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Poésie libre
troupi : Sous la fournaise
 Publié le 11/04/23  -  13 commentaires  -  656 caractères  -  244 lectures    Autres textes du même auteur

Invisible mais partout.


Sous la fournaise



Elle est là
invisible mais partout

Au soleil qui la tue elle choisit la nuit
sous le manteau du froid pour quitter son repos

Rapides petits pas ou lentes reptations
elle ondule en sortant de fissures cachées
pour une goutte d'eau
une miette de chair

Ce besoin impérieux créa des inventions
offrit des crocs des dards des pinces
des poisons

Sous les carapaces s'aiguisent les aiguillons
s'envisagent les meurtres

Tant d'armes sophistiquées
de solutions étranges qu'elle a pour exister
mais le jour elle dort au fond de son terrier
la Vie du désert


 
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   Lebarde   
31/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une idée originale de parler de la vie dans le désert qui me plait bien.
Le suspense nous tient en haleine jusqu'au dernier vers.

Dans le désert, en effet La VIE est insoupçonnée, invisible, cachée le jour dans la fournaise, grouillante la nuit dans la froidure sachant user de mille artifices et armes naturelles développées au cours du temps, pour lutter, vaincre, faire face à tous les ennemis et contraintes qu'on croirait pouvoir l'anéantir.
Mais non rien y fait, elle sait et saura toujours résister.

Stop, j'allais m'emballer...mais le désert est un sujet toujours enthousiasmant pour moi et comme l'écriture est bien vivante et alerte, pourquoi bouderai-je mon plaisir.

Merci,

En EL
Lebarde

   hersen   
1/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'adore ce besoin impérieux qui façonne et carapaçonne. Nous avons là une image de la résilience de vie dans le désert, c'est sec à souhait, c'est chenu, c'est tout petit et ça vit, ça palpite.
Ah, le désert !

Je trouve les termes fort bien choisis, qui à la fois évoquent cette faculté à s'adapter, mais au prix de quelques petits meurtres.
Il faut bien en pincer pour quelqu'un ! :)

Merci pour cette lecture toute naturaliste, très évocatrice et qui me replonge dans un univers...

   Dimou   
11/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Troupi.

J’ai pensé au scorpion, même si le dernier vers est clairement généraliste quant aux vies qui peuplent cet infini amas de sable.

«  Invisible mais partout » c’est vrai, nombre de superbes reportages montrent que la vie est obligée de se cacher dû au mercure qui s’emporte la journée, d’où les troisième et quatrième vers qui au passage sont bien tournés.

Je n’ai pas de suite compris « sous les carapaces s’aiguisent les aiguillons » car j’étais sur le scorpion et l’aiguillon est visible, peut être une quelconque espèce arachnide ou un genre de guêpe du désert?

Ce poème en tout cas me rappelle une fois de plus que la nature est d’une logique et d’une bonté pour (presque) chaque espèce absolument fantastiques : pouvons nous réellement trouver sur les millions d’insectes, de mammifères, d’oiseaux, beaucoup d’entre eux qui n’auraient pas un don pour leur environnement, un mécanisme de défense imparable, ou une arme « sophistiquée » comme vous le dites? Je suis sur que vous vous êtes déjà posé ce genre de question ! Et votre âme de poète attiré par la beauté s’est alors senti pousser des ailes !

J’ai apprécié votre poème, merci pour le partage et à bientôt

   Eskisse   
11/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Troupi,

Le tour de force de votre poème est, je trouve, de rendre palpable l'invisibilité de toute cette faune du désert en ne donnant pas les noms des bestioles qui peuplent ce milieu, mais par synecdoque en les rendant vivants par la désignation d'une partie de leur anatomie et en évoquant aussi la violence du monde animal :"s'envisagent les meurtres" ou "s'aiguise les aiguillons" avec le jeu de sonorités qui renforce la menace.
Pour moi qui suis étrangère au désert, c'est réussi.

   Anonyme   
11/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Oui, j'y suis, je « vois » les bêtes furtives du désert, je salue les inventions fabuleuses de l'évolution ; votre poème me paraît une bonne description, toutefois je me sens un peu frustrée après lecture parce que me demeure l'impression que les mots ne disent que ce qu'ils disent, n'ouvrent pas sur autre chose : je reste dans mon véhicule tout-terrain alors que je n'aurais pas détesté m'envoler sur les ailes du sirocco (je ne sais même pas s'il s'agit d'un vent de la région ! Une idée comme ça). Ma strophe préférée est la troisième, l'ondulation laissée dans le sable et ces deux vers
pour une goutte d'eau
une miette de chair
qui à mon avis expriment avec simplicité et intensité la lutte sans fin pour subsister.

   Edgard   
11/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Troupi,
Vous nous faites partager votre fascination pour les inventions de la vie. C'est un moment agréable de lecture, une écriture toute de simplicité...voir ce que l'on ne peut voir sans se pencher...respecter cette vie foisonnante, cruelle, inventive à souhait.
On attend un animal particulier...et c'est de la vie qu'on parle, ce qui est une agréable surprise, car c'eût été un peu trop "émission de la Cinq." Piège intelligemment déjoué. Bien vu.
C'est vachement beau la vie tout de même!

   Geigei   
11/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
J'ai lu l'introduction d'un commentaire d'ARTE sur la vie et survie des animaux des régions désertiques.
J'aurais lu avec le même intérêt un texte sur la vie autours des fumeurs noirs, à 500 m de fond et 450 °C, sans lumière ni oxygène.
Le texte est un peu littéraire.

   Miguel   
11/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une belle écriture, un texte très littéraire, et je m'étonne qu'on puisse en faire le reproche à un poème. Les images et les évocations sont pleines de charme, et en même temps la réalité est sans cesse présente avec ses aspects négatifs; mais la vie est la vie, elle est la plus forte, et on l'aime, même au désert.

   Marite   
12/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Tout le mystère de la Vie est évoqué dans ce poème avec la description des "solutions étranges qu'elle a pour exister" ... Pour le ressentir, surtout dans un environnement aussi rude que le désert, il faut se poser, s'armer de patience et supporter la succession des jours bûlants et des nuits glaciales.

   papipoete   
12/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour troupi
Un sujet originalement traité, pour celui qui existe alors que cela semble impossible ( comme la vie dans un lac d'acide ), ici dans le désert sous la fournaise...
Et un cycle complet de la victime proie, qui deviendra elle-même tueuse terrée sous un caillou, ou sous le sable, dards ou aiguillons en alerte ( vipère du désert et autre scorpion )
NB " elle est là invisible mais partout " dresse le décor, pour ces moments du jour qui attendent la nuit pour battre ; et l'on retourne à la genèse ( ... créa des inventions... ) pour qu'ici le monde animal vive.
Savoir que l'homme vient à dormir ici... la nuit quand la bête sévit, ne donne guère envie, d'y hasarder sa propre vie !
Chaque strophe a son " piquant ", fort bien illustré et même la dernière ligne où la vie dort le jour, fait se hérisser les poils d'humain !
la seconde strophe est celle qui me plait le plus ; brrrr !

   Hiraeth   
12/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
On ne dirait pas comme ça, mais le désert grouille effectivement de vie, et cela le rend d'autant plus précieux. Votre poème m'a fait penser à un passage du Petit Prince : "'Jai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence. [...] [Q]u'il s'agisse de la maison, des étoiles ou du désert, ce qui fait leur beauté est invisible !"

Les images sont belles et bien servies par une langue élégante et un rythme travaillé. Votre texte rassasie les yeux, satisfait les oreilles et laisse l'esprit songeur, c'est là tout ce qu'on demande à la poésie. Dans l'ordre des détails, j'aime beaucoup le vers isolé "des poisons", dont l'efficace brièveté contraste avec les vers plus longs qui précédent, pour un effet qui m'a rappelé certaines fables de la Fontaine ("il m'est arrivé de manger / Le berger").

Seul petit bémol à mon sens, le "créa des inventions" qui me semble un peu tautologique. Le vers où il se trouve me paraît d'ailleurs un peu trop explicite, là où le reste du poème est plus dans la suggestion.

Bravo pour ce beau texte !

   leni   
13/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
salut mon ami troupi superbeet si pour plaire au poète
des armes étaient inspiréespar reuux

   Fil   
22/4/2023
Oui, la vie au désert. Moi j'y vois la vie des gens quand tu dis " de solutions étranges qu'elle a pour exister" n'en sommes nous pas tous là? C'est un beau texte simple et pourtant pas si simple. Mais je me trompe sûrement en tous cas c'est comme ça que je l'ai reçu.


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