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Poésie néo-classique
titus : L'intruse
 Publié le 26/02/17  -  11 commentaires  -  1063 caractères  -  265 lectures    Autres textes du même auteur

Rien à signaler.


L'intruse



Purge enfin de mon sang l’ire de ta nature !
Tout ce bouillonnement qui fait gonfler mes veines
En de remous ignés où émotions saines
Se débattent en vain et jamais ne perdurent.

Libère mon cœur ! Pars ! Tu m’as assez punie.
Je n’ai plus, envers toi, cette morgue insolente
Qui criait à tout va que mon âme savante
Échapperait toujours à ton flux de sanie.

Calamité, tu es ! L’écho de ton pouvoir
Lamine mon esprit que je ressens déchoir
Lesté d’épuisement, de souffrance et de peine.

Redonne à ma raison pleine sérénité !
Je me garderai bien, face à l’humanité,
De railler, à présent, l’ampleur de ton nom : Haine !


 
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   Donaldo75   
10/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Il y a de la puissance dans ce poème, ce qui tombe bien au vu de l'intrus qu'il faut chasser. Le vocabulaire est recherché, très recherché, ce qui confère un aspect "vieille école" à ce sonnet néoclassique, lui donnant encore plus d'emphase.

On aime ou pas.

Merci pour la lecture.

Donaldo

   LenineBosquet   
26/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
On a beau se croire à l'abri, quand la haine s'empare de nous elle est dévastatrice et ne laisse derrière elle que souffrance.
Je trouve que vous retranscrivez bien ce sentiment mais dans un style trop plein d'emphase à mon goût, avec tous ces points d'exclamation et ce vocabulaire peut-être trop "ampoulé" ?
Merci.

   Anonyme   
26/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve ce sonnet bien écrit, des mots choisis, un côté un peu suranné, vieille France...
J'aime moins le vers
"Lamine mon esprit que je ressens déchoir"
Mais cela reste de belle facture.

   papipoete   
26/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour titus,
La haine circule dans mes veines et fait escale dans mon coeur, puis repart l'instant de la boucle de mes entrailles, et revient à l'assaut, me fatigue, m'épuise !
Je voudrais retrouver calme et sérénité, << laisse-moi ! >>
NB l'auteur veut se libérer de l'étau que la haine serre en lui ; a-t-il rencontré un homme de paix, croisé une colombe au-dessus d'un champ de ruines ?
Une supplique aux accents de prières " lamine mon esprit que je ressens déchoir ...
quelques mots " savants " tels ignés, sanie, que je découvre .
au 3e vers " en/de remous " cette tournure est difficile

   Anonyme   
26/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Titus,

Je trouve cette paraphrase de la Haine moins verbeuse qu’il n’y paraît.
Il y a indéniablement un souffle tragique dans ce sonnet. Il pourrait être un monologue de Bérénice adressé à Titus après le renvoi dicté par Rome, que lui fait subir celui-ci à l’approche de leur mariage.

Mon exaltation de Racine me fait sans doute noter ce texte un peu plus haut que je ne le souhaiterais. Il y manque la rigueur du classique pur.
J’en garde le souvenir personnel d’une scène jouée à l’occasion d’une représentation de fin d’année du collège. J’étais un Titus flamboyant de quatorze ans, éperdu d’un amour qu’il sacrifiait à la raison d’état.
Aujourd’hui je ne suis plus qu’un Minus, qui n’a plus aucune envie de négocier quoi que ce soit. :)) Mais merci de m’avoir replongé un instant dans ma vocation d’artiste contrariée.

La virgule après Calamité me semble une faute de ponctuation qui compromet le sens du vers (s’il est bien « tu es une calamité »). Telle quelle la virgule introduit une injonction qu’on ne comprend pas très bien, du type « Calamité, va-t’en ! »
La diérèse à « émoti/ons » crée un second hiatus tout à côté de « où émotions », ce qui dégrade définitivement l’harmonie du vers.

Merci encore pour ces réminiscences de ma jeunesse.

Ludi
éternel ado

   Proseuse   
26/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Titus,

Voilà un poème qui demande de la voix et n' attend, je trouve, qu' à être déclamé, tant il est théâtral ( enfin, c' est mon ressenti personnel ) Le thème est bien traité .. haut et fort comme une réprimande , il n' y a que le " en de remous " que je ne trouve pas agréable à l' oreille ! mais, là aussi cela vient peut-être de moi en général les " en" mis pour "dans" à chaque fois me "titillent " !
Merci pour ce partage et au plaisir de vous relire

   Nahkriin   
26/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour !

J'ai toujours eu un faible pour les phrases pleines de mots rares et les poèmes "théâtraux".

Personnellement j'aime beaucoup "En de remous ignés", qui m'a d'abord fait tiquer mais que je trouve très visuel et sensitif. Même à l'oreille il m'est agréable.

"flux de sanie" est évocateur en terme de sonorités en plus d'user d'un vocabulaire très juste. On sent la haine suinter et s'infiltrer (f & s).

Le vers "Libère mon cœur ! Pars ! Tu m'as assez punie." est peut-être le moins surprenant du sonnet. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose (un point d'ancrage ?).

Merci beaucoup pour ce poème.

   jfmoods   
27/2/2017
Un article indéfini pluriel devant le mot "remous" et un article défini pluriel devant le mot "émotions" assoupliraient un peu le vers 3. La virgule fausse la lecture du vers 9.

Ce sonnet en alexandrins, est à rimes embrassées et suivies, suffisantes et riches, presque exclusivement féminines.

Les six enjambements soulignent bien le caractère argumentatif de ce poème qui présente toutes les caractéristiques d'une scène de tragédie. Un jeu de métonymies ("mon sang", "mes veines", "mon coeur", "mon âme savante", "mon esprit", "ma raison") met en évidence un conflit intérieur complexe, insoluble. La gradation ("Lesté d’épuisement, de souffrance et de peine"), les hyperboles ("Tout ce bouillonnement", "Qui criait à tout va") et des adverbes de fréquence antithétiques ("jamais", "toujours") traduisent l'impuissance de la locutrice à lutter contre une fatalité qui la gangrène (métaphore : "ton flux de sanie") à petit feu (métaphore : "remous ignés"). Un lexique tragique se déploie (verbes : "Purge", "Se débattent en vain", "as... punie", "Échapperait", "Lamine", "déchoir", "railler", groupe nominal : "cette morgue insolente", noms communs : "Calamité", "pouvoir"). L'apostrophe, virulente (quatre formes impératives et les deux formes exclamatives), tente d'infléchir ce sort funeste (verbe réduplicatif : "Redonne", litote : "Je me garderai bien", adverbes : "enfin", "assez", locution adverbiale : "à présent"), mais on ne lutte pas contre le destin. L'allitération ("r") et les assonances ("é"/"è") suggèrent la rudesse impitoyable du combat mené contre cette part de soi irréductible, absolument indélogeable (titre : "L'intruse").

Merci pour ce partage !

   Ioledane   
27/2/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Si le message me paraît plein de bon sens, je n'adhère en revanche pas du tout avec le ton et le style de ce texte, très pompeux et amphigourique.
Les termes un peu précieux comme "ire", "ignés", "sanie", "déchoir" n'arrangent rien.
Je n'apprécie pas non plus certains partis-pris de formulation : "En de remous" (pourquoi pas "En des remous ?"), "où émotions saines" (l'article a disparu, pour permettre le respect de la prosodie ?), "Redonne à ma raison pleine sérénité" (idem ?).
L'expression "l'ampleur de ton nom" me paraît assez curieuse et ne me parle pas.
J'ai relevé aussi un certain nombre de clichés ou platitudes : "qui fait gonfler mes veines", "Se débattent en vain", "Libère mon coeur" ou encore "criait à tout va".
En fait, le vers auquel je trouve le plus de poésie est "Lesté d'épuisement, de souffrance et de peine" qui n'est pourtant pas non plus très imaginatif.
En somme, désolée mais je n'ai pas du tout accroché avec votre poème, le fond ne parvenant pas à me faire oublier la forme.

   Queribus   
7/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Titus,

J'ai trouvé un côté "racinien" à votre texte avec de belles envolées et une écriture soignée mais aussi souvent "ampoulée" et trop recherchée pour un lecteur d'aujourd'hui; de plus, le néo-classique ne me semble pas convenir au sonnet qui n'admet guère les digressions; j'ai particulièrement apprécié le dernier vers et le final "Haine" qui termine le poème. Curieusement j'ai pensé à une chanson de Michel sardou qui s'intitule la Haine qui me semble plus direct et plus accrocheur. Quoi qu'il en soit, en définitive je trouve ce texte bien écrit avec un travail certain mais aussi un côté un peu passéiste.

Bien à vous.

   Gounis   
8/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour, je me suis demandé en commençant votre texte si vous parliez de repousser un microbe ou une personne que vous aviez aimé et qui vous avez fait du mal. Mais en continuant ma lecture j'ai fini par comprendre.
Merci pour ces quelques mots sur la haine qu'on a beaucoup de mal à contrôler.


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