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Poésie néo-classique
TITEFEE : La dormeuse et le dormeur
 Publié le 11/08/07  -  1 commentaire  -  1873 caractères  -  19 lectures    Autres textes du même auteur

Dormir et s'éveiller à l'aurore, neufs... ou simplement différents comme le jour qui va offrir tous les mystères.


La dormeuse et le dormeur



La dormeuse

L'aurore se lève, pâle, bleue et indolente.
Pas un souffle de vent n’agite les lauriers.
Vénus est encore visible, infiniment brillante.
La colombe dort, la tête sous son aile repliée.

Étendue, nue sur le lit, comme une odalisque,
Ses reins cambrés sur d’adorables rondeurs,
Elle sommeille, insouciante du moindre risque
Son corps, ouvert à la nuit, n’a pas de pudeur.

L’ombre mauve fait doucement marche arrière
Car le ciel se pare des teintes ocrées du jour.
Bientôt le soleil va la nimber de douce lumière
Et la révéler, dans toute la beauté de l’amour.

Elle se retourne, paresseuse et se renverse.
Ses bras s’ouvrent et se dressent ses seins.
Reste accroché un rêve, qui encore la berce
Et son parfum de fleur s’exhale du coussin.

La dormeuse s’éveille et ouvre ses prunelles,
Touche de sa main le ventre au tendre arrondi.
Dans l’arbre la blanche colombe secoue ses ailes
Et s’envole dans le soleil. La nuit secrète est finie.




Le dormeur

Ce champ de coquelicot, à perte de vue,
L’avait accueilli dans le soleil, tout nu.
Il avait attendu patient se lever l’aurore
Et sentait le vent caresser son corps.

Il avait débouché par ce petit chemin
Sur ce champ rouge, et le lendemain
Il se découvrait innocent et rajeuni
La peau, hâlée par la brise, rafraîchie.

Les graminées le cachaient des regards
Mais il était si loin d’âmes qui vivent,
Que seul un aigle, ou bien un busard,
Le voyait étendu, tout près de la rive.

Il venait au monde pour la seconde fois
Et sentait en lui monter une étrange foi
Dénudé, et rempli de candide espérance
C’était hier qu’il fut aimé de Laurence


 
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   lotus   
27/8/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai toujours beaucoup de plaisir à lire tes poésies Titefee...

Encore ici avec ces jolis dormeurs.

C'est très bucolique comme j'aime...


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