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Cette nuit, par vagues successives, Éole Est venu caresser les blanches corolles De mon cerisier, et, mes délicates roses Qui ne sont encore que tendres boutons, S’entrouvrent, vaincues, en froissés jupons Quand une abeille ivre de pollen s’y pose
J’observe le vol noir des corbeaux criards Qui partent en troupe chercher leur pitance Et reviendront tard dans l’indigo du soir, Coloniser platanes et peupliers immenses. Toi, tu es là, à me regarder et je le devine À ton souffle qui fait frissonner mon échine
Tu me dis souvent que je suis ta fée magique Et sais réveiller ta jeunesse, encore et encore, En m’avouant que jamais pareil moment unique N’a révélé cet appétit de si tendre corps à corps. Alors Je te crois quand tes yeux bleus s’éclairent Et que, ardent, tu dis mon nom en notes claires
Comment transcrire alors cet instant délicat, Si plein de tendresse que seul le désir vaincra ? Je sens tes mains qui doucement me câlinent, Épousent mes formes et effleurent ma poitrine, Attendant patiemment que je t’offre mon cou Pour des baisers doux qui deviendront vite fous
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