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Poésie contemporaine
TristanHiver : Abstraction céleste
 Publié le 24/03/12  -  7 commentaires  -  3656 caractères  -  98 lectures    Autres textes du même auteur

"Compagnons pathétiques qui murmurez à peine, allez la lampe éteinte et rendez les bijoux. Un mystère nouveau chante dans vos os. Développez votre étrangeté légitime." René Char


Abstraction céleste



Tôt ou tard, il faudra bien le croire
Que le besoin est, de découper le temps.
Et quand le soleil même devient noir,
De l’oublier en grinçant les dents
Ce désir mort-né de hurler à tout vent
Et de se perdre dans ces rêves prédateurs,
Pour y rester latent mais voué à la vie
Puis lié à l’envie comme à une âme sœur.
Mais pour l’heure elle me fuit,
Mais pour leurre il me faudrait la folie.

Le voyage mental à travers les reliures
Me fait sentir l’air des pistes ruminées
D’un poète essoufflé mêlant à l’écriture
Le papier mâché de ses lectures volées
En suivant son encre d’une démarche avinée.
L’âme reste nouée à l’accord des mots,
Elle se racle la gorge sur un ton d’esquisse
Inspirée des préceptes occultant le fardeau.
Dans sa salive épaisse baignent ses éclisses
Qu’elle crachera un jour pour que jaillissent
Dans le champ les miasmes naissants du refuge
Où les pensées petites et mauvaises
Sont dans le revers la vertu des transfuges.
Et quand ils seront au bord de la falaise,
Je ferai le geste pour qu’enfin ils se taisent.
La conscience humaine est morte !
Sous l’opprobre ganté, la main du diable,
Ne la sentez-vous donc pas qui porte
À vos bouches ouvertes, cadavériques, sa funèbre opale ?
Opacité translucide entre le bien et le mal !
Le réflexe posthume a le souffle court,
Mais il a le bras long pour tous ceux qu’il étreint,
Son verbe se fait chair quand il parle d’amour
Et c’est ainsi que toujours il prend le même chemin,
Qu’il prenait hier et qu’il prendra demain.
Alors les prédicateurs dont le discours épanche
Ce qu’il faut d’égalité pour s’offrir la raison,
Tournent autour de la vérité dans leurs robes blanches
Comme rôdent autour des villages et des maisons
Les bêtes affamées à la morte-saison.
Et quand bien même la pureté qu’on voit pendre du ciel
Serait le rêve extatique d’un nourrisseur de chimères,
L’inconscient crénelé guette le joug en sentinelle
Dévoilant l’attirail de l’ombre et du mystère
Pour voir poindre de l’action ce qui se cache derrière.


Voilà comment par le seul jeu de l’esprit
Les forces contraires et régnantes de l’espace,
Se liant par l’axe médullaire, joignent à la machinerie
De l’Homme l’intangible transcendant au réel qui l’écrase,
Le corps matérialisé dans l’étendue où l’esprit passe.
C’est alors que l’être s’enferme dans sa morne solitude
Pour survoler l’humain des profondeurs funestes
Et sentir naître en lui l’ineffable quiétude,
Quand enfin délivré de l’attraction terrestre,
Il se jette uniformément, dans l’horizon céleste.
Mais puisque inévitablement tout finit par retomber,
Il se peut qu’on voie mourir dans l’œil de ceux qui croient
Le feu de penser au-delà des croyances obligées.
Quand nous regardons lucides une humanité soumise aux mêmes lois,
La géographie des déserts, mes frères, nous la montrons du doigt.

Tôt ou tard, il faudra bien le comprendre
Cet étrange et singulier instant.
Puis je pense à ce temps passé à l’attendre,
Comment l’après et l’avant se confondent au pendant,
Comment l’esprit du poète est un mégot fumant.
Dans l’éclairante beauté, dans la froide laideur,
Pareil à la noirceur il peuple les abîmes,
Et remplit la nuit, à la clarté des astres, le ciel de sa grandeur.
Et puisque les rouages du monde nous semblent intimes,
Amis poètes, développons notre "étrangeté légitime".


 
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   Anonyme   
24/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Hommage appuyé à "l'esprit du poète", à son "voyage mental", contre les prédicateurs de tout poil qui banalisent la vérité apparente pour mieux endormir nos consciences et nos rêves.
Hymne à la liberté du poète qui doit développer son "étrangeté légitime", que vous reprenez à René Char.

Ce qui me gêne c'est la forme.
Vous êtes quand même dans un discours assez confus, où pour vous suivre dans votre voyage cosmique vous m'avez fourni un pauvre cerf-volant, qui n'a pas eu toujours la poussée suffisante pour s'élever si haut. C'est que pour moi votre texte n'est tout simplement pas de la poésie. Et puisque vous citez René Char, je peux facilement mesurer tout ce qui vous sépare : c'est que lui nous parle à l'oreille, là où vous, vous développez un discours jusquà lui donner la forme d'une théorie explicative :

- "Voilà comment"... " C'est alors que..." (3e strophe)
- "Tôt ou tard il faudra bien le comprendre"...(4e strophe)

Vous nous assénez même quelques sentences comme : "La conscience humaine est morte !"
Désolé, mais je n'ai aucune intention de me laisser embarquer par le prédicateur en transes de la 3e strophe.

Reste que (et c'est bien ce qui est dommage) certains instants de poésie m'ont enflammé :

- "Et quand le soleil même devient noir,"
- "Le papier mâché de ses lectures volées"
- "Sous l’opprobre ganté, la main du diable,"
- "Comment l’esprit du poète est un mégot fumant."

On sent quand même la patte d'un orfèvre. Une patte que je vois mieux tenir un stylo plutôt qu'une règle.

Cordialement
Ludi

   brabant   
24/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour TristanHiver,

Effectivement vous avez une plume, mais quant à mêler la poésie au didactique je préfère encore Boileau... lol :)

Vous citez René Char en exergue, n'était-il pas le poète de la concision pour en quelques vers très courts donner l'essence plutôt que le sens ? Or vous développez beaucoup ici.
Ce texte est redoutable, il faut oser y entrer. Il témoigne d'une réflexion approfondie qui apparaît un peu désespérée teintée de morbidité.
Un poète sain doit-il être un poète noir ?

Le problème c'est qu'en vous lisant on se dit : voilà une leçon, des préceptes, une doctrine propice à construire un commentaire de texte.
Ne suis-je cependant pas venu ici pour lire de la poésie ? Et non une argumentation poétique...


Sacré travail tout de même ! Chapeau !

   Anonyme   
25/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
mais de quoi parle ce poème?
je perds le fil mais la longueur du poème n'est pas la cause, c'est trop dense, trop touffu, je suis sûrement passé à côté, je me suis ennuyée pendant ma lecture. un débit de mot sans réel fil conducteur.
il y a de belles images, mais cela ne suffit pas.

   funambule   
25/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sans doute que ce texte aurait encore gagné en s'écartant de la poésie (du poète) pour aller vers le commun des hommes dont il est (en général) tout autant l'écho.Mouais.... mais d'un autre côté j'adore les images puisée, qui servent toujours l'idée de fond, l'aident à grandir, s'imposer comme inéluctable. Egalité en moi-même et je n'ai rien dit!

Puissant, dense, subtil et houleux... et d'un fatalisme implacable. J'ai beaucoup aimé me plonger (car il s'agit de ça) à l'intérieur de cette poésie, en recevoir les embruns, y suivre un déroulé qui, s'il peut égarer ne s'égare pas. Ce fut un plaisir!

   Charivari   
27/3/2012
Je suis désolé : je me suis ennuyé. Je me suis dit : c'est bien écrit, mais j'ai du mal à comprendre, et puis finalement, j'ai décroché. Je ne noterai pas, parce que je n'ai pas totalement compris, ou tout du moins, je n'ai pas pris la peine de comprendre.

Je sais juste que pour moi, ce texte est trop dense, y compris au niveau de sa présentation : i lfaudrait faire des strophes, au milieu ça fait gros pavé indigeste. Peut-être aussi condenser l'idée principal et délester le reste, aérer l'expression...

   zenobi   
31/3/2012
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Je suis désolé, mais je suis totalement réfractaire à ce genre d'écriture. Les deux premiers vers (me) posent un problème grammatical, ce "le" de la première ligne, superflu, me gêne. Et ça continue de la même manière avec les deux vers suivants et ce "de l'oublier" saugrenu...
J'ai tout lu, avec peine, sans jamais parvenir à m'intéresser au propos, arrêté que j'étais par la formulation même.

   Anonyme   
18/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Comme écrit plus haut, je me perd dans la longueur et le découpage étrange des paragraphes. De belles images, une réelle sensibilité qui affleure. Mais je suis un lecteur qui a besoin de reprendre sa respiration et ce texte ne m'en donne pas l'occasion. Au lieu de m'emporter avec lui, il m'étouffe...


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