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Poésie contemporaine
timelybloom : Addiction
 Publié le 16/08/21  -  10 commentaires  -  856 caractères  -  273 lectures    Autres textes du même auteur

Une réflexion autour des addictions multiples que l’on peut avoir, positives ou négatives.


Addiction



Courbures de l’espace dans rires stroboscopes,
J’immerge ma carcasse dans cocktail psychotrope.
Addictions mortifères dont premières se trouvent être
Ligne de vanité et carbonate de paraître.

Muqueuses nasales sucrées, je piste le mirage
Et me plonge dans l’écran, à l’abri du sevrage.
Netfix et Highphone m’inspirent illusions,
Et expirent cette question : extase ou évasion ?

Car, fidèle est la formule de tout bon stupéfiant :
Trafic de sensations pour injection d’oubli.
Ils piquent le réel, se seringuent sournoisement ;
Pilules d’amnésie transforment homme en junky.

Mais, substances il y a, que j’ingère sans remords,
Certains opiacés que j’aime bien consommer,
Ils irriguent mon être, à partir de l’aorte :
Le vent, l’horizon, ton amour sous-cutané.


 
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   Gemini   
7/8/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai trouvé peu de matière à réflexion.
Le sujet est trop vaste pour être résumé en si peu de vers. Le dernier quatrain sur l'addiction positive le prouve plus encore. Quatre vers à l'Amour, est-ce assez pour qu'il paraisse addictif ?
Mais dans l’idée, le parallèle (ou l’opposition) stupéfiant / sentiment est bien vu.

Pour l'écriture, je n'ai pas aimé les ellipses d'articles par-ci par-là. Elles semblent démarrer par un problème de métrique au premier vers, et ne me paraissent pas utiles au sens général.
Troisième quatrain, je pense qu'il aurait fallu mettre "stupéfiant" au pluriel pour mieux le situer dans "Ils" deux vers plus loin.
Je ne connaissais pas l’emploi de Highphone.

Pour la catégorie, outre d'autres problèmes, la rime remords / aorte fait un peu désordre. Au passage, j’ai mal compris l’emploi du mot "aorte", alors que "cœur", plus simple et poétique, aurait mieux dit. A mon sens seulement.

Quelques bonnes lignes (si je peux me permettre):
Ligne(s) de vanité et carbonate de paraître
Injection d'oubli / Pilule d'amnésie (mais pour quelles raisons ?)

Manque peut-être qqchose autour du mensonge dans lequel on se complait.

   Provencao   
16/8/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour et bienvenue timelybloom .

Vous avez choisi un sujet fort complexe et douloureux.

Je n'ai pas retrouvé en votre poésie cette part d'illusion et de masque inhérents à cette addiction mortifère, qui est échafaudée et souvent utilisée avec plus ou moins d'acuité...

" Car, fidèle est la formule de tout bon stupéfiant :
Trafic de sensations pour injection d’oubli.
Ils piquent le réel, se seringuent sournoisement ;
Pilules d’amnésie transforment homme en junky. "

Cette strophe ( ma préférée ) signe à mon sens la vérité qui ne peut être saisie, que par la caricature, ce qui d’une certaine façon déshérite l'entité de l'artifice, apparence et illusion lesquelles, , ne peuvent être que celles de l'imaginaire....

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   hersen   
16/8/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le mot addiction porte a priori un sens négatif. Donc, dans l'exergue, pour user de l'oxymore, il aurait fallu seulement dire "addiction positive", ce qui de plus collerait mieux avec le sens du poème.

j'aime bien certains passage, pister le mirage, à l'abri du sevrage, trafic de sensations par exemple, mais je trouve que le poème reste trop une énumération de substances, des pilules aux écrans, et finalement, malgré les sous-cutanées, restent plutôt en surface quant à cette addiction par elle-même.
De là à l'apologie, le pas n'est pas si grand. Mais pour autant, le poème ne conduit pas dans ce sens, et je le ressens un peu comme trop superficiel.

   papipoete   
16/8/2021
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour timelybloom
" moi, bon robot écoute mon maître
- maître avoir envie de quoi ?
- trafic de sensations pour injection d'oubli ou Netflix
- bien maître, tout de suite ! "
NB je fais le méchant exprès pour taquiner l'auteur, qui ne manie pas la langue de Molière de la manière que j'aimerais lire !
Il faut s'ouvrir à toute forme d'écriture certes, mais façon automate-parleur... il me faut un temps d'adaptation !
de surcroit, les lignes écrites en " français " multiplient les inversions, chose guère appréciée en versification !
l'ultime quatrain " déclaration d'amour à sa mie ", sort la " tête " de l'eau à ce poème se noyant aux abysses.
permettez-moi de ne pas vérifier la prosodie...

   Myo   
17/8/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Désolée mais la poésie de votre texte m'échappe totalement.
J'ai l'impression de lire une langue étrangère retranscrite par un mauvais traducteur ... des mots associés au petit bonheur la chance.

"Addictions mortifères dont premières se trouvent être.."

L'absence d'article dessert le propos et rend la lecture difficile.
Mais, l'originalité de cette liberté syntaxique plaira sans doute à certains.

Une autre fois peut-être.

Myo

   Recanatese   
17/8/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

ayant moi-même essayé pas mal de ces saloperies dans mes jeunes années, je retrouve ici des choses qui me parlent. Les "rires stroboscopes", par exemple, bien vu.

La "ligne de vanité", oui. La blanche nous fait clairement péter plus haut que notre cul, et la descente nous ramène plus bas que terre. Je regrette peut-être que "l'après" n'ait pas été exploité dans le texte, mais c'est vous l'auteur et ce n'était sans doute pas le propos.

J'ai trouvé que les ellipses n'étaient pas toujours très heureuses. C'est une bonne idée, pour donner un effet à la "Requiem for a Dream" et ses scènes en accéléré, mais à ce compte-là, j'aurais aimé plus d'audace pour casser le rythme de manière plus nette. J'aurais bien vu des vers d'inégales longueurs, mais, encore une fois, c'est vous l'auteur.

Sinon, j'ai trouvé quelques expressions bien senties :

"Trafic de sensations pour injection d'oubli"

le jeu sur inspire/expire et le questionnement qui s'ensuit: "m'inspirent illusions/Et expirent cette question : extase ou évasion ?"

Et ce joli "ton amour sous-cutané" que j'ai vraiment bien aimé.

D'autres vers me semblent plus banals ou maladroits:
"Pilules d'amnésie transforment homme en junky" ou encore les trois premiers vers du dernier quatrain.

Au final, un texte qui mériterait, selon moi, à être retravaillé car il y a une intention intéressante et quelques belles trouvailles, même si l'ensemble reste quelque peu bancal (ou pas assez :-)).

Au plaisir

Recanatese

   Yannblev   
21/8/2021
Bonjour Timelybloom,

J’ai lu deux fois les quatre quatrains… ça m’a soulé !
Peut-être était-ce le but de ce poème, but que le titre et l’exergue promettaient. Difficile d’aborder ces thèmes « casse-gueule » sans, justement, pêcher dans les excès, syntaxe et vocabulaire compris. Sans doute faut-il les traiter avec suffisamment de recul et à tête bien reposée, sans se laisser emporter par le sujet.

Merci toutefois de nous avoir quand même rappelé, sciemment ou inconsciemment, les secrets pourtant bien connus de l’addiction.

   Hermes   
21/8/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Voilà avec Addiction d’audacieux quatrains rimés et bien rythmés dans le scabreux en alternances de 12-13-14 pieds qui lancent l’illusoire alternative « extase ou évasion », l’extase étant l’illumination de la conscience et non son effacement, l’évasion étant le banal « divertissement » épinglé par Pascal. Il est dommage que ce requiem mortifère de « l’amour sous-cutané » s’écrase dans un quatrain final désarticulé qui rompt avec la maestria poétique inventive, surréaliste, désinvolte et insolente digne de l’auteur des Complaintes et de L’imitation de Notre Dame la Lune, Jules Laforgue trop tôt disparu à 27 ans. Je regrette cependant quelques négligences ( ?) comme l’élision des articles par exemple dans le premier quatrain. Sentiments orphiques de Marc Bedjai

   Anonyme   
23/8/2021
Bonjour timelybloom,


J'ai malheureusement bien du mal à dégager le temps qu'il me faudrait sur Oniris dernièrement, mais j'en trouve, à cinq heures du matin, en l'occurrence, pour revenir, comme promis, à votre poème.

Je trouve extrêmement grave que l'on puisse, avec le talent que l'on connaît, pour leur propre écriture, à certains des commentateurs de votre poème, se permettre un tel mépris pour vos vers.

Sans doute y a-t-il quelque leçon à tirer de quelque chanson (j'écoute cette version parce que Sheller se fait fou du piano, et que c'est un album que j'aime énormément, malgré des applaudissements qui me fatiguent) que j'écoute en boucle depuis deux jours, et ne sais que trop bien ce que l'incompréhension fait dire d'idiot et de blessant à ceux qui ne prennent pas le temps de comprendre qu'ils ne comprennent pas, et que le monde serait doux si tout le monde avait la sagesse de ces paroles : « et si j'te comprends pas, apprends-moi ton langage » dont j'ai trop terriblement manqué moi-même pour ne pas trouver insupportable que l'on crache sur vos vers de la sorte.

Dites-moi si je me trompe en oralisant votre poème, mais c'est ainsi que je le prononcerais, ǝ désignant les e caducs avant consonnes à ne pas prononcer, E ceux à prononcer :

CourburEs de l’espacǝ dans rirEs stroboscopes,
J’immergE ma carcassǝ dans cocktail psychotrope.
Addictions mortifèrǝs dont premièrǝs se trouvǝnt être
Lignǝ de vanité et carbonatǝ de paraître.

Muqueusǝs nasalǝs sucrées, je piste le mirage
Et me plongǝ dans l’écran, à l’abri du sevrage.
Netfix et HighphonE! m’inspirEnt illusions,
Et expirǝnt cettǝ question : extase ou évasion ?

(Car,)
fidèle est la formulǝ de tout bon stupéfiant :
Trafic de sensations pour injection d’oubli.
Ils piquEnt le réel, se seringuǝnt sournoisǝment ;
PilulEs d’amnésie transformǝnt homme en junky.

Mais, substancǝs il y a, que j’ingèrǝ sans remords,
Certains o-pi-a-cés que j’aimǝ bien consommer,
Ils irriguEnt mon être, à partir de l’aorte :
Le vent, l’horizon, ton — amour sous-cutané.

La difficulté de la lecture, sans système pour savoir quand prononcer ou ne pas prononcer ces e caducs, ces diérèses-synérèses changeantes, un caduc plein à la césure, une césure rarement rimbaldienne et pourtant telle au dernier vers, ces choses font que vos vers, s'ils étaient chantés, ne poseraient pas grand problème à l'écoute, mais à la lecture, ils exigent une attention que je n'aime pas à prêter à la métrique, préférant me laisser aller pleinement aux mots.
De mon avis, il faut trouver un système : césure héroïque ou enjambante ? diérèses classiques ou synérèses oralisantes (ou bien se laisser aller au complètement libre) ? rimes symétriques ou agencement libre ? — Je reviens sur ce dernier point, car votre poème se structure en AABB CCDD EFEF GHGH, qui rappelle vaguement le sonnet, sans que je comprenne ce qui fasse passer des deux premiers quatrains aux deux derniers, et c'est ainsi que je cherche du sens à ce qui n'est peut-être (sans doute ?) qu'un aléa.
Bref, sur Oniris, je ne suis pas le moins patient des lecteurs, et votre poème a tout pour être mal reçu, parce que ce monde a ses habitudes, et qu'il n'est pas aisé de s'en défaire. J'essaie de vous donner des clefs pour y trouver quelque place, ayant moi-même mis un an à comprendre que je ferais mieux de n'y publier que du pseudo-classique, si je ne souhaitais pas lire des choses comme : « dommage qu'à ceci près c'eût été classé classique » en remplacement de tout commentaire autrement plus incisif ou intéressant.

Il y a quelques belles originalités à votre poème, des sons stridents, une guerre des sons agréable, une tension dissonante assez stricte à ne pas perdre à mon sens. Cela ne me suffit pas pour l'aimer, mais cela m'a été intéressant, et me donne à croire que votre plume pourrait m'être des plus agréables si vous trouviez ce système dont j'ai besoin pour me donner aux mots lorsqu'ils ne sont ni prose ni vers libre.

Puis, entre nous, quelle hypocrisie que de rejeter ces drogues illégales lorsque l'on boit du café, mange des chocolats, picole, se goinfre d'endorphines à faire du sport, l'amour, à sucer des benzodiazépines et paracétamols codéinés (avec un filtre à café et un freezer, l'on peut d'ailleurs très facilement se débarasser du paracétamol, si vous avez le goût de pratiquer l'overdose) en tous genres… je fais moi-même un peu plus attention depuis mon dernier syndrome sérotoninergique, mais j'ai vu un très beau dragon nager dans ma baignoire récemment, vert et violet, avec des écailles très orientales, très beau, très beau, et je ne crache pas sur ces substances qui, si elles ne nourrissent peut-être pas le génie, au moins calment quelque démon en moi.

Je m'arrête là : j'ai fini mon Saint-Joseph, et je risque de manquer de vin pour me rendormir si j'attends trop longtemps, et je n'ai pas envie d'ouvrir mon Cognac 1897 à cette heure-ci, et préférerais l'ouvrir en compagnie de mon adorable grognasse du moment, à la hanche si douce et aux yeux aussi doublement colorés que mon dragon. Je repasserai peut-être corriger les fautes d'orthographe de mon commentaire prochainement.


Bien à vous.

   Cyrill   
25/8/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Je trouve la lecture de votre poème inutilement difficile par la présence aléatoire, dirait-on, d'articles devant les substantifs.
Il me semble aussi que vous avez voulu faire le tour et surtout nommer par leur nom trop d'addictions. Les allusions auraient été suffisantes.
J'ai néanmoins bien aimé certaines formules, assez parlantes, comme :

"Ligne de vanité et carbonate de paraître."
"Trafic de sensations pour injection d’oubli."

et les deux derniers vers, particulièrement :

"Ils irriguent mon être, à partir de l’aorte :
Le vent, l’horizon, ton amour sous-cutané."

On y espère, enfin !

Merci pour cette lecture.


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