À présent elle retrouvait en son cœur le silence
Et ses pas suivaient les voies étroites marquées
Par les traces gravées des vieilles transhumances

Elle se laissait envelopper par la douceur parfumée
De ce vent tiède d’été qui dans son rythme vagabond
Avait visité des prés où poussent la sauvage lavande

Elle passait des pâquis en espaliers où les épis blonds
Se mêlaient aux fleurs et graminées poussant sur la lande
Et aux châtaigniers ployant sous leurs bogues piquantes

Elle traversait des terrasses aux murs de pierres sèches
Des prairies abruptes aux serpentantes et rudes sentes
Et des hameaux presque désertés, avec quelques maisons

Sur des étendages séchaient des écheveaux de laine rêche
Dans la montagne proche l’on voyait paître des moutons
Dans l’herbe grasse poussant tout là haut sur les hauteurs

La sérénité de ces paysages calmait maintenant son esprit
Il lui sembla tout à coup redevenir libre car en elle meurt
Son histoire d’amour qui voilà trois mois l’avait anéantie

Mal et douleur s’étiolaient… elle redevenait enfin, « ELLE ».


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