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Poésie néo-classique
TITEFEE : Complicité avec Victor Hugo "Chanson d'autrefois"
 Publié le 13/08/13  -  9 commentaires  -  1188 caractères  -  263 lectures    Autres textes du même auteur

Dialogue avec les poètes disparus… les échos à leur poésie nous ayant bercés longtemps.

Ici Victor Hugo et sa "Chanson d'autrefois".


Complicité avec Victor Hugo "Chanson d'autrefois"



Victor Hugo
Quelqu'un connaît-il ma cachette ?
C'est un lieu calme, où le ciel clair
En un jour de printemps rachète
Le mal qu'ont fait six mois d'hiver.

TITEFEE
J'y viens aussi rêver, poète,
L'endroit est plaisant et serein,
Au talus croît la sarriette,
Qui me parfume tant les mains.

Victor Hugo
Il y coule des eaux charmantes ;
L'iris y naît dans les roseaux ;
Et le murmure des amantes
S'y mêle au babil des oiseaux.

TITEFEE
Vous souvenez-vous des grenouilles,
Qui remontaient au fil de l'eau,
Entre les brumeuses quenouilles,
Des typhas blanchissant le flot ?

Victor Hugo
Là vivent, dans les fleurs, des groupes
Épars, et parfois réunis,
Avec des chants au fond des coupes
Et le silence au fond des nids.

TITEFEE
N'effrayons pas cette colombe,
Qui sur l'arbre semble dormir,
La peindre, alors que le soir tombe,
Me laissera doux souvenir.

Victor Hugo
La grâce de cette ombre heureuse
Et de ce verdoyant coteau
Semble faite des pleurs de Greuze
Et du sourire de Watteau.


 
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   Anonyme   
13/8/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour

Pour avoir déjà pratiqué ce genre d'exercice, je sais qu'il est difficile
de fondre ses propres vers dans ceux d'un autre.En choisissant
Hugo vous n'avez pas fait le choix le plus simple et malheureusement
cela se sent.
Donc en résumé 3 petites strophes que je ne trouve pas d'un
meilleur cru.
La première serait peut-être la meilleure mais la diérèse à tort
effectuée à sarriette ruine l'effort.

Bien à vous.

Hananké

   Anonyme   
13/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour TITEFEE... Tout d'abord il fallait y penser puis trouver le poème sur lequel on peut s'appuyer pour bâtir cette complicité... TITEFEE l'a fait ! Ensuite, dialoguer avec Hugo n'est pas à la portée du premier venu mais ici les quatrains "titeféens" n'ont rien à envier aux "hugoliens"... Juste deux bémols...

La ponctuation du quatrain suivant me semble approximative...
Vous souvenez-vous des grenouilles,
Qui remontaient au fil de l'eau,
Entre les brumeuses quenouilles,
Des typhas blanchissant le flot ?
Pour ma part je supprimerai toutes les virgules...

Ensuite j'aurais préféré une conclusion "titeféenne" tandis qu'ici le dernier mot est laissé à Hugo...

Pour le reste je suis vraiment sous le charme de cette magnifique poésie !
Mille Merci TITEFEE !

   brabant   
13/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour TiteFée,


Je ne connaissais pas cet exercice (que je me jure bien de pratiquer au plus tôt) où tu as l'élégance de laisser la dernière strophe à Victor Hugo, ne te laissant que la portion congrue. Je crois que le Maître avec sa propension à aimer les jupons... euh... les voix féminines... en eût été fâché. Lol ;)

Il eût aimé car il aimait l'audace et je pense qu'il doit t'en vouloir de ne pas avoir dialogué jusqu'au bout avec lui, sa chanson fait cinq quatrains de plus :)

Il eût aimé car tu as de la réplique et de la répartie (Mais non ça n'est pas redondant, vous qui passez par là...), je te vois ainsi interpeller le Maître, avant de poétiser réellement et même pour terminer le gourmander gentiment avant de lui laisser le dernier mot. Ainsi tu t'es présentée à lui, poétesse et peintre. Je crois bien que taquin il t'eût mené sur d'autres chemins...
"Toutes les fleurs sont un langage
Qui nous recommande l'amour"
Quant au tableau...
"Les vagues robes brillantées,
Les seins blancs et les jeunes voix
Des Phyllis et des Galatées
Conseillent le rire et les bois."
... Ne l'eût-il pas voulu plus païen que celui d'une colombe ?


Bon, je m'en vais de ce pas dialoguer avec Anna de Noailles :)))

"Fermez discrètement les vitres sur la rue
Et laissez retomber les rideaux alentour.
Pour que le grondement de la ville bourrue
Ne vienne pas heurter notre fragile amour."

"... Euh... Je vous ai apporté des bonbons...
pasque les fleurs c'est périssable... Euh..."

Hé ! Suis pas TiteFée moi ! :D :D :D

Lol

   Anonyme   
13/8/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,
J'ai beaucoup aimé ce partage avec Victor Hugo.
Il est léger et empli de délicatesse.
Je m'attendais à ce que ce soit vous qui concluiez la conversation.
;-)
Merci pour cette très belle lecture.

   pieralun   
13/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Titefee,

Un charmant exercice réalisé avec une sommité, hé bien tu ne te défends pas si mal...
Pour le reste, le tout ressemble aux dialogues de Musset.

   Ioledane   
13/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'avoue avoir été de prime abord un peu sceptique quant à cet exercice, mais tout compte fait l'ensemble se lit assez agréablement.

La tonalité de vos quatrains s'harmonise plutôt bien avec celle de Victor Hugo.

Mon principal regret porte sur le fait que vous lui répondez en 'néoclassique', ce qui brise l'harmonie entre les deux plumes.
De même, l'absence de l'article dans "Me laissera doux souvenir" n'est pas très hugolienne, me semble-t-il.

   Miguel   
15/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
D'habitude je trouve risqué d'aller se frotter aux géants. Mais ici l'esprit et le ton des Chansons des rues et des bois sont si oliment rejoinrs que j'y vois une réussite parfaite. On s'y laisserait prendre.

   Fortesque   
25/8/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Entre les mots et les morts, il n'y a jamais qu'un air de rien. Fâcheux constat quand on y regarde de près. Il y aurait donc une vague ressemblance entre les cercueils et les livres qu'on ne s'en étonnerait pas, désormais. D'où la question de savoir s'il est judicieux de procéder à des exhumations sommaires dans le catalogue des bibliothèques. Malgré tout, chercher à raviver la flamme du génie de Victor Hugo, avec les reliques de ses écrits, semble une entreprise tout ce qu'il y a de plus romantique. A ceci près que cela revient à poser sur la photographie post mortem du défunt à défaut de contribuer à une résurrection salutaire. A notre époque qui se tient si loin de tout ce qui a trait à la mort, un tel ouvrage est propre à mêler le vulgaire, le sensationnalisme et le tabou mais n'ajoute rien de posthume aux gloires passées. A vouloir dialoguer avec les morts, l'écriture automatique ou la trans-communication paraissent plus adéquates. Quoi qu'il en soit, ne prenons pas un air de déterré au risque de gâcher la fête des mots, ou celle des morts, c'est selon.

   Anonyme   
24/2/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Comment peut-on faire intrusion dans l'écrit d'un autre, de quel droit, c'est une bien fâcheuse audace, bien prétentieuse, vous vous permettez de rentrer dans l'intimité d'un poème, en glissant la vôtre, j'aurais davantage aimé lire de Victor Hugo, le texte en son entier, puis le vôtre en dessous, cela aurait été plus respectueux. comme cela est permis en poésie. Imaginez un seul instant qu'il soit fait de même dans vos textes, sans votre consentement. Un texte, même passé à la postérité, reste l'entière propriété de son auteur.

Je me suis attardée sur les mots de Victor Hugo, et non sur les vôtres, ils ne méritent pas dans ce cas précis, que je leurs porte un quelconque intérêt.


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