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Poésie néo-classique
TITEFEE : Le pays de l'enfance
 Publié le 03/07/09  -  16 commentaires  -  1391 caractères  -  431 lectures    Autres textes du même auteur

Il n'est pas si loin...


Le pays de l'enfance





Illustration de Claire Lys






J’écoute cette voix qui parfois me rassure
En entendant cet air parcourant les coteaux
Et j’aime y retrouver ces odeurs de verdure,
Avec Tory le chien agaçant les troupeaux.

J’allais jusqu’au lac sombre, enchâssé dans l’abîme
D’un vieux volcan éteint, dont le faîte, neigeux
L’hiver, disparaissait dans la brume sublime
Qui se festonnait d’or, dans un ciel orageux.

Dans mes mains s’ébauchait la poupée en argile
Que j’habillais de fleurs de grands coquelicots.
Je tressais pour sa tête, au long cou si fragile,
Des barbes de maïs aux couleurs d’abricots.

J’ai grimpé tout là-haut et l’unique vestige,
De ce temps pailleté de mes sens en éveil,
Est ce cratère brun, témoin de mes vertiges,
Qui n’est qu’un creux discret où se meurt le soleil.

Il ne faudrait jamais revenir en enfance,
Où tout paraissait grand car on ne peut sauver
Ces souvenirs perdus tout empreints de silence
Qui peuplent notre esprit et forcent à rêver.


Pour écouter, c'est : ici


 
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   FredericBruls   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Que peu de temps suffit à changer toutes choses !

C'est à ce vers de Hugo que l'on pense, Titefée, en lisant tes vers empreints de douce nostalgie. Le regard en arrière est parfois source de grande désillusion c'est sûr. Oui, ces sentiments nous forcent à rêver, mais c'est aussi une source féconde d'inspiration. Le génie n'est-il pas l'enfance retrouvée à volonté, comme disait Baudelaire ?

Sur la forme, j'aime beaucoup la musicalité de ton poème. Tes vers chantent. Bravo !

   Anonyme   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème d'une charmante simplicité.
L'enfance n'a pas fini d'inspirer...
Merci TITEFEE.

   xuanvincent   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
3 juillet (v 7h) :

Merci à l'auteur pour ce joli poème !

Le titre de ce poème, ainsi que son thème et la peinture de Claire Lys (une aquarelle semble-t-il) l'illustrant m'ont plu.

La nostalgie affleure dans le texte, sans pour autant m'attrister.

Comme dans les précédents poèmes, le style est soigné, le poème bien écrit. J'y suis, j'y reste sensible.

Curieusement, en lisant le poème, il m'a semblé entendre la voix de l'auteur... (pour l'instant, il ne m'est pas possible de l'entendre mais je relirai volontiers le texte, avec cette fois la voix de la poétesse).

3 juillet (21h40) : avec la voix de l'auteur, la musique et les chants des oiseaux, j'ai encore plus apprécié le poème.

   Anonyme   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bravo pour l'illustration, très colorée, très émouvante. Et le poème qui l'accompagne.
J'ai aimé, sans plus. Ces souvenirs d'enfance à la campagne, ça a un goût de déjà-lu.

   Anonyme   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour TITEFEE ! Souvenirs, souvenirs... J'ai bien aimé ces alexandrins même si je trouve que ça accroche un petit peu à la lecture du second quatrain... Pour le reste beaucoup de douceur et aussi de nostalgie dans ce clin d'œil à l'enfance. Merci également pour cette magnifique aquarelle...

   Anonyme   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Poème sensible que j'ai beaucoup aimé. Cependant je pense que les deux premiers vers sont étranges : "j'écoute " suivi de "en entendant" Bizarre, non ? En tout cas les vers sonnent bien. J'ai l'impression que titefee est une bosseuse et que le travail paye.

   Anonyme   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Déjà lu, ai-je lu. C'est bien le défi de la nostalgie en poésie, car l'humanité toute entière a ceci en commun de commencer par être d'abord un enfant. Je trouve pour ma part que la composition de ce tableau sonne juste dans l'ensemble. Parfois quelques duretés à la lecture ( "j'allais jusques au lac" est plus fluide que: "j'allais jusqu'au lac sombre" par exemple) mais ce ne sont là que détails...

   brabant   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bobjour Titefée, J'ai relu plusieurs fois avec le même ravissement ton poème sur l'enfance. Je crois que beaucoup y retrouveront leur propre enfance: cette armoire qui trônait chez mon grand-père, comme elle me paraissait mystérieuse, prête à refermer sur moi ses portes d'ombre et ce buffet espasgnol qui régnait chez notre maître-brasseur, comme il me paraissait prospère. Ces deux meubles meurent aujourd'hui chez moi, l'un empli de vieux habits, l'autre de boîtes de conserves et de paquets de biscuits de hard discount, toute magie éteinte, d'une façon bien anodine.
- Quel est cet air qui parcourt les coteaux: vent? walkwoman? chanson dans la mémoire? Je n'ai pas très bien compris.
- Ton texte est musicalement construit sur la tonalité "an": v2 "en (n')entendant",v4,5,7,8,9,10,14,17"en(n')enfance. Pour 2 et 17 j'aime pas trop, ainsi que l'accumulation de "dans"v5,7,8,9.
Musique de nasales: an, on, ein, un; caractéristique de l'enfance. Bien vu!
- Ces souvenirs que tu dis ne pouvoir sauver v18, paradoxalement tu les sauves par ta (cette) poésie.
Pour conclure, je tuerais mon père, et ma mère aussi, pour écrire un jour: "Je tressais pour sa tête...
Des barbes de maïs aux couleurs d'abricots."
Proust peut aller se rhabiller avec son paquet de madeleines!

   Anonyme   
3/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une bien belle nostalgie, tout en pastels doux et tendres. J'ai vraiment aimé t'écouter réciter ce poème, de ta voix qui coule et nous enlace.

Je ne suis pas spécialiste de classique, donc je n'ai rien à reprocher à ces vers qui me semblent vraiment harmonieux. La seule remarque "technique" que je ferai, c'est au dernier quatrain, pour le placement d'une virgule, que j'aurais déplacée comme suit :
"Il ne faudrait jamais revenir en enfance,
Où tout paraissait grand car on ne peut sauver
Ces souvenirs perdus tout empreints de silence"
etc.

Personnellement, j'aurais écrit :
Il ne faudrait jamais revenir en enfance
Où tout paraissait grand, car on ne peut sauver
Ces souvenirs perdus tout empreints de silence

etc.



Pour le reste, c'est étonnant, mais j'ai été charmée par le même vers que le commentateur précédent (les barbes de maïs aux couleurs d'abricot) ! Ainsi que "la brume sublime qui se festonnait d'or dans un ciel orageux".

Un texte empreint d'une belle mélancolie, et une illustration touchante, qui me rappelle mes livres de lecture d'enfance. J'en adore particulièrement les couleurs.

   lotus   
6/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien
La nostalgie de l'enfance te va bien.Un plaisir de lecture.

   BAMBE   
6/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème de toute beauté qui coule d'un limpide passé vers un clair souvenir aux réel marécageux. Bravo

   pieralun   
8/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est très joli et parfaitement limpide
Bravo Titefee

   thea   
8/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Joli Titefee..

vraiment un moment agréable

   Anonyme   
12/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelle voix angélique Titefee. Le fond sonore est sublime. Continue !

   kobane   
16/7/2009
poème intéressant, juste une remarque concernant les rimes vertiges et vestige qui devraient être toutes deux au singulier ou bien au pluriel.

   Anonyme   
3/1/2010
Bonsoir,

Une narration nostalgique dans l'esprit de la poésie romantique.
C'est extrêmement fluide, très harmonieux.
Je n'ai décelé qu'une erreur de prosodie et je m'aperçois qu'on l'a également notée ci-dessus.
Amicalement.


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