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Poésie contemporaine
TITEFEE : Le kimono de soie - 1
 Publié le 07/04/17  -  9 commentaires  -  827 caractères  -  216 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie contemporaine présentée comme un feuilleton poétique sur la vie d'une concubine dans la cité interdite de Pékin.


Le kimono de soie - 1



Une aube porcelaine éclaire l’horizon
Des montagnes sortant lentement de la brume,
Lorsque Thseu Li ressent la douce exhalaison
Du vent printanier et sa senteur d’agrume.

Sur les dalles de gypse, en un informe tas
Son kimono soyeux gît comme feuille morte ;
Elle vêt un hanfu de rouge taffetas,
Avant que ses sujets n’ouvrent grande sa porte.

Ce jour elle devra, hélas, abandonner
Le pays du Shadong, en y laissant son âme,
Car le Seigneur chinois ira l’emprisonner
Entre les murs épais, sans qu’elle en fasse un drame.

La Cité pourpre de l’impérial palais,
Est l’endroit où vivent toutes les concubines,
Dans les dorures et les éclatants attraits
Des rouges somptueux et des soieries sanguines.



À SUIVRE


 
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   Proseuse   
13/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un avant-goût exotique et poétique qui place bien le décor, je ne sais pas pour autant, si la poésie à " épisodes" me comblera ?
je n' ai par ailleurs pas compris les deux derniers vers de la troisième strophe ... le verbe " emprisonner" à l' infinitif me paraît ici bancal , si ce n' est pour rattraper la rime avec " abandonner" ..
le poème sinon en lui-même est plaisant
Merci du partage et à bientôt de vous lire

   Michel64   
15/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ca commence très bien avec les premiers vers mais dès le quatrième on a un vers de 11 pieds avec ce "prin-ta-nier" qui ne peut se dire "prin-ta-ni-er" si j'en crois le Littré.

Le deuxième quatrain coule bien, mais j'ai du mal à assimiler une feuille morte à un "informe tas".

Au troisième quatrain, il manque visiblement un mot : "Car le Seigneur chinois l’emprisonner" ? Sûrement un erreur de retranscription qui sera corrigée avant la parution (éventuelle) du poème. Je n'en tiens donc pas compte dans mon appréciation. Par contre "sans qu’elle en fasse un drame." me parait un peu prosaïque et justifié uniquement par le besoin de la rime.

Le dernier quatrain accroche beaucoup dans la diction.
La césure du premier vers est mal placée et le second démarre mal :"Est l'en-droit où vi-vent".

Je crois que c'est un poème qu'il faudrait remettre sur le métier. Il n'en faut pas beaucoup pour qu'il deviennent très beau.

   Donaldo75   
15/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Voici un poème bien tourné, avec un vocabulaire très référencé, à la limite compliqué pour le lecteur moyen.

Les (+):
* Le voyage
* Les images

Les (-):
* Quelques vers sonnent artificiels

J'ai bien aimé

Donaldo

   Anonyme   
7/4/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne comprends pas la présence d'un kimono dans le contexte de la Chine impériale.
Le Hanfu est la tenue chinoise par excellence dont le Japon s'inspirera bien plus tard pour créer le kimono.

Cette idée d'emprisonnement et "d'abandon de l'âme" est un préjugé purement occidental sur l'union d'une concubine et de l'empereur. Ces unions étaient ressenties comme un honneur et les bienfaits qui retombaient sur la famille de l'épousée jalousés de tous.

Le point de vue est décidément trop occidental à mon goût.

   papipoete   
7/4/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour TITEFEE,
Les 3 premiers quatrains nous transportent sous d'autres latitudes, en d'autres temps, quand le Seigneur décidait du sort de l'un, de l'une même si elle fut sa favorite ; emmurée jusqu'à la fin des jours, la concubine n'en fera pas un drame ...
NB le dernier quatrain détonne dans le paysage de votre poème, d'où semble s'être envolé le charme des vers précédents .

   Anonyme   
7/4/2017
N'étant pas féru de l'histoire et coutumes de ce pays, ce texte n'a pas suscité chez moi un intérêt particulier.
Je m'abstiendrai donc.

   archibald   
7/4/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un poème orientaliste qui sonne très XIXème siècle.
Cela nécessiterait à mon goût un traitement plus classique, notamment à la dernière strophe où les césures sont assez imprécises.
On ouvre grand sa porte, et non grande sa porte : "grand" est ici un adverbe invariable.
Il se dégage de ce texte une sensibilité poétique mais l'ensemble gagnerait à mon sens à être retravaillé.
On nous promet une suite, attendons...

   Anonyme   
9/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai lu ce poème comme une parenthèse qui m'est offerte, pour un moment de dépaysement léger. Les images s'imposent par tableaux successifs.

Les us et les coutumes, ne manquent pas d'intérêt et ne nous sont pas toujours accessibles. Pour avoir vu certains films documentaires, je trouve vos propos justes :

" Ce jour elle devra, hélas, abandonner
Le pays du Shadong, en y laissant son âme,
Car le Seigneur chinois ira l’emprisonner
Entre les murs épais, sans qu’elle en fasse un drame. "

Eh oui, pour elle, cela va de soi ...

   Curwwod   
9/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Et bien moi, j'ai aimé en dépit de quelques imprécisions historiques ou chronologiques signalées par ailleurs qui n'obèrent en rien les qualités poétiques de ce texte très orientaliste, tant par son thème que par l'emploi judicieux de termes pittoresques, d'une coloration raffinée ( le dernier vers est superbe).
Je regrette, si la métrique est respectée et la versification globalement réussie quelques alexandrins mal rythmés qui affectent la musicalité du poème.


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