|
|
papipoete
14/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
libre
Les arbres parlent à qui sait les écouter... Ils vous diront leurs craintes, à entendre cogner les haches, rugir les tronçonneuses. Ils vous pleureront leur chagrin de voir s'abattre leurs frères... NB les arbres, un sujet que je traitai souvent, et qui m'inspire encore beaucoup ! Qu'on les coupe est soit inéluctable, quand leur bois est prompt à être brûlé, quand il est prêt à servir le charpentier ou l'ébéniste. Mais quand on le rase pour créer une zone commerciale, quand on le condamne le long de la route, pour empêcher de " tuer " l'automobiliste, me fait très mal. Votre poème n'évoque pas ces drames, mais simplement l'angoisse de ces " grands ", dont la dernière heure approche... C'est joliment écrit, mais tout un chacun ne sait pas regarder, écouter, ressentir... papipoète |
Cyrill
15/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Un poème inspiré et sensible, je trouve, et qui se vit en mouvements, sons et images.
J’ai ai aimé la proposition discursive qui affleure sans plomber, laissant la part belle au ressenti. Le point de vue est humain, bien sûr, mais une belle empathie est à l’œuvre, qui me fais adhérer sans trop de réserve à cet imaginaire. J’ai apprécié le « nous » incluant le narrateur, là où un vous m’aurait exclu et rebuté. |
Donaldo75
15/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
J’ai trouvé du souffle à cette poésie ; déjà le format, le découpage prennent bien la mesure des possibilités offertes par le libre, de la dramaturgie sur les vers courts. De ce fait, les images sont renforcées et le message placé de manière subliminale par le titre percute le lecteur ; ces images ne sont pas douces mais visuelles, puissantes, rudes. Personnellement, j’aime les arbres et ce poème me parle réellement. Le dernier vers est symptomatique ce comment je vois les arbres et constitue un point d’orgue édifiant sur cette poésie sombre et violente.
Bravo ! |
Anonyme
21/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
|
Je trouve votre poème délicat, peut-être un peu chargé en émotion et en anthropocentrisme à mon goût (un arbre qui pleure, de fait, ça ne veut pas dire grand-chose, alors que la formule
Les arbres ont des chagrins qui coulent de leurs plaies si) mais ce n'est pas cela qui a parfois arrêté ma lecture. J'ai été gênée aux moments suivants : Leurs cris sont des murmures au froissement des feuilles (…) quand la pénombre glisse aux clartés des étoiles fuient comme des ombres aux entrailles du sol Pourquoi ces usages de la préposition (si le terme grammatical est juste, je ne suis pas sûre) « au » ? Je ne les comprends pas et le sens de ces vers m'échappe, contrairement aux occurrences « Au fond » et « Au profond ». Avez-vous choisi d'employer « au » pour de pures raisons euphoniques ? Le sens général de votre poème est clair mais j'avoue que ces moments pour moi obscurs m'empêchent d'apprécier l'ambiance. |
Pouet
21/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Slt, (content de revoir un texte de l'auteur par ici)
déjà, pour moi, un super premier vers qui parle bien fort du silence. J'ai aussi beaucoup aimé: "Les arbres ont des chagrins qui coulent de leurs plaies et fuient comme des ombres aux entrailles du sol" J'ai été un peu moins séduit par la fin (même si j'aime beaucoup "traînés par les charrois") et par certains autres emplois peut-être un peu "usités", mais dans l'ensemble j'ai bien aimé cette évocation de l'arbre. Après il faut des îlots de sénescence et des coupes. Comme dans l'espèce humaine, quoi. Au plaisir. |
Anonyme
21/2/2023
|
Bonjour
J'aime bien le thème de ce texte même si pour moi, il ne va pas assez loin dans la dénonciation de la déforestation. Autrement c'est très bien imagé avec les oiseaux chassés et le dernier vers qui est magnifique. Un beaucoup comme appréciation. |
Provencao
21/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour troupi
Et ce « Les arbres ont des chagrins qui coulent de leurs plaies et fuient comme des ombres aux entrailles du sol " dont vous témoignez en un langage si révélateur qui s’apparente fort bien à un enjolivement, n'excluant pas la sublimation, qui le rend même vrai... qui le rend même possible. Au plaisir de vous lire Cordialement |
senglar
21/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour troupi,
Merci pour ce très beau poème, aéré comme une forêt qu'on éclaircit où plutôt qu'on décime, au vu des vers c'est l'image que j'en ai. Les arbres ont une âme, les arbres ont des chagrins, ils tremblent et pleurent et les charrois leur sont des convois... mortuaires. "Ecoute bûcheron, arrête un peu le bras ! Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas. Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force Des Nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?" Pierre de Ronsard Déjà ! Eh oui déjà ! Et puis celui qui a construit l'arche, celui qui a fabriqué le cheval de Troie... C'est pas nouveau tout ça ! senglar |
Edgard
21/2/2023
|
Bonjour Troupi,
Le thème m'est très cher et bien sûr d'une actualité pressante et dramatique. C'est intéressant de l'aborder.Vous le faites avec habileté, sincérité et la forme libre de votre poème s'y prête fort bien. Cependant, si l'on parle de l'écriture, certaines formules m'ont un peu accroché. "des silences inquiétés du tranchant de la hache" ...inquiété par, inquiet du...Ce dernier aurait fait quand même 12 petons, et eût été peut-être plus léger, direct..."Des silences inquiets du tranchant de la hache"... Ensuite les "aux, au..." C'est vrai que ça rend le texte fluide, mais aussi, ça rend la formulation un peu confuse, mais ce n'est que mon avis pas toujours avisé... "Et pleurent leurs espoirs qui n'ont plus d'avenir" ça me fait l'effet d'un petit pléonasme , alors que la seconde partie de la phrase n'est pas forcément utile à la compréhension. Bon, ceci dit, je ne suis pas tombé du cheval, et je ne suis pas un puriste autoritaire! Le dernier vers est très imagé, simple, il clôt le poème de belle manière. J'aime bien "Jusqu'à la chute jusqu'au fracas" La découpe est habile est efficace. Bien cordialement. |
Airjai
21/2/2023
|
Merci pour ce beau poème qui en soi nous confronte.
Tout en nous regardant de haut l'arbre qu'on abat on peut aussi entendre le poids des ans qui se fracasse sur cette terre qui l'a vu naître. En avait-on raison ? |
Miguel
21/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Une écriture au rythme d'alexandrin et des images touchantes et saisissantes parfois. Cette personnification émouvante des arbres, nos victimes encore, parle au coeur.
|
Liryc83
22/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Rien que le titre m'a fortement donné envie de lire ce texte. Grand amoureux des arbres, je suis touché par les images évoquées.
J'aime beaucoup "Leurs cris sont des murmures". Ca me rappelle cette citation de Hugo "C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas." |
Marite
22/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bien sûr que ce sont des êtres vivants appartenant au règne végétal, il suffit de s'immerger dans la campagne, les bois et les forêts pour en avoir la confirmation.
Leurs silences, leurs vibrations, leurs cris sont inaudibles pour beaucoup d'humains et nous ignorons délibérément leurs capacités de résilience qui sont infinies. Pourtant, dans nombre de sociétés, que nous qualifions trop souvent de primitives, les hommes savent qu'ils doivent les respecter. Quand, par nécessité de survie, ils doivent couper ou abattre un végétal, quel qu'il soit, une pensée d'excuse, d'explication et de remerciement leur est adressée ... pour le maintien de l'équilibre entre les règnes. Ce poème est superbe, les mots choisis sont judicieusement alignés pour nous permettre de percevoir la souffrance silencieuse qui émane de ces chantiers de déforestation. Hommage émouvant au monde des arbres qui, par endroits, sont littéralement sacrifiés pour des intérêts économiques. |
Catelena
28/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Qui sait prendre un arbre dans ses bras entend la sève qui coule dans ses veines. Elle nous insuffle une force à nulle autre pareille, un apaisement singulier dont il garde le secret.
On peut en entendre des choses au fond d'une forêt. J'aime beaucoup le vers d'entame. Il ouvre un monde que l'on ne soupçonne pas si l'on reste trop éloigné de la lisière du bois « Au fond de leur pays les arbres ont des silences. » Il reste que je ne partage pas complètement le cri plaintif du poème. Il lui confère un côté pessimiste mal assorti à la puissance que les arbres dégagent. La nature en général, les arbres en particulier survivront à l'homme. En plus je suis persuadée qu'ils sont heureux de nous offrir leur richesse. Elle qui adoucit nos conditions de vie depuis la nuit des temps. Le problème, comme pour tout, c'est lorsque la démesure s'en mêle. Merci pour le partage, Troupi. |
Eskisse
11/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Troupi,
C'est un très beau poème, délicat et touchant. Comme je suis retardataire, je me contenterai d'évoquer ces formules : " les arbres ont des silences" v.1 et "ont le vol éthéré des âmes" v.10 ou "ont des chagrins" que je trouve particulièrement liantes et poétiques avec ce verbe avoir et de citer tout ce qui m'émeut : "Leurs cris sont des murmures au froissement des feuilles et leurs oiseaux chassés ont le vol éthéré des âmes en exil quand la pénombre glisse aux clartés des étoiles Les arbres ont des chagrins qui coulent de leurs plaies et fuient comme des ombres aux entrailles du sol " Merci du partage |