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Chansons et Slams
toc-art : Cruelle et sans pitié [concours]
 Publié le 07/12/11  -  23 commentaires  -  3510 caractères  -  482 lectures    Autres textes du même auteur

Quand je serai vieux…


Cruelle et sans pitié [concours]



Ce texte est une participation au concours n°12 : Chansons (informations sur ce concours).






Par Éric le noir



Quand j’aurai tout perdu
De mes années de gloire
Quand j’irai tête nue
Et le cœur sans espoir
Quand les plus belles femmes
Passeront sans me voir
Et quand même mes larmes
N’auront plus de mémoire

Quand la nuit entrera
Dans mon cœur déserté
Est-ce que tu me diras
Pourquoi tu m’as quitté ?


Quand mes enfants seront
Presque aussi vieux que moi
Quand j’oublierai leur nom
Leur visage et leur voix
Quand ils m’exileront
Dans un lieu triste et froid
D’où ils me sortiront
Un seul dimanche par mois

Quand il ne restera
Personne à mes côtés
Est-ce que tu me diras
Que je n’ai pas compté ?


Quand j’aurai peur de tout
Et surtout de mon ombre
Quand je n’s’rai plus jaloux
D’un amant mais d’un nombre
Quand de toute ma vie
Il ne restera rien
Que la mélancolie
D’un homme qui se souvient

Quand j’apprendrai l’effroi
Dans mon corps supplicié
Est-ce que tu me diras
Que tu m’as oublié ?


Quand j’aurai trop promis
Sans avoir jamais su
Que souvent l’on trahit
Ceux qu’on aime le plus
Quand de tous mes amis
Qui me portaient aux nues
Chacun sera parti
D’avoir été déçu

Quand le temps m’apprendra
Enfin l’humilité
Est-ce que tu m’avoueras
Qu’un jour tu m’as aimé
Ou est-ce que tu diras
Cruelle et sans pitié
En riant aux éclats
Que j’ai tout inventé
En riant aux éclats
Que j’ai tout inventé… ?




Licence Creative Commons
Cruelle et sans pitié de toc-art est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 2.0 France.


 
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   funambule   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très beau texte dont la mise en page ne fait pas oublier la structure monolithique. Mais Eric Le Noir qui aura choisi d'habiller ces mots est très à l'aise avec ce genre d'écrit et comme souvent il fait merveille à interpréter sans trahir l'auteur et le sentiment qu'on se fait en lecture. Je chipoterais seulement sur le titre que je trouve incongru, trompeur quand au contenu de l'écrit... mais j'imagine comme on le fait souvent (moi le premier) que l'on se pose assez peu de questions à son sujet.

Ce texte qui semble traverser en "projection" une vie dit beaucoup de choses sur cet arc qui redescend, les remords qui nous précèdent et que l'on retrouve parfois à la fin... mais surtout sur cet instant présent où la négation d'un futur serein et heureux envahit l'horizon. Mais ce n'est qu'un instant, même s'il peut s'étirer sur des mois, voire des années... et la nature à horreur du vide.

C'est très bien écrit, décrit, l'émotion est là relayée par l'interprétation pudique et minimaliste.

Très bien!

   Anonyme   
7/12/2011
Bonjour, Toc-art et Eric,

La voix d'Eric sied à merveille à ce texte mélancolique et surtout très juste.
Il est beau, ce chant d'un homme qui vieillit et semble avoir cristallisé la femme qu'il a aimée dans une jeunesse immuable (c'est du moins la jeunesse que m'évoque le "riant aux éclats").
"Quand je n'serai plus jaloux d'un amant mais d'un nombre". C'est atroce.
La mise en musique est très jolie, fine, sans esbroufe, adaptée au propos. J'apprécie toujours autant l'enregistrement et l'arrangement d'Eric.
Une très jolie chanson touchante, merci à tous les deux.

   Charivari   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour à vous deux.
Une chouette rencontre, Toc-art et Eric le Noir, à mon avis : deux qui ont le sentiment à fleur de peau, ça donne un beau résultat.

Le texte est très bien écrit :
- une très belle structure, forme fixe "à variations", qui fonctionne très bien en chanson
- une écriture très simple mais imagée (le 1er couplet est peut-être un peu plat, mais après on a de très belles choses comme : "Quand mes enfants seront / Presque aussi vieux que moi" ; Quand je n’s’rai plus jaloux / D’un amant mais d’un nombre")
-Le ton qu'il faut, ni trop détaché, ni trop pathos (à part ce cruelle et sans pitié qui en rajoute un peu)

Au niveau de la mise en musique : la mélodie est jolie et colle parfaitement au texte, la voix est prenante, mais je trouve qu'elle est un peu trop en avant (on entend pas assez la guitare), et surtout, elle n'est pas toujours juste : dommage parce que la mélodie chant était vraiment intéressante. D'autre part, la chanson ne progresse pas assez à mon goût, du coup, elle est un peu répétitive (mais le texte l'était aussi). Rien de grave, ceci dit.

Réédit : je viens de réécouter, et il y a une vraie grosse émotion qui passe. Alors... Je retire mon petit bémol dans mon appréciation...

   Anonyme   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup le texte (à une toute petite réserve près; cfr. ci-dessous). Par la forme, il coule très facilement. Par le fond, sa simplicité fait qu'il est très limpide. Un bon texte de chanson, en somme. Il est très flippant. Je vous avouerai même qu'il m'a arraché une larme, émise au sujet de ma pomme, m'imaginant au crépuscule de moi-même.

La musique n'est pas de celles qui font mon ordinaire, mais je l'apprécie. Son dépouillement colle bien au propos. De la voix, émane une mélancolie qui convient également bien.

Juste deux petites réserves : l'une pour le texte, l'autre pour la mise en musique.
LE TEXTE :
Deux suites de deux vers me gênent, même s'ils sont beaux.
"Et quand même mes larmes
N’auront plus de mémoire"
et
"Quand j’oublierai leur nom
Leur visage et leur voix"
Car ils rendent caduque le reste du texte, perspective d'une vie n'étant plus faite que de souvenirs, résumée en cela par ces quatre vers particulièrement explicites :
"Quand de toute ma vie
Il ne restera rien
Que la mélancolie
D’un homme qui se souvient"
LA MISE EN MUSIQUE :
Le texte est l'expression d'une angoise, d'une peur, d'un effroi face à l'inconnu de l'avenir et de la vieillesse, de la régression physique et du dépouillement affectif qu'on peut leur prêter. La musique, l'interprétation surtout, me font davantage penser à une fatalité déjà accomplie, une complainte résignée.

Ces légères réserves quant au texte et à l'interprétation ne m'empêchent cependant pas d'apprécier l'un comme l'autre. L'ensemble est une réussite.

J'aime que la musique s'enrichisse d'accordéon à la fin de la quatrième strophe.
Pour compléter l'intention, je l'aurais bien vue enrichie encore de violons (ou alors en substitution de l'accordéon), mettons à partir du début de la septième strophe. Il faut me pardonner : j'aime les violons. Et puis, cet enrichissement musical serait en accord avec la progression du propos, lorsque l'homme se remet personnellement en question.

J'aime particulièrement ces deux vers dont je trouve l'expression originale :
"Quand je n’s’rai plus jaloux
D’un amant mais d’un nombre"

Je note tout de même que, dans l'effroi de sa déchéance future, cet homme parvient encore à projeter quelques relents de mâle fierté :
"Quand les plus belles femmes
Passeront sans me voir"
Les plus belles seulement ? Vantard, va ! :-)


Ah, oui ! En écoutant la vôtre, il m'est naturellement revenu en tête cette autre chanson :
Quand je serai KO - Alain Souchon


EDIT: j'ajoute un "+" à ma note, car la chanson me plait davantage à chaque nouvelle écoute. Il s'agit donc définitivement bien d'une chanson, une bonne.

   Anonyme   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
un grand bravo !

je n'apporterai pas d'analyse poussée de ce texte et de cette musique, n'étant pas spécialiste de ces exercices, mais simplement un commentaire pour dire que j'ai bcp aimé la mélancolie de cette oeuvre;

en la réecoutant je ne peux m'empêcher de penser à Nicolas Peyrac.

encore un grand grand bravo pour l'ensemble !

   Leo   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je n'y connais rien en chansons, c'est pour cela que je ne suis pas intervenu sur les autres textes : je n'ai pas de compétence pour juger, je sais simplement dire "j'aime" ou "j'aime pas", ce qui est insuffisant comme commentaire ici.

Ce texte est quand même un peu particulier. Sa poésie vient à la fois des mots, de leur rythme et de la simplicité de l'expression. Faire ressentir une émotion et une {mélancoolie} aussi forte avec aussi peu de moyens, là, franchement, chapeau ! L'auteur nous raconte une histoire simple, une de ces histoires quotidiennes, banales, de désamour et de temps qui passe, comme il y en a des milliers. Mais il sait trouver des mots qui frappent, qui rappellent que derrière chaque destin il y a une vie. Et une âme.

La musique et la voix habillent fort bien cette simplicité des mots, sans fioritures, sans en rajouter. C'est à mon avis ce qui fait la force de cet assemblage. A la première écoute, je me suis dit qu'un peu plus d'amplitude chromatique, une variété plus marquée dans le thème aurait été de bon aloi. Aux écoutes suivantes, j'ai compris qu'il ne sert à rien de vouloir faire référence à d'autres (j'avais pensé à quelqu'un comme Anne Vanderlove). L'assemblage musique-voix-texte tient très bien la route toute seul. La très grande force d'Éric sur ce texte est de ne pas en avoir rajouté, justement, et d'accompagner les mots simplement, de les faire couler de sa guitare sans les "tordre", sans les sur-habiller de trémolos pourtant faciles à imaginer.

Au final, trois minutes et quelques de plaisir. Bravo aux deux artistes.

   Perle-Hingaud   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne connais pas grand-chose à la composition musicale – heu, rien, en fait-, donc j’hésitais à commenter.
J’ai lu le texte avant de l’écouter : c’était une erreur. Tout d’abord parce que j’ai imaginé une musique douce amère, plus ironique et désabusée que celle d’Eric. Ensuite parce qu’à première écoute, je cherchais le texte, au lieu de me laisser bercer par la musique, ce que je fais d’habitude quand j’écoute une chanson.
Finalement, la symbiose est très bonne entre paroles et musique. La légèreté du thème que j’avais préalablement en tête ne collait pas avec ces deux vers (que je trouve trop pathos, perso) : « Quand j’apprendrai l’effroi Dans mon corps supplicié » alors que l’interprétation d’Eric fait corps avec ces mots.

Les paroles et l’interprétation collent vraiment ensemble, ce que je pense être le résultat de deux éléments de très bon niveau, texte et mise en musique. C’est une chanson à ne pas écouter un jour de spleen, tout de même… pff… :)

Penser que les deux personnes ne se sont pas concertées, c’est impressionnant. Chapeau !

   monlokiana   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je parlerais du texte qui m'a beaucoup touché, bravo à toc art qui a vraiment... C'est très sensationnel comme refrain (enfin cen'est pas un refrain puisque ça ne revient pas tout le temps) donc, je dirais c'est un très beau quatrain:

Quand la nuit entrera
Dans mon cœur déserté
Est-ce que tu me diras
Pourquoi tu m’as quitté ?

ou encore

Quand je n’s’rai plus jaloux
D’un amant mais d’un nombre

Cela ferait une belle chanson pour une ex une personne qui nous a quitté et qu'on aimait beaucoup. J'ai aimé l'émotion du texte. Vraiment touchant, je sors la grande note. Et l'écriture est simple tout le monde (je crois) peut comprendre ce bout de texte.

Merci! Quant à la chanson, je dirais...qu'elle n'est pas mal mais j'ai été plus touchée par le texte. Mes goûts musicaux sont trop bizarres :-D

   macaron   
7/12/2011
Un accord parfait entre vos paroles et la musique d'Eric. Sa voix chaude maitrise les nuances de votre sensiblité et le résultat est plutôt convainquant. Je ne suis pas musicien mais je trouve la ligne mélodique un peu rectiligne malgré l'apport d'un peu d'accordéon. Mais cela n'enlève rien au charme de cette jolie chanson et encore une fois: chapeau!

   widjet   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La qualité du texte est plus que correcte, la musique (un peu "Cabrelienne" des premières années) est intelligemment discrète (pour laisser le bon rôle aux mots) mais je ne suis guère sensible à l'inflexion de la voix (facteur important malgré tout pour une chanson, quand même hein) et à la diction qui porte ces jolis mots.

Désolé, ça ne se commande pas.

Pour moi une chanson qui me plait et fait vibrer mon palpitant, c'est l'alchimie de tout un ensemble.

Cela dit, je salue le travail.

W

   jaimme   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai d'abord lu le texte puis écouté la chanson.
(il faut avant tout que je dise que je n'ai jamais écrit de chanson et seulement chanté pour le malheur de mon auditoire les textes des autres)
Cela dit j'ai beaucoup aimé le texte, très touchant, bien rythmé et au ton qui sonne juste (c'est rare).
L'interprétation: la voix est belle, grave, très franco-française, à la Ferrat par exemple. Mais je n'ai pas accroché. Ce n'est, pour moi, qu'une mise en musique du texte et je la trouve agréable, sans plus.
Une chose m'a arrêté: dans la dernière strophe, le vers
"Ou est-ce que tu diras..."
devient
Est-ce que tu me diras". Ce n'est pas du tout la même chose à mon avis.
Bref, un très beau texte. Vraiment.

   Raoul   
7/12/2011
 a aimé ce texte 
Bien
[lu puis écouté]

J'aime assez ce texte fluide, assez chantant par lui-même, et qui sort du traditionnel couplet/refrain/couplet… Juste une gêne sur "Dans mon corps supplicié" que je trouve un peu emphatique dans le contexte.
J'ai apprécié l'interprétation, qui, la voix n'en faisant pas trop, porte le texte assez justement. Bien aimé également l'accompagnement à la guitare (qui agit un peu comme un bourdon) et les petits rehauts à l'accordéon qui bien qu'ancrées dans une certaine tradition, ne tire pas trop la chanson vers les tics de la chanson à texte.
Agréable et bel ouvrage.

   David   
8/12/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Eric et Toc'Art,

Il y a des passages qui posent un narrateur orgueilleux :

"Quand j’aurai tout perdu
De mes années de gloire"

"Quand les plus belles femmes
Passeront sans me voir"

Implicitement, ça pose le narrateur parmi les "plus beaux hommes"

"Quand de tous mes amis
Qui me portaient aux nues
Chacun sera parti
D’avoir été déçu"

L'amitié ne se définit pas communément comme une admiration, ou alors réciproque.

Mais ça semble conscient quand vient :

"Quand le temps m’apprendra
Enfin l’humilité"

La seconde strophe également, elle me rappellerait plutôt que de nombreux vieillards n'ont plus de visites du tout, alors que celui-là se plaint d'envisager leur cadences trop peu soutenues.

J'aime bien ce passage-là :

"Quand je n’s’rai plus jaloux
D’un amant mais d’un nombre"

La peur de vieillir, ou la conscience de ne pas être éternel, ressortiront plus que le sentiment de perte amoureux.

Peu de trace de l'autre au final, le féminin de l'adjectif du titre pourrait s'appliquer aussi bien à la vie et la mort, posant la chanson comme plus existentiel que sentimental.

Pas très léger au final comme thème, et le miroir que je prête au narrateur pourrait tout fait être le mien.

J'ai pris la musique comme une ballade, "simple" à mon goût, sans relief particulier, mais tout à fait au service du texte, trop dans l'accompagnement j'ai trouvé.

   bulle   
8/12/2011
Cette chanson est plus qu'intimiste. Elle fait l'effet d'un tour de vie... Entre regrets et remords, impuissance et angoisse aussi.

J'aime le choix d'Éric d'avoir mis les mots en valeur.
La musique, loin de couvrir le fond, lui permet de s'ouvrir en grand.

Les petites touches qu'il (me) fallait pour entretenir cette atmosphère particulière.

Cette balance-là est plus que bien ajustée à mon oreille, et pour ma sensibilité.

L'interprétation est tout autant juste, l'intonation et les inflexions de voix très touchantes.

Une très belle adaptation que j'ai beaucoup appréciée.

   Pat   
9/12/2011
Je trouve que la musique posée sur ce texte assez mélancolique lui va bien. Elle me rappelle Ferrat (avec la voix de Reggiani Eric...). J'aime beaucoup le second couplet (très réaliste).
Par contre, la fin est plus nébuleuse (le dernier couplet, notamment.
En fait, c'est le lien que tu fais, Toc-art entre "sera parti / d'avoir été déçu" ; et "Quand j’aurai trop promis / Sans avoir jamais su". Y a kekchose qui me gêne dans l'expression, là. C'est l'emploi des temps nécessité par la rime, je pense ou alors la syntaxe qui titille un peu).
Je ne comprends pas bien "Quand je n’s’rai plus jaloux D’un amant mais d’un nombre". Le nombre ? Ça se réfère à quoi ? L'âge ? le nombre d'amants ? Ah oui, et puis (tant que j'y suis...) : "Et quand même mes larmes" (le rapprochement sonore des M me semble peu fluide et/ou peu élégant, même si là encore, je suppose qu'il fallait le nombre de syllabes (et bien que la phrase soit exacte).

À part ces broutilles, que j'avoue ne plus entendre avec la musique (c'est elle que j'entends en priorité dans une chanson quelle qu'elle soit), j'aime bien cette chanson (que je connais presque par cœur... La majeure partie des chansons de ce concours gagnent à être écoutées plusieurs fois).

   fouzh   
9/12/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
malgré quelques belles images mais trop peu
le texte s embourbe dans une sorte de monotonie
entre regret et faux espoir.......

la mise en musique d eric reléve un peu le tout et aide a faire passer un texte
ausquel je ne trouve pas une grande originalité
et méme certaines langueur....

   Anonyme   
9/12/2011
J'aime beaucoup. Le côté : "les chants désespérés sont les chants les plus beaux" me séduit. Beaucoup de thèmes sont traités, la mort, la vieillesse, et bien sûr l'amour ...Et puis, il y a aussi les remords, les regrets et la nostalgie ...Tant de sujets qui font la vie d'un homme, pas facile de les réunir dans un poème tout compte fait assez court, bravo Toc-art pour cet exploit...
La voix du chanteur est superbement en phase avec le poème...et une certaine nostalgie me porte aussi car cela me fait penser à Ferrat, Brassens et tous les grands de cette génération.

   Meleagre   
11/12/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Dans le texte, je préfère sans doute les couplets aux refrains. J'ai du mal, finalement, à savoir quelle est vraiment la relation entre le "je" et le "tu" : un amour de jeunesse, ou une longue vie commune ? J'aime beaucoup le dernier refrain, que je trouve très intense, très expressive : "Ou est-ce que tu diras / Cruelle et sans pitié / En riant aux éclats / Que j’ai tout inventé".
Le couplet que je préfère, c'est le 2e : une évocation assez simple et parlante de la vie d'un vieux atteint d'Alzeihmer, une vie faite d'oubli et d'exil, de perte de repères. J'aime bien aussi : "Quand j’aurai peur de tout / Et surtout de mon ombre" (allusion au cheval d'Alexandre ?). Dans les autres couplets, le fonds est assez intéressant, avec cette vie privée de tout ce qui avait de l'intérêt. Mais les expressions sont moins fortes, moins expressives, plus banales : "Quand j’irai tête nue", "Et quand même mes larmes / N’auront plus de mémoire", "Quand de toute ma vie / Il ne restera rien / Que la mélancolie / D’un homme qui se souvient", "Quand de tous mes amis / Qui me portaient aux nues / Chacun sera parti / D’avoir été déçu"...

La mise en musique fait assez bien ressortir le côté mélancolique du texte. Je trouve la voix désabusée, intense. L'accompagnement à la guitare est aussi simple que le texte, et le met bien en valeur. Je n'accroche pas trop avec l'instrument (accordéon, clavier ?) qui arrive après du 2e refrain jusqu'à la fin de la chanson : la sonorité est aigre, et ça m'écorche un peu l'oreille, surtout quand il joue en même temps que le chant.

   melancolique   
11/12/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour toc-art,

J'ai adoré cette chanson, que ce soit la musique ou les paroles, c'est juste magnifique, j'ai surtout aimé les parties en italique et cette mélancolie douce qui s'en dégage, avec ces questions qui laissent à réfléchir.

La meilleure partie pour moi c'est:

"Ou est-ce que tu diras
Cruelle et sans pitié
En riant aux éclats
Que j’ai tout inventé
En riant aux éclats
Que j’ai tout inventé… ?"

Merci beaucoup pour cet agréable moment.

   placebo   
4/1/2012
Me semble que c'est la dernière du concours que j'ai pas commenté… :)

C'est une de celle qui se rapproche le plus de ce que je me dis par "chanson française de qualité", telle qu'on aurait pu l'entendre il y a pas mal d'années… mais faut croire qu'être nostalgique n'apporte rien puisqu'il y a une chanson comme celle-ci à notre époque :)

So, composition impeccable, belle voix grave, histoire d'amour un peu triste… no comment, ça marche très bien sur moi, je n'en demande pas plus.
(fin si… un refrain qui se détacherait un peu plus du reste pour emporter le souvenir de la chanson avec son air, ça serait bien)

Un bon duo :)
Bonne continuation aux deux,
placebo

   brabant   
19/6/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Bonjour Toc-Art,


"Cruelle et sans pitié" : le titre me semble contredire le parcours d'un personnage non empathique en raison d'un dévoiement des valeurs et d'un égoïsme forcené.

Je me suis attaché à faire ressortir la philosophie de ce texte telle que vécue par le personnage :

Strophe 1 : la gloire consiste à se faire remarquer par "les plus belles femmes".
Strophe 2 : la vieillesse consiste à être exilé dans "un lieu triste et froid" par ses enfants.
Strophe 3 : le fonctionnement d'un homme est la jalousie :
"Quand je n'serai plus jaloux
D'un amant mais d'un nombre"
Strophe 4 : la vie de cet homme a consisté à trahir (sa femme, sa famille, ses amis).

Alors seulement cet homme revendique l'humilité comme chantage pour se faire aimer après avoir bien pleuré sur lui-même tout au long du refrain filé.

Bel égoïsme qui me renvoie au titre pourtant porté comme accusateur : "Cruelle et sans pitié".


Bien sûr tout cela n'est que chanson... peut-être, mais certainement pas chansonnette. D'autant plus que rien n'indique un second degré.

Un exemple à ne pas suivre donc...


L'adaptation aurait dû prendre le contrepied et faire dans la dérision.
La voix est belle !

   Anonyme   
9/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

J'ai apprécié le rythme et la mélancolie omniprésente de ce texte. L'expression d'un grand égo m'a surprise, désarçonnée, ces plus belles femmes, ces amis qui portent aux nues et cette gloire, est-ce que la femme qui est interrogée fait partie de ces belles femmes, c'est quoi une femme belle... Bref, le contenu est peut-êtrre romantique, au sens littéraire. J'aurais aimé qu'on dise en quoi le silence, puisqu'elle ne dit pas, rend cette femme belle et cruelle. Faut-il tout perdre, être dépossédé jusqu'à la mémoire pour obtenir les aveux ? Est-ce que le temps apporte l'humilité ? Le temps change-t-il une personne ?

Ce texte a le mérite d'ouvrir un questionnement, mais au-delà du rythme qui est bon, de la mélancolie, qui est perceptible, je n'ai pas vraiment accroché, je n'envisage pas le texte que je retiens d'une chanson.

Un joli travail d'ensemble toutefois.

   Anonyme   
2/2/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Quand enfin l'homme est descendu brutalement de son piédestal, et qu'il reprend contact avec la réalité, celle-ci a un goût bien amer et il s'aperçoit qu'il est passé à côté de sa vie, alors le bilan pour lui est bien sombre, puis se révèle la comédie de sa vie factice, c'est sans appel, le voilà condamné à ce sursaut de conscience lui faisant comprendre qu'il n'était que le paraître, une sorte de coquille vide, celui qui n'a jamais su donner ne peut prétendre recevoir. La profondeur de cette constatation secoue, la vie ne nous fait de cadeaux, elle sait nous rappeler à l'ordre d'une manière ou d'une autre, quand la fin du chemin s'annonce plus proche que jamais.

Superbe texte, dont la prise de conscience bouscule, fait réfléchir, elle est bien mise en valeur par cette interprétation magistrale. J'en fais plusieurs écoutes, tout est parfaitement bien à sa place, l'écrit et la composition ne font qu'un.


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