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TITEFEE : L'impossible et dernier amour du Roy Henry |
Publié le 02/09/07 - 3 commentaires - 6067 caractères - 62 lectures Autres textes du même auteur
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Sans doute le dernier amour qui provoqua le drame, entre Charlotte Marguerite de Condé et du Roi Henri. Si vous voulez l'écouter, vous le pourrez en cliquant sur le lien écrit en bleu...*
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L'impossible et dernier amour du Roy Henry
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L'impossible amour du roi Henri
-I-
Le froid était vif et piquant en ce mois de janvier Mais Le Louvre avait la fièvre tant les répétitions Se succédaient, car le ballet devait être bien rodé Pour obtenir du roi Henri IV toute son admiration
Celui-ci venait régulièrement assister aux prémices Mais folâtrait surtout près des danseuses peu sages Et des dames de la cour avec qui il avait des délices Car elles espéraient être choisies pour leurs avantages
La grande salle était éclairée faiblement lorsqu’ Henri Remarqua vite l’entrée d’une princesse jeune et jolie Que la grâce de ses quinze ans rendait plus que tentante Tant sa taille fine et son allure altière étaient attirantes
Charlotte-Marguerite était depuis peu la jeune fiancée D’un certain François de Bassompierre, un ami du roi. Mais à la vue de la jeune fille, charmant fruit acidulé, Le roi n’eut plus qu’une seule idée : en faire sa proie !
Il n’eût de cesse alors que de faire annuler le mariage Et unir la belle convoitée à son neveu, le prince de Condé En effet le Vert Galant préférait avoir dans ses parages Plus aisément celles vers lesquelles allaient ses pensées
-II-
Henri était presque certain d’amener dans sa couche Cette jeune femme qui n’apparaissait pas très farouche Et le peu d’intérêt porté par son cousin pour les femmes Arrangeait fort le Vert Galant pour déclarer sa flamme
Depuis déjà de longs mois et bien avant cette union Charlotte-Marguerite entretenait une correspondance Avec Henri qui la surprit en lui déclarant sa passion Et elle, se prenant au jeu, lui répondait avec élégance
Bien que, au Prince de Condé, ce mariage fort déplaisait, Il fut célébré un jour du mois de mai et la belle épousée Possédait tant de charme, qui couronnait ses quinze ans, Qu’elle n’eut aucune peine à conquérir mari et royal amant !
Le roi fut infiniment courroucé de voir le prince de Condé S’enflammer ainsi inopinément pour sa ravissante femme Et délaisser pages et mignons, qu’avant tant il affectionnait, Pour couvrir de cadeaux et d’attentions sa séduisante dame
-III-
Le jeune marié très épris, déjouant les plans de son royal cousin Emmena sa femme en cavale à travers l’Europe au grand dam D’Henri IV qui furieux dût pour la gracieuse ronger son frein Mais se consola, à la cour, auprès d’autres aguichantes dames
Cependant, l’ombrageux Prince de Condé, rageur, complota alors Avec le roi d’Espagne, pour être sacré légalement roi de France ! Il espérait bien obtenir le trône, lorsque le Vert Galant serait mort, Au détriment du dauphin Louis et ainsi de toute sa descendance.
Bien avant son mariage avec Marie de Médicis, Henri IV désigna Le père de son rival, Henri 1er de Condé comme digne successeur Ce qui aux yeux du Prince Henri II de Condé légitimait déjà cela ! Et se sentant investi de la charge royale, il prenait son rôle à coeur
Alors que se trouvait aux Pays-Bas espagnols l’objet de son désir Et la sachant exilée contre son gré, Henri n’eut qu’une idée en tête : Faire enlever Charlotte-Marguerite et que cesse ce grand déplaisir De la savoir unie à ce cousin renégat auquel il jura de faire cornette
-IV-
Henri supportait de plus en plus mal son épouse Marie de Médicis, Jaloux du prince de Condé, il mûrit l’idée d’enlever sa compagne Et après cela de faire casser leur union, d’en devenir le mari aussi. Alors il enquit François Hannibal d’Estrées de partir en campagne
Mais à Bruxelles, de belle, point. Hannibal courut à travers la capitale, Paya des espions pour savoir où était cachée la princesse de Condé Peine perdue, alors il revint à la cour du roi Henri qui, erreur fatale Paya sans doute de sa vie ce nocif projet d’enlèvement par lui projeté
La fuite du Prince de Condé à Bruxelles à la cour de l’infante Isabelle Raviva les tensions entre les deux capitales et Henri envisagea même De reprendre le conflit arrêté dix années plus tôt et pour cette bagatelle Le pape et le peuple, rebelles à la guerre, sur le roi jetèrent l’anathème.
En désaccord avec le roi, les prêtres catholiques montèrent en chaire Lancèrent des prédications virulentes qui ravivèrent les anciens esprits La sédition gronda dans Paris et dans le cercle même de la reine mère Henri vit alors opposé à sa politique guerrière, naître un nouveau parti
-V-
Alors que se préparait la guerre, s’organisait le couronnement officiel De Marie de Médicis. Paris houleux, on adjura le roi d’être prudent Mais lui se moquait des pamphlets et des paroles plus amères que fiel Et paradait en se moquant de ses ennemis perfides avec ses partisans
Le lendemain du sacre, le roi dont on attendait la visite à l’Arsenal, Quitta le Louvre tôt et son cortège emprunta la rue de la Ferronnerie. La voie était étroite, grouillante et encombrée, le cortège eut du mal À se frayer un chemin, et de changer d’itinéraire on prit alors le parti.
Le carrosse du roi se fraya péniblement un chemin par le cimetière, Et se trouva imprudemment sans protection en restant loin en arrière Et ce fut pendant ces courts instants que François Ravaillac alors bondit Dans le carrosse royal, poignarda Henri mortellement, et fut aussitôt pris. Jugé sur le fait, il subit le supplice de la roue et, dans la mort, le roi suivit.
* Pour écouter c'est ici.
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Anonyme
29/12/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce n'est pas tant pour les tournures poétiques, mais cet énorme travail. Equilibre entre contexte historique et histoire poétique tout court.
Vraiment bien.
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jaimme
1/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai écouté la version lue. Musique et lecture. (entre parenthèse le petit lapsus final sur "amour" au lieu de "mort" est délicieux). Les amours royales comme déterminants de l'Histoire, ce n'est pas ma vision. Mais j'ai trouvé un charme désuet à tout cela. Un si gros travail! Quelques rimes et mots m'ont accroché l'oreille. Mais j'ai passé un moment charmant. Merci Titefée!
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Ioledane
13/8/2013
a aimé ce texte
Bien
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Je ne peux pas dire que je trouve à cet écrit de grandes qualités poétiques, mais la richesse de ce récit est confondante, et j'ai été réellement prise par ma lecture.
Raconter en vers (même maladroits) les amours du Vert Galant vieillissant avec la jeune Charlotte de Condé, et planter tout un décor historique autour, en terminant par son assassinat, quel travail ! C'est ce que je tenais à saluer ici.
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