Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
TITEFEE : Une nuit d'effroi
 Publié le 18/01/08  -  5 commentaires  -  1377 caractères  -  18 lectures    Autres textes du même auteur

L'immonde peut côtoyer l'innocence. Mais l'enfant hélas un jour devient homme et dans toute foule en folie, règne "la bête".


Une nuit d'effroi



http://www.archive-host2.com/membres/up/1086141494/poesie/nuitdeffroi.mp3

Nuit d’effroi ! De blafardes lueurs déchiquettent
Le ciel d’illuminations vacillantes et la silhouette
De la ville, au loin, grésille de tous les incendies
Et se livre, impuissante, aux pilleurs, aux bandits.

Les pauvres hères disputent leur pain aux corneilles
Qui s’abattent, comme une pluie noire, sans pareille,
Comme autrefois les villages étaient livrés aux loups,
Alors que manants étaient seulement armés de houes

Dans la rue l’on voit courir, de droite et de gauche,
Des hordes de gamins invités à la folle débauche.
La prison éventrée s’est vidée de ses prisonniers,
Brandissant machettes, fusils comme des guerriers.

Le feu et les hommes continuent leur travail de perse,
Quand venant du haut des nues s’abat enfin l’averse.
Les sirènes déchirent l’air et maintenant des soldats,
Casqués et en armes, tirent sans sommation, dans le tas

Lorsque le jour se lèvera, l’on comptera les morts.
Les blessés se sont cachés, craignant pour leur sort
Et dans l’encoignure d’une porte, blotti contre sa mère,
Encore accroché à son beau sein blanc, un enfant dort.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
18/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Une nuit de révolte, une nuit de massacre... Une nuit d'effroi. Et ce petit enfant qui ignore encore le monde blotti contre sa mère. Le style est toujours aussi efficace, les images hurlantes, on est au milieu de ce chaos, on assiste impuissant à l'insomnie de l'horreur. Bravo, une fois de plus...

   strega   
18/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Chère (je me permet) TITEFEE, j'en ai assez! Je ne sais plus quoi dire sur tes poèmes, j'ai l'impression de me répéter...

Non mais sans rire, une fois de plus, le réalisme est là, l'immersion est totale. Les balles ont sifflé à mes oreilles et j'ai pu voir le chaos. J'ai senti l'odeur de la poudre et du feu. Tout en sobriété, sans faire étalage du sang, des entrailles, des tripes. Tu ne tombe pas dans la facilité des descriptions de ce genre de scène.

La simplicité est de mise, et c'est tant mieux pour la poésie, et ce sujet là en particulier. J'ai beaucoup aimé la première strophe, avec cette légère personification de la ville.

Comme toujours, la chute est inattendue. Cela fait presque sourire et pourtant... C'est un don que tu as pour ces fins de poésies.

Je regrette simplement ce vers : "Casqués et en armes, tirent sans sommation, dans le tas." Je trouve qu'il dénotte avec l'ensemble de la poésie, plutôt dans la modération. Ce vers semble sortir avec un peu de douleur du cadre imposé par le reste du récit. Avis personnel bien entendu.

Bravo et merci.

   clementine   
18/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'approuve totalement les précédents commentaires.
C'est violent, cela nous emporte, c'est tellement visuel que c'est presque une vidéo.
Et j'adore le dernier vers.
En dehors du sujet, excuses moi:j'ai lu dans un forum, je crois,( j'en suis pas sûre ) que tu as commencé à écrire que depuis quelques années.
Mais que faisais-tu avant, de toutes ces merveilleuses phrases, comment exprimais-tu toutes ces émotions?

   Anonyme   
18/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J’en suis à la deuxième lecture d’un de vos poèmes, et ce ne sera pas la dernière, soyez-en assurée.

Une image vaut mille mots, dit-on... Ici, l’effet est tout inversé, on vit un drame sous nos yeux. Nous ne pouvons qu’assister, impuissant, à ce qui pourrait devenir nos vies dans un futur peut-être pas si lointain.

Peut importe ce qui arrivera, il y aura toujours des moments magiques, attendrissants, sous le couvert de l’innocence. Ces deux derniers vers sont un baume.

Mille fois bravo !!!

   nico84   
18/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bravo TITEFEE, quel talent de conteuse, savoir donner des émotions et nous emporter, par ton écriture, tes descriptions. J'ai vraiment aimé ce poéme, surtout le dernier quatrain et davantage encore le dernier vers.

Tout va en progressant, les mots, les émotions, le rythme aussi, qui accompagne l'action. Trés imagée, je t'admire, bravo pour cette superbe création.


Oniris Copyright © 2007-2023