Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Tilikum : Dernière virée
 Publié le 12/10/13  -  7 commentaires  -  977 caractères  -  159 lectures    Autres textes du même auteur

Adieu à une grande amie…


Dernière virée



Je dois faire un adieu à une amie qui part
Les années l’ont vaincue comme elles font toujours
C’est un adieu de tôle et d’acier le cœur lourd
Demain devant sa tombe minuscule et carrée
Les gens riront de moi en m’entendant pleurer
J’aimais son œil immense qui ne pouvait sourire
En surprenant ce qu’il ne devait pas savoir
Et jusqu’entre ses murs qui se teignaient de noir
Abritait les secrets qu’il n’aurait pas pu dire
Dans la mélancolie d’une aurore en plein deuil
Je rêve du chemin qui te verrait encore
Rouler fenêtre ouverte sur l’été qui revient
Ou croiser les mistrals d’hiver sans avoir froid
Et gronder dans la nuit comme un cheval furieux
J’ai mis de la musique et j’ai mis des mots tendres
Dans ce dernier voyage où déjà tu t’inclines
Pour qu’un bras de métal courbe ta dure échine
Et personne ne voit dans mon matin tristesse
Que tu t’en vas avec un peu de ma jeunesse


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Ioledane   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un original adieu à cette amie de tôle et d'acier, qui me fait venir à l'esprit l'expression "rouler à tombeau ouvert".

Le style est âpre, presque rageur dans cette amertume exprimée de manière rythmée et sans reprendre haleine (absence de ponctuation), c'est efficace.

Le premier vers me dérange un peu, "faire un adieu" ne me paraît pas la formulation la plus heureuse.

Pour le reste, j'ai aimé, en particulier les vers suivants :
"Les années l'ont vaincue comme elles font toujours"
"Les gens riront de moi en m'entendant pleurer"
"J'ai mis de la musique et j'ai mis des mots tendres"
et les deux derniers vers, qui donnent toute sa portée à cet écrit :
"Et personne ne voit dans mon matin tristesse
Que tu t’en vas avec un peu de ma jeunesse".

   Anonyme   
13/10/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Comment prendre ce texte ? Au premier ou au second degré ?
Au premier, dirait-on (vers 5) ; à moins que ce ne soit un trait facétieux de son auteur ?

En tout cas, pour moi, c'est un effet comique qui s'impose devant ce narrateur pleurant amèrement la prochaine réduction de sa chère tuture en agglomérat de tôle.
Et ce n'est peut-être pas cet effet-là que l'auteur recherche !

Je suis désorienté.
Ne sachant si l'auteur est sincère (ce que je ne souhaite pas) ou non, j'accorde la plus neutre évaluation possible, en attendant de la rectifier au besoin (si l'auteur m'éclairait à l'avenir)


Edit du 13 octobre : après des explications de l'auteur, m'apprenant que le texte doit être pris au 1er degré, je choisis de ne pas modifier mon évaluation, ajoutant simplement que la forme me plaît davantage que le fond : alexandrins modernisés bien balancés ; et sujet qui a le mérite de sortir des sentiers battus.

   hanternoz   
12/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai vécu le même drame, prime à la casse oblige !
Objets inanimés avez-vous donc une âme ...
Quelle belle idée ce poème !

   Robot   
12/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Puisque on a le droit de rire de tout, pourquoi ne pleurerait-on pas sur tout ?
Le sujet est original, reste à apprécier une honnête rédaction. Mais l'ayant prise au 1er degré elle ne m'a pas fait verser des larmes.
Ah si, les deux derniers vers relèvent l'ensemble.
Et personne ne voit dans mon matin tristesse
Que tu t’en vas avec un peu de ma jeunesse

   Anonyme   
12/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Tilikum,

Je vais vous faire une confidence : j’ai eu cinq épouses dans ma vie, et deux voitures. Et pourtant, je les ai toujours traitées sur un pied d’égalité : je les ai changées lorsqu'elles faisaient trop d’huile.
Ma voiture actuelle commence à renâcler. Et bien figurez-vous, qu’elle, je peux la laisser au garage.
J’ai beaucoup pleuré lorsque j’ai dû m’en séparer, même pour un V6 tout neuf. Alors qu’en échanger une de 50 pour deux de 25 ne m’a jamais tiré de larmes.
Autant dire que je comprends cette intense émotion, ce deuil et cette nostalgie qui vous ont submergée lors de la phase « compression » du casseur César. J’espère que sur une face du cube son « œil immense » vous regardait comme l’œil de la tombe regardait Caïn.
En souvenir de toutes les guimbardes, témoins discrets de nos vies dissolues, je vous accorde toute ma bienveillance poétique.
Moi aussi, je regarde sa photo, et j’ai envie de pleurer.

Ludi, coureur fidèle.

   Anonyme   
12/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Une façon poétique d'exprimer de la nostalgie pour une voiture d'avec laquelle on se sépare.
Il est vrai qu'elle ou chacune d'elle nous remémore les souvenirs de moments, de morceaux de vie que l'on a partagés, d'une certaine époque et peu être aussi la fuite du temps. " Que tu t'en vas avec un peu de ma jeunesse ".

   senglar   
12/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Tilikum,


Voilà ce que j'appelle un adieu à la César, votre amie devient ainsi sa propre tombe - cubique - Exposez-la dans votre salon, peut-être cela vous consolera-t-il de la voir y prendre plus de valeur qu'un Carrare. A vos yeux tout au moins quand vous l'époussetterez sans craindre les courants d'air.

Habile sens de l'humour où le fond se joue de la forme :))

Senglar-Brabant


p s : Je vois sans surprise et avec plaisir que le grand Ludi était déjà passé par là :)


Oniris Copyright © 2007-2023