Une prétendue nuit, alors que je revenais de ma fusée inutile,
Je vis distinctement, l'espace d'un instant fugace, se matérialiser
Un immense trou noir, entouré d'un nuage de poussières volatiles,
Dont la perception furtive ne laissa pas de temps pour la visualiser.

J'avais depuis peu, en parcourant notre unique montagne violette,
Découvert une roche magnétique, d'un rayonnement si puissant,
Qu'à mon poignet la montre à pile, depuis bien longtemps muette,
Se mit à fonctionner et mon portable à sonner mystérieusement.

Il était inconcevable bien sûr, d'avoir un relai aussi loin de la terre !
Pourtant d'anciens messages s'affichaient sur le cadran maintenant.
Ils me reliaient encore à ma galaxie et à cette si bleue planète mère
Que le courage manqua pour les effacer, mû par un triste sentiment.

Soudain, se concrétisa au centre de l'écran une minuscule tornade,
Qui effaça ce qui était inscrit, et j'en ressentis un affreux pincement.
Jamais plus ne saurai ce qu'il était advenu du vieux monde malade ;
Une chance m'avait été offerte, que j'avais gaspillée bien inutilement