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Poésie libre
Titato : Le poème
 Publié le 18/04/13  -  9 commentaires  -  2051 caractères  -  158 lectures    Autres textes du même auteur

Un poème sur le poème, qui va, vibre, et voyage…


Le poème



Funambule,
va le poème
sur une gousse de vanille,
bondit sur le trille brut d'une pie,
et gigue par un flocon,
puis une goutte de pluie.

Il se réchauffe
au feu du beau piment oiseau,
part pêcher au fleuve
ou sur une ligne jetée au large.

Il se cape de vent,
de terre,
de sable,
médite dans la pierre
sur quelques ténèbres,
quelques joies
comme des oies rieuses.

Puis il revient,
bavarde avec l'échalote,
la mangue et le melon,
saluant tes cheveux,
les volubilis,
le vin et la violette.

De mes promenades –
certains, parmi les plus mauvais,
parleront d'ermitages –,
j'entends bruisser son vêtement :

Nous marchons l'un vers l'autre,
je me confesse,
je m'entretiens avec lui
parmi les oyats,
les arbres,
bouleaux et bois corbeaux,
grands-parents d'ailes et de plumes :

Il en a assez d'être sec !
Torturé comme un outil
de froid et de fer !

Je veux,
pour écrire chaque jour,
des poèmes de pain
trempé dans le lait,
des poèmes de maïs,
des poèmes de nèfles confites,
de houles et de feuillées,
des poèmes où la cuillère en bois
célèbre le machoiran qui marine
sous les rires des enfants,
des poèmes où logent le gecko,
le congre et l'écureuil,
des poèmes où tu quartz et ambres,
avec ou nue de ta robe,
des poèmes pétris
dans la chair douce des grenadilles.

Ô inquiétudes,
ô peurs,
colères,
misères,
vous êtes là,
prêtes à bondir,
tapies comme le couteau
dans la pénombre de l'impasse,
je ne vous renie pas !

Je vous concède le droit d'être,
et de visite,
de prendre pension.

Mais vous ne pouvez empêcher
la mer d'être la mer,
la braise d'être la braise,
le simple sonneur que je suis
de simplement sonner,
le poème
de lever comme les blés.


 
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   tchouang   
3/4/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
bonjour. un poème qui parle du poème ? cela a déjà été fait par un certain Dante, il y a quelques siècles... bon tout ça est très bucolique et charmant, mais trop convenu à mon goût. pas vraiment de recherche là dedans, pas de parcours intérieur.

   Pimpette   
4/4/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'aime tout là dedans!

C'est exactement ce que j'aimerais écrire et que je n'écrirai jamais...je le sais et c'est triste!

Pas de place pour un vrai commentaire puisque je ne vois rien à ajouter entre les mots....comme il n'y a rien à ajouter entre les notes d'une partition de Bach!

Je l'imprime et le mets dans un coffre à la banque! :-))))

   David   
7/4/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Le poème se décrit lui-même, d'une façon trop peu intense, j'ai eu assez rapidement une impression de longueur. Ça me fait l'effet d'une table dressée pour un banquet, mais sans que j'oublie que je suis en train de lire, que les sens ne seront pas réellement rassasiés. Il me manquerait de la surprise, de la curiosité, du vertige, des sens que le poème peut réellement combler.

   Anonyme   
18/4/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Je suis sincèrement désolée mais rien ne m'a plu dans votre poème.
Aucune image ne m'a transportée.
C'est un peu: écrire pour écrire.

   brabant   
18/4/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Titato,


Toujours la même magie chez vous ! A peine a-t-on posé le pied sur la première marche, le premier vers, le premier mot, ici particulièrement bien choisi, "Funambule", que l'on se sent en déséquilibre, sur le fil (lol), ravi et prêt à tous les envols, toutes les audaces, tous les transports, enivré mais serein car l'on sait que vous tenez le calame, omniprésent mais merveilleusement discret, merveilleusement subtil.

Merci pour vos voyages enchantés !

Ô poèmes !

Poésie !

:))))))))))))

   Marite   
18/4/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Les six premières strophes sont mes préférées Titato. La strophe :

" Il en a assez d'être sec !
Torturé comme un outil
de froid et de fer !"

liant la perception du poète à la seconde partie où le poème lui-même prend la parole pour exprimer ses désidérata m'apparaît plus convenue, moins poétique.

   Miguel   
18/4/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne sais pas, je ne comprends pas tout, pas toutes les images ni toutes les évocations, mais il y a dans cette écriture quelque chose d'envoûtant, de magique. Comme la dernière fois, je trouve dans ce texte de titato un tour africain, une communion avec la nature, un état à la fois sauvage et hautement civilisé, une grande spiritualité, une mélodie charmante. Un poème qui parle de lui-même ? Il n'y a pas que Dante qui l'ait fait et il n'était pas le premier ; l'important c'est de bien le faire, et à mon sens c'est ici le cas. Je commente peu la poésie dite libre car j'y trouve rarement mon compte, ou alors il me faut un René Char. Ici, ce n'est pas tout à fait Char, mais ce n'est pas si mal quand même.

   Anonyme   
24/4/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C'est une explosion, c'est un bonheur. Autant de subtilité, de lecture sous la lecture... je suis jaloux d'autant de talent. Voyage du poème, dialogue avec le poème, des mots pour les mots.

Je vais le relire pour le plaisir. C'est ce que j'attends des bouts de phases accolées, qu'elles donnent des sens. Cette subtilité me plait.

   Anonyme   
20/5/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau. On voyage grâce à vos mots qui semblent venir naturellement sous votre plume, sans efforts. J'aime l'adresse au poème et les vocables exotiques ( je ne connaissais pas le machoiran ) Tout s'enchaîne sans accrocs. J'ai beaucoup aimé.


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