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Marite
6/7/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Curieusement ce poème me plaît et trouve un certain écho en moi sans que je n'arrive à le définir et l'exprimer. Le rythme et la forme de ces vers libres m'apparaissent parfaitement adaptés au propos.
... " Nos mâts de certitude Totems totalitaires Balisent l'asphalte et nos chemins sans faille." ... " Nos évidences sont des stèles Aux multiples alignements Cimetières d'exclamations. J'y planterai mes courbes frêles Mes doutes et questionnements Des bulbes d'interrogations " |
Anonyme
18/7/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bien étrangement, c'est un texte qui vous titille, vous interpelle,
vient vous chercher, sans franchement en connaître la vraie raison. Une réflexion poétique qui incite à se poser un peu plus sur le fond que révèle ces mots, j'ai pris de plein fouet : "Nos mâts de certitude Totems totalitaires Balisent l'asphalte et nos chemins sans faille." Et puis, un peu plus loin, à nouveau : " Nos évidences sont des stèles Aux multiples alignements Cimetières d'exclamations. " Voilà des formulations qui ne laissent pas dans l'indifférence, sous le phrasé de vos mots exprimés avec sagacité et concision. Les mots installent comme une certaine connivence. Je reviendrai pour mieux comprendre mon attirance pour cet écrit, qui ne manque pas de caractère, de profondeur. Vous avez su me parler. et attirer mon attention |
Raoul
20/7/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un texte riche de métaphores et d'images - peut être un peu beaucoup, du reste - sur le travail des racines qui affleurent sous le glacis - social, urbain, citadin… - et fragilise l'édifice.
Bien exprimé, ce constat, ces doutes, et cet allant final pour résister à l'enlisement, une belle et forte utilisation du futur en jardinier. Dans le détail, le travail en profondeur sur les sons [d, t, b, n] est assez puissant et œuvre en sous main. Belle image que ces pierres tombales en points d'exclamation, moins fan des "totems totalitaires" un peu maniéré à mon goût qui n'est que le mien. Bon choix que ces "nous". Merci pour cette lecture. |
jfmoods
22/7/2017
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Le thème de la verticalité hante ce poème en vers libres. Cette verticalité, image de l'être humain et de l'exercice de son libre arbitre, est minée par une incapacité fondamentale à se remettre en cause (métaphores : "Nos mâts de certitude / Totems totalitaires"). Planifiant nos vies à l'aune de nos zones de confort (thématique de l'horizontalité lénifiante : "étendues nivelées", "nos chemins sans faille"), nous avançons tels des morts-vivants (métaphores : "nos évidences sont des stèles / Aux multiples alignements / Cimetières d'exclamations").
Cependant, le poète, s'éprouvant dans sa différence (marqueurs spatiaux antithétiques : "là", "Ici"), prend à témoin son interlocuteur (impératif : "Comprends-moi…"). La nature, ailleurs domestiquée, à l'image de nos vies endormies, reprend chez lui ses droits (vers 7 à 13). Sa toute-puissance lui rappelle que nous sommes mortels, que des combats, des défis nous attendent (antithèse : "certitude" / "doutes", noms communs postulant une remise en cause bénéfique de notre relation au monde : "questionnements", "interrogations", ébauche d'un épanouissement personnel à explorer et à faire fructifier : "planterai", "bulbes"). Ce poème fait penser à Sartre et à l'existentialisme, au personnage de Roquentin dans le roman "La nausée". Merci pour ce partage ! |
Anonyme
22/7/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Sous prétexte, ou sous couvert (cf. l’incipit et le titre) des signes de ponctuation, c’est de nos certitudes que vous nous parlez…pour arriver à faire vaciller le point d’exclamation, pour aller vers la question, les questions, autant de prémices de réponses, qui même si elles ne referment pas le chapitre de notre ignorance, auront le mérite de nous ouvrir des champs de possibles, des champs d’investigation sans limites… et de garder nos cœurs alertés et alertes peut-être, si le noir du doute ne les use pas à force, alors peut-être, de temps en temps la joie percera, joie du monde…du monde contemplé avec le regard toujours neuf, non pas de l’enfant, mais de celui qui sait qu’il ne sait pas… mais qui voit, justement, car il ne sait pas, il garde les yeux ouverts, justement, il fait face au mensonge du quant à soi…pas facile comme démarche, mais la seule salutaire.
Merci du partage. |