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Chansons et Slams
toc-art : Les filles qui passent
 Publié le 13/11/18  -  21 commentaires  -  2478 caractères  -  240 lectures    Autres textes du même auteur

Un cœur en hiver.
Slam


Les filles qui passent



Assis à la terrasse
De ce café minuscule
Où le serveur gesticule
À deux pas de la grand-place
J’observe les filles qui passent
Leurs cheveux qui ondulent
Dans l’air chaud qu’elles déplacent
Je crois voir des bulles
De savon frais qui brillent
Suspendues dans l’espace
Assis à la terrasse
Moi je regarde les filles…

Je commence à fermer les yeux
Quand l’une d’elles me sourit
Pas beaucoup, juste un peu
Un sourire timide ou poli
De ceux qui touchent à l’intérieur
Qui donnent des ailes ou du courage
Qui collent des papillons dans l’cœur
Et cet air bête sur le visage
Je lui offre un café, un verre
Enfin vraiment tout ce qu’elle voudra
Et même peut-être la terre entière
Si tout le reste ne suffit pas
Elle rit, me dit qu’elle ne peut pas
Ou bien alors quelques instants
Ensuite c’est sûr elle s’en ira
Car ailleurs un autre l’attend
J’ai envie de le tuer
Ce parfait inconnu
Qui a le droit d’embrasser
Ma trop belle ingénue
Mais je souris négligemment
En faisant un signe au garçon
Il vous attendra bien un moment
Elle s’assoit, prend un thé-citron
Elle a des mains si fines
On voit les veines sous sa peau nue
Et c’qu’on n’voit pas on le devine
En promesses d’amour retenues

Sur cette terrasse exiguë
Nos corps se frôlent à chaque instant
Elle boit à peine, je n’parle plus
Ressent-elle ce que je ressens ?
Je repose ma tasse un peu fort
Et ma main va heurter ses doigts
Sa peau frémit et dans mon corps
Je sens mon cœur qui se noie
Elle me regarde sans sourire
D’un regard étrange et troublé
Elle dit qu’elle doit vraiment partir
Mais ne semble pas décidée
Elle hésite encore un moment
Je devrais bien sûr faire un geste
Peut-être l’embrasser simplement
Ou bien encore lui dire Reste
Mais le temps passe, je ne bouge pas
Voilà longtemps que je n’bouge plus
Elle soupire, se lève et s’en va
Je la vois traverser la rue
Elle se retourne et son regard
Est de ceux que l’on n’oublie pas…

Assis à la terrasse
De ce café minuscule
Où le serveur m’agace
Avec ses gestes ridicules
Je regarde une fille qui s'efface
derrière ses cheveux qui ondulent
À l’intérieur mon cœur se glace
Et se fout de la canicule.


 
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   BlaseSaintLuc   
22/10/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Superbe, description fascinante de l'hésitation d'un moment, je kiff à fond, l'auteur n'as pas eu peur, il nous as tout dit, tout décrit, nous étions à la table d'à coté, je dis nous, car je ne doute pas, que tous ceux qui vont lire, prendrons leurs café prés du comptoir pour ne pas en perdre une miette.

   papipoete   
27/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
chanson et slam
il aime voir les filles qui passent, signes du Printemps avec tenues légères et cheveux au vent ...
L'une lui sourit, comme une invitation à la rêverie et ils se frôlent, échangent des mots ; lui la voit en son coeur, pour lui au milieu d'un bonheur inventé, mais cela ne dure que le temps d'un café vite consommé à l'image de la vision de la Belle, qui s'évapore ...
On est très loin de " Weinstein ", celui qui ne voit que draps froissés et honneur bafoué, quand dans sa ligne de mire parait une fille ...
NB c'est bien raconté et l'on se met dans la peau de ce quidam, au milieu de sa rêverie, on voudrait lui envoyer de la poudre de perlinpimpin magique ...
papipoète

   Anonyme   
28/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le sujet n'est pas neuf mais je l'ai trouvé, ici, traité avec beaucoup de sensibilité et sobriété. La poésie est présente.

" Je commence à fermer les yeux
Quand l’une d’elles me sourit ". On ne sait pas si ce face-à-face est le fruit de l'imagination du narrateur, ou si cette scène se passe réellement ; ce qui ajoute à l'intérêt du texte.

Une remarque sans trop d'importance : les " cheveux qui ondulent " image un peu éculée.

Bien sûr j'aurais apprécié que ce texte fût accompagné de sa musique, mais il se suffit aussi à lui même.

   izabouille   
28/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très joli texte, ça a du rythme même sans la musique.
J'ai bien aimé le côté léger. J'étais assise à la terrasse de ce café minuscule et j'ai bien visualisé la scène.
J'ai particulièrement apprécié "les bulles de savon frais qui brillent..."
Merci pour ce bon moment de lecture

   Miguel   
28/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
On pense aux Passantes d'Antoine Pol, si bien chantées par le grand Georges, à celle de Baudelaire, à toutes ces occasions manquées, celles des poètes et les nôtres. C'est à la fois réaliste et poétique, banal et lyrique, et touchant.

   Louison   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un bon moment de lecture. J'ai bien aimé le rythme, j'ai moins aimé :"j'ai envie de le tuer" que je trouve un peu excessif, mais l'esnsemble est agréable.

   Vincent   
13/11/2018
bonjour,

déjà sans musique ce n'est pas une chanson

et puis je n'adhère pas au texte

je ne le trouve pas poétique

et plutôt simpliste, une petite histoire sans intérêt

   Annick   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des paroles bien tournées qui n'attendent plus que leur musique, bien composée, pour mettre en valeur l'espoir de cet amoureux transi puis le vide qui "remplit" son coeur de désespoir.

Cette sorte de coup de coeur (ou de coup de foudre) souvent éphémère mais intense est décrit avec justesse.

"...Quand l’une d’elles me sourit
Pas beaucoup, juste un peu
Un sourire timide ou poli
De ceux qui touchent à l’intérieur
Qui donnent des ailes ou du courage
Qui collent des papillons dans l’cœur
Et cet air bête sur le visage..."

   Corto   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bravo Toc-Art pour ce beau moment: qui ne l'a jamais vécu? Une scène de la vie quotidienne que tout garçon espère, dont même il espère tant! De très belles images "un sourire timide ou poli" qui ouvre si fort la chaleur d'un cœur. "Et même peut-être la terre entière si tout le reste ne suffit pas" On souffre avec vous dans le final "A l'intérieur mon cœur se glace et se fout de la canicule". Belle image encore. Bravo, on le vit vraiment.

   Anonyme   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ça pourrait être une extension des passantes de Brassens...ici ça va plus loin, si cela perd en mystère cela gagne en réel, le tout reste charmant.

   Francis   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les passantes pressées glacent mon cœur de leur indifférence mais si l'une d'entre-elles me sourit ou me donne un peu de son temps alors, ce cœur en hibernation se réchauffe. La simplicité du lexique renforce la tendresse et la poésie qu'on peut trouver dans votre texte. J'ai aimé. Merci.

   Lulu   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Toc-art,

Quel enchantement de te lire dans un registre poétique… Je vais aller fouiner sur le site pour voir si tu n'as pas commis d'autres poèmes !

Celui-ci m'a enchantée. Je me suis représenté une terrasse vraiment superbe au coeur d'une ville, avec ici et là, quelques arbres plantés dans le décor, même si tu n'évoques rien de tout ça… C'est ça la puissance d'évocation d'un poème et de ton texte en particulier. On suit la narration, et on brode autour pour voir d'un peu plus près le coeur de ce qui s'y trame…

J'ai vraiment beaucoup aimé le rythme et donc, le ton du slam. C'est très rythmé, et on peut facilement s'identifier au personnage, quand bien même on serait, comme moi, de l'autre sexe… On imagine la scène, touchante et belle dans ce qu'elle a d'éphémère et de durable.

J'ai adoré "les savons frais qui brillent"

J'ai adoré aussi ce passage : "Si tout le reste ne suffit pas".

Tu m'as donné envie de savourer un "thé citron"... J'adore cette douceur, et me représente assez bien la scène décrite, en ce qu'elle porte de réalisme et de poésie.

J'ai aussi aimé cette figure de style qui associe les contraires, l'antinomie ou l'antithèse ? Il faut que je révise… : "mon coeur se glace"...

Un beau plaisir de t'avoir lu sur ce thème et dans ce registre poétique. Merci.

Mes encouragements.

   Luz   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour toc-art,

C'est très beau, très sensible ; des passages merveilleux comme par exemple :
"Je crois voir des bulles
De savon frais qui brillent
Suspendues dans l’espace"
Vivement que le printemps revienne.
Merci

Luz

   Stephane   
13/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Toc-art,

Un poème très émouvant qui relate une rencontre éphémère à la terrasse d'un café.

Ce qui m'a le plus touché est ceci :

"Mais le temps passe, je ne bouge pas
Voilà longtemps que je n’bouge plus"

Je crois que tout est dit. D'ailleurs tout ce qui précède comme tout ce qui suit nous ramène à ça, à cette immobilité, cette fixité, cette résignation. C'est là toute la psychologie, toute l'essence qui donne à ce personnage un côté vraiment touchant.

La dernière strophe est à la fois subtile et sublime :

"... Je regarde une fille qui s'efface...
A l'intérieur mon coeur se glace...
Et se fout de la canicale."

D'ailleurs le contraste entre le coeur qui se glace et la chaleur régnant à l'extérieur est saisissante.

Cordialement,

Stéphane

   plumette   
14/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Toc Art

A mettre en musique assurément!

je trouve que vous avez su capter l'instant, un instant qui se prolonge pour le lecteur et l'entraîne dans ses propres fantasmes.
un instant de désir pur entre deux êtres, certains évoquent les passantes chantées par Brassens, c'est sûr on est bien dans cette veine là, et moi je pense à "je chante un baiser" de Souchon.

de très jolis moments :

"Qui collent des papillons dans l’cœur
Et cet air bête sur le visage

On voit les veines sous sa peau nue
Et c’qu’on n’voit pas on le devine
En promesses d’amour retenues"

j'aime beaucoup le couplet final

c'est une chanson ou un slam d'atmosphère,

c'est sympa de vous découvrir dans ce registre là!

Plumette

   domi   
14/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En lisant, je me disais que c'était simple, que j'avais déjà lu (et même écrit) ce genre de "moments"... et puis le frisson est venu..
Pour cela, bravo et merci.
(ça ne s'explique pas un frisson)

   Vincente   
14/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Simple et vivant. On entre avec vous en douceur dans votre texte et puis la coulée vous emporte et les images circulent. Je n'ai pas rencontré d'anicroche, je vous ai donc accompagné dans ce sympathique moment et je ne le regrette pas.
Sur le plan du style et de l'émotion, c'est à mes yeux très réussi.
Le sujet est certes un peu léger, assez banal, mais la sincérité est indéniable.
Et la fin est très fine :
"Je regarde une fille qui s'efface
derrière ses cheveux qui ondulent
À l’intérieur mon cœur se glace
Et se fout de la canicule."

   Queribus   
15/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Le sujet a déjà beaucoup été traité mais ici, il y a une certaine fraicheur et de la légèreté; une petite remarque concernant la ponctuation: il semble que vous ayez choisi de la supprimer mais, de temps en temps reviennent des virgules, un point d'interrogation, trois points; je pense qu'il aurait mieux fallu tout supprimer mais ceci, vous l'aurez compris est du pinaillage pour le plaisir. Le texte m'a semblé aussi un peu long mais curieusement avec ses mots simples, ses images de toujours, sa simplicité, il passe facilement.

En conclusion, un bon moment passé à vous lire et puis, de toute façon, c'est la musique qui fera la différence.

Bien à vous.

   Robot   
15/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un slam qui a su agencer les mots en forme poétique.
C'est à souligner.

J'ai pris beaucoup de plaisir à le déclamer. C'est vif et alerte. Et les images se forment simplement.

   papipoete   
19/11/2018
bonjour toc-art
assis à la terrasse d'un bar, je regarde passer les filles, et voilà qu'une d'elles des plus jolies, s'arrête et d'un sourire me demande la permission de m'asseoir ! et nos peaux se frôlent, et nos coeurs s'émeuvent, et ma bouche qui voudrait parler, mais je bafouille et l'oiseau s'envole à tire d'aile ... et la fille disparait .
NB comme c'est tendre ce moment, où tous les sens s'éveillent mais ne peuvent rien ... Je me revois dans ce cas, attablé comme l'auteur, et perdre mes moyens, perdre des sourires à glaner, et peut-être un baiser ?
La dernière strophe est mon passage préféré !
PS la zone de notation n'apparait pas sous mon commentaire, mais je voulais mettre " beaucoup "

   leni   
24/8/2019
j'ai pris le plaisir d'entrer dans votre monde poétique
CE sont ces vers qui m'ont donné l'envie de vous commenterJe lui offre

Je lui offre un café, un verre
Enfin vraiment tout ce qu’elle voudra
Et même peut-être la terre entière
Si tout le reste ne suffit pas



je tire mon chapeau

C'est un peu comme
vous pourriez lui donner
L'ALSACE et la LORRAINE


UN MOT SUR LE SUJET ET LES IMAGES

Le sujet a été fréquemment traité Un critique a cité un poème mis en musique par Brassens On ne peut s'empêcher de comparer
Peu importe
Le début du poème situe bien l'action mai l'écrit reste assez banal
Là le serveur qui gesticule et les cheveux qui ondulent et
je crois voir des bulles ILLUSTRENT BIEN LE MOT BANAL

Qui collent des papillons dans l’cœur
Et cet air bête sur le visage Le poème ne décolle pas

Car ailleurs un autre l’attend
J’ai envie de le tuer TUER SOIT passe difficilement
Je ne suis pas une entreprise de démolition et la suite passe mieux avec le thé citron
Mais on retrouve "les veines sous sa peau nue" "sa peau frémit"
Il pourrait y avoir de l'émotion et il y en a j'en conviens mais elle est mise en veilleuse par des images banales
Voilà mon ressenti brut de pomme normande

Je prétends qu'avec ce matériau on peut écrire un très bon texte
en mettant l'accent sur la naïveté

Bien vôtre LENi


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