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papipoete
30/11/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour
La guerre a éloigné les hommes loin des champs ; les femmes ont laissé pour un temps ménage et cuisine jusqu'au soir, pour remplacer leurs hommes au champ ! Dans les ornières derrière la jument, Louise travaille en rêvant à son Fernand; ça lui donne du courage aux manches de la charrue, qui vire à gauche, à droite ... mais voici venir monsieur le Maire ... Fernand ne reviendra pas, ne prendra plus jamais sa mie contre lui ... Louise entendra sonner les cloches de l'église, annonçant le fin de la boucherie, et les femmes retrouveront leur aimé ... sauf Louise, dans son champ, à hurler contre le vent, à maudire ces chants ... NB comme c'est beau ! comme cette histoire fait mal ! comme on voudrait crier aux côtés de cette pauvre femme, qui a tout perdu ! la guerre a gagné contre elle, écrasé son coeur et déchiré les images pour elle si chères ! l'armistice rendra les rires, la joie à la ferme et dans les champs ; mais la guerre continuera à jamais pour Louise, face à ce malheur qui vient d'éteindre son sourire pour toujours ! Je ne sais quelle mélodie put accompagner cette chanson, mais celle des " jeux interdits " put retentir dès la fin de la première strophe ! Chaque couplet avec son sujet ( le train, leurs mains, etc ... ) ponctue le texte avec force émotion ! |
pieralun
30/11/2018
a aimé ce texte
Pas
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Non ! Cela a beau porter l’etiquette Chansons et Slams, on parle de poésie.
Or, la poésie sous entend la force de ce que l’on a à dire ainsi que la beauté avec laquelle on le dit. On peut revoir son Fernand, s’les faire ces salauds d’Allemands, penser que Louise serre les dents, mais il faut l’ecrire en laissant libre cours à l’imagination, le suggérer, le sous entendre. Puis il faut aussi un minimum d’esthetique dans les vers. |
Anonyme
30/11/2018
a aimé ce texte
Bien
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Il ne me semble pas avoir lu, depuis la publication des participations au concours, un texte entièrement consacré à la vie des femmes qui restaient à attendre le retour du mari, du fiancé...
Il y a de bonnes idées dans ce texte. L'anaphore est intéressante. Mais hélas je l'ai trouvé prolixe, interminable. A mon avis, il mériterait d'être sensiblement élagué, avec une écriture un peu plus élaborée. |
lucilius
1/12/2018
a aimé ce texte
Pas
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Quantité ne signifie pas qualité. Nous sommes ici dans l'exposition d'une situation de guerre ordinaire qui, malgré une vague allusion à l'armistice en fin de ce texte bien trop long, est en fait intemporelle. Il y a un peu de supercherie dans la démarche. Je me demande si dans le choix des prénoms très "ruraux" l'auteur ne s'est pas inspiré d'une œuvre de Delphine Blais justement intitulée "Louise et Fernand". Une simple coïncidence sans doute !
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plumette
1/12/2018
a aimé ce texte
Bien
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J'ai bien aimé cette histoire qui illustre une situation banale durant la grande guerre.
J'ai été touchée par la révolte silencieuse de Louise. Les champs sont omniprésents! Presque un peu trop, en écho peut-être aux champs de bataille aux champs d'honneur au champs d'horreur! Maintenant j'aimerais entendre la version chantée |
jfmoods
1/12/2018
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I) Un monde bouleversé
1) Les hommes sont envoyés au front L'ordre de mobilisation générale a été décrété sur tout le territoire national. Au petit jour, des conscrits (parmi lesquels un certain Fernand) se retrouvent à la gare pour faire leurs adieux à leurs proches ("Leurs mains / Saluaient mères et promises / Avec des grâces d’adolescent"). L'heure du grand départ a sonné vers un avenir incertain ("Le train / A emporté dans l’aube grise / Ces soldats"). 2) Les femmes s'occupent des terres À l'arrière, les épouses prennent le relais des maris, veillant à la bonne marche des fermes (parallélisme : "Quand les hommes font la guerre / Les femmes vont aux champs"). Le courage, le caractère, la ténacité de Louise sont mis en avant (compléments de temps : "Ce matin comme hier", × 5, "L’été comme l’hiver", "Depuis plus de quatre ans", "De l’aurore au couchant"). II) Une veuve brisée 1) Le déchirement La perte de l'homme qu'elle aimait constitue pour Louise une épreuve particulièrement douloureuse et brutale ("La guerre a pris Fernand", "Sur sa peau la poussière / A comme un goût de sang", "voit son homme qui agonise" × 2, "Louise / Qui tombe à genoux en pleurant / Sans fin", "Mais quand cessera de souffrir / Le cœur de Louise ? /Mais cessera-t-il de souffrir / Le cœur de Louise ?). 2) La révolte Elle se rebelle contre la terre entière de ce terrible coup de poignard qu'elle vient de recevoir en plein coeur. Louise refuse d'écouter les beaux discours qu'on veut à tout prix lui servir sur le sacrifice de soi ("Tant de rage en dedans", "Ma fille, soyez fière / Louise a serré les dents", "Alors elle insulte le vent", anaphore : "Louise hurle sa colère" × 2, "Mais personne n’entend", "elle insulte ce chant…"). III) La guerre : un exercice de manipulation 1) L'Armée Les conscrits, bercés par les sirènes de la propagande, ont crû à leur retour rapide au foyer ("Plein d’ardeur militaire / Le sourire conquérant", "Retour avant l’hiver", "Ils étaient si confiants", "Les gars on va s’les faire / Ces salauds d’Allemands !", "Ces soldats aux rires impatients", "Au loin / Les attendait la gloire acquise", "une victoire sitôt conquise / Comme on cueille une fleur au printemps"). 2) L'Église La religion demande de se résigner face à la mort. Louise refuse de se prêter à cette mise en scène de l'affliction, à cette ridicule mascarade sociale ("depuis longtemps / Ne va plus au cimetière", "Une croix pour un absent / Au fond, à quoi ça sert, "Le curé l’œil sévère / Peut l’attendre au tournant / Qu’on invoque l’enfer / Elle s’en moque à présent / Au diable les prières / Et le recueillement"). Merci pour ce partage ! |
Thimul
1/12/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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La colère, le désespoir de Louise et de tant d'autres, pulse à travers ce texte.
Alors, c'est sûr, certains vers sont loin d'être parfaits, mais la poésie et l'émotion sont là. C'est bien le principal. |
Corto
1/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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"Ce matin comme hier". Dès le premiers vers et sans qu'on le sache, tout est dit. Les hommes embrigadés sont partis au loin se faire tuer malgré les promesses du haut commandement.
"Ce matin comme hier" les femmes ont pris le relais de toutes les missions de survie, aux champs et dans la ferme. Et pour Louise le drame est survenu et "Ce matin comme hier" elle doit survivre même en pleurant: "Alors elle insulte le vent". Sa vie s'est écroulée, l'avenir n'existe plus. Ni les cloches de l'église ni même la Marseillaise ne peuvent la consoler: "Alors elle insulte ce chant…" Très belle fresque sociale et intime pleine d'émotion, de courage, d'amour, de révolte, de désespoir. La composition du texte permet de s'imprégner du drame collectif et individuel. Merci. |
Bidis
7/12/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai beaucoup aimé le couplet "Ce matin comme hier" jusqu'à "Louise a serré les dents". Je trouve que pris tout seul, il a plus de force que si on lit le texte en entier.
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FANTIN
13/1/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Long poème rimé dont le fond fait vite oublier la forme contrainte.
Belle et triste évocation d'une époque que les noms comme les détails restituent avec suffisamment de réalisme. On est touché par la détresse et la révolte de cette veuve aux champs que ne consolent ni la religion, ni l'honneur et la grandeur proclamés du sacrifice à la patrie. J'ai aimé la simplicité et la force de la langue, et ce personnage de Louise, si humain et criant de vérité. |