Il sortait de la nuit obscure et sonore Bruissante de froissements dans les bocagers Loin des près en pente où blancs moutons et bergers Attendent dans l’air transparent le vent léger Qui va déchirer le voile de l’aurore
Rien ne troublait plus son essence amoureuse Que cette flamme ardente d’amour révélée Lui, le farfadet était aimé d’une fée Et cet aveu apaisait son âme peureuse
Il goûtait à sa première journée heureuse Prélude à tant d’autres emplies de chansons Et de l’existence il recueillait la leçon Qui lui disait « jamais patience n’est creuse »
Maladroit il avait déposé dans son cou Un baiser si léger que la fée avait feint N’avoir rien senti mais le rose de ses joues Soudain empourpra d’incarnat son joli teint
Poudrée de lumière dans le jour qui se levait Par le sentier doré il revenait donc, apaisé Car oublieuse de sa bosse, une magicienne Avait dans son dos collé des ailes arachnéennes
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