Ce matin, le ciel barré par une trouée de lumière Trace une ligne d’or entre des nuées violacées. Je demeure à guetter ces reflets imitant la mer, Que prend le ciel mouvant à l’aube empourprée.
Alors, encore ensommeillée, je tente de prendre, Dans l’arc de mon bras, la taille de mon bien-aimé. Je laisse sa chaleur radiante doucement surprendre Les places de mon corps, que le froid a enveloppé.
Il ouvre alors ses yeux et prend mon sein tendre, Dans l’abri de la paume de ses mains et inspiré Murmure « bonjour ma colombe » sans attendre En me serrant contre lui dans un je t’aime murmuré.
Ô quel moment magique qui me rend heureuse Lorsque nous nous aimons en oubliant les années Et qui se prolongent ainsi toutes les nuits en songe
Est-ce singulier d’être si candidement amoureuse Et penser que la vie ignorera ce qu’est le mensonge Et de m’avouer sans cesse que je me sens aimée ?
Notre route ne s’achèvera qu’à la disparition de l’un Mais nous aurons vécu la plus belle histoire d’amour Celui qui restera sentira de l’autre l’indicible parfum Restant têtu, dans les fibres du moindre de ses atours.
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