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Robot
25/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Du beau, du sentiment sans lamentation. Un bon thème sur l'incarcération animale rarement traitée et la poésie est présente. Le libre convient parfaitement à ce texte.
"Bien sûr les mères vont porter d'autres bébés Bien sûr elles vont croire aux ciels bleus Bien sûr les mères vont encore croire au ciel aux étoiles" Ces vers respirent l'innocence et la vie qui s'efforce au renouvellement malgré la tristesse de la cage. Bien sûr, on nous dira que les zoos sont aussi un moyen de sauvegarder les espèces, mais ne serait-il pas temps de penser à leur survie en les protégeant dans leur milieu naturel. C'est un véritable défi posé à l'homme, à l'humanité ... et pas seulement en Afrique et en Asie. Tant d'espèces animales et florales disparaissent aussi pas loin de chez nous par la prédation et le non respect des territoires. Et un aspect que l'on aborde peu ou pas, c'est également que les guerres contribuent à tuer les hommes, mais aussi les animaux. Merci Troupi, voilà un thème qui méritait de venir en poésie. |
leni
25/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Salut Ami Jean Jacques Tu restes toi-même et tes écrits me touchent
dans le mille de ma sensibilité Quand j'ai lu tes trois premiers vers oui tu m'as coupé le souffle C'est difficile de dépasser cette image Son coeur bat dans un zoo! Quelle tristesse Mais il a comme nous une mémoire ancienne plus vieille que Lucy Quand je lis Lucy j'entends les Beattles et je me prends à gamberger Pour le profit l'homme a choisi de faire n'importe quoi Maintenant je repars à MANAUS où j'ai été révolté par le sort réservé à la forêt Il y a des calamités qui sont de tristes fatalités mais il y a aussi des calamités qui sont le fait des hommes TU viens de me secouer avec ton texte et à l'instant je revois une panthère noire en cage Les yeux jaunes de mon chat noir ressemblent aux siens Je n'ai pas fini de gamberger Merci mon Ami JEAN JACQUES LENI GASTON |
Anonyme
25/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voilà un sujet hélas fort peu traité en poésie.
Un sujet qui devrait être une des préoccupations majeures. Un texte qui a les mots vrais, face à la réalité. J'ai beaucoup aimé cette poésie tout en retenue et sensibilité. " Bien sûr les mères vont encore croire au ciel aux étoiles et porter des bébés " car elles ne savent pas ... |
papipoete
25/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour troupi,
L'auteur nous fait entrer dans un paradis artificiel pour animaux " féroces ", où la bête ne risque plus ni fusil, ni piège mortel ; non, que le crépitement des Nikon, Lumix et autres prisons à images . Et " ces deux pierres d'ambre brun ", comme figées dans un écrin, nous disent tant de choses, sans parler ! NB l'auteur s'est vu dans la glace de ces grands yeux, qui jamais ne sourient ; et même s'il a le dos argenté, son regard ne vaut rien pour le braconnier ! Comme vous le faites bien parler ce gorille, dont la femelle portera peut-être d'autres petits d'un mâle dominant à qui l'on coupera la patte pour en faire un cendrier des plus " chic " ! L'avant-dernière strophe est si forte ! Ce poème me fait penser au film " Man to Man ", bien que ses héros fussent des humains, après qu'on ne les considérât que créatures bestiales ! |
Anonyme
25/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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A vous lire mon émotion n'a fait qu'un bon, je me suis revu
devant la vitre au parc de la Tête d'Or à Lyon, à croiser le regard de ce singe, je l'ai trouvé bien sombre, j'ai tenu à le prendre en photo, et depuis nos regards se croisent. Quelque part, j'ai été happé par l'immense détresse qui exprimé, à un moment, il nous a même tourné le dos, l'air de dire, "cessez de me regarder comme une bête curieuse". A l'heure où un tigre qui s'était échappé, a été abattu, je crois qu'il serait grand de laisser ces animaux dans leurs lieux naturels. Nous avons bien d'autres moyens, aujourd'hui, à notre portée, pour pouvoir les observer, et les connaître. Certains cirques d'ailleurs, commencent à abandonner les numéros avec des animaux. Et c'est tant mieux; Bon, je vais m'arrêter là, vous l'aurez compris, votre texte m'a profondément touché, vous exprimez avec une grande justesse, un ressenti que je rejoins pleinement. Demain, il faut un monde sans barreaux, ni cages, même dorés. Car finalement nous ne sommes pas si civilisés que cela. |
Arielle
27/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Depuis deux jours je passe et je repasse devant les grilles de cette prison avec le profond malaise que j'ai toujours éprouvé chaque fois que j'ai croisé le regard d'un de ces grands singes.
Dans la tristesse si profonde qu'on peut y lire je vois tant de reproches silencieux ! J'ai honte de mon humanité arrogante qui ose s'estimer d'une autre nature que celle de ces humbles frères qu'elle torture sans remords. Merci troupi pour ce plaidoyer digne et sans larmoiements. |
Quidonc
27/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Troupi,
Il ne me reste plus qu'à pleurer en silence et espérer un demain qui peut-être ne viendra jamais. La sagesse et l'abnégation de ce grand singe, nous renvoie à notre propre bestialité. Merci pour ces moments d'émotions Quidonc |
Anonyme
27/11/2017
a aimé ce texte
Bien
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Très bien, cette façon de voir l'assassinat lent des forêts du monde à travers un gorille d'un zoo lambda.
L'eau de ses yeux où l'on se noie est très beau. J'ai aussi revu "les deux singes enchainés" de Bruegel dans votre tableau. Merci. |
hersen
27/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un beau talent qui ne s'embarrasse pas de circonvolutions pour dire le monde de la captivité tout autant que celui de la destruction des habitats naturels.
Il y a une très grande sensibilité dans ton texte et peut-être qu'au lieu de grands discours, quelques vers seraient plus efficaces...si on voulait bien les écouter ? merci Troupi de ce plaidoyer. hersen |
Pouet
28/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
J'ai grandement apprécié le traitement de ce thème pas si courant que cela en poésie. Je suis, comme d'habitude avec l'auteur, séduit par l'expression. Un texte fort, riche en émotions. Bravo. |
Brume
28/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Troupi
Quelle émotion ! Ce gorille je le vois, son regard, ses souvenirs... Je vois même la jungle. Le vocabulaire est simple, triste, et le décor ajoute de l'âme. L'écriture est belle, votre poème est fort émouvant. |
Ithaque
28/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime votre plaidoyer d'avocat de la cause animale. J'aime la lame affûtée de vos mots qui, par des tournures poétiques, tendent en fait l'élastique de votre fronde contre la sauvagerie des hunters, des sponsors, et des marionnettes gouvernantes qui s'achètent des jolis chienschiens, pendant qu'à deux pas , dans un zoo qu'ils iront visiter dimanche en famille, souffrent des détenus.
Bravo Troupi Ithaque |
Goelette
28/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Vous faîtes sobrement mais très fortement ressentir la tristesse de l'emprisonnement d'un "cœur qui bat dans un zoo" (mais est-ce cela battre pour le cœur d'un être arraché à sa terre et sa liberté ???)
Heureusement votre poésie allège l'émotion du lecteur par de belles images " aux soleils de tous les matins calmes à l'immense des arbres qui repoussent les déserts" Très intense aussi la répétition de ce "bien sûr" ... auquel on s'accroche comme à un espoir |
Louis
29/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Des voix s’élèvent pour mettre en garde l’humanité sur le devenir de notre foyer commun, la planète que nous habitons. Ainsi quinze mille scientifiques du monde entier ont signé, le treize novembre dernier, un cri d’alarme vibrant : « Nous avons déclenché un phénomène d'extinction de masse, le sixième en 540 millions d'années environ, au terme duquel de nombreuses formes de vie pourraient disparaître totalement » déplorent-ils.
Une voix poétique cette fois, la vôtre Troupi, s’élève pour nous rendre sensible au sort de ces êtres vivants, qui ne survivent plus que dans les zoos. Cette voix, vous la recueillez dans un regard, le regard d’une « infinie tristesse » exprimé par un grand singe captif, tristesse infinie, désarroi marqué de « deux pierres d’ambre brun ». Elle dit, cette voix, la détresse de celui dont le « pays va mourir » ; elle dit la disparition de l‘espace vital où lui et ceux de son espèce pouvaient vivre librement, cet espace occupé désormais par « les pistes de goudron » en place des chemins forestiers et des sentiers de terre, espace où les « branches de métal » se substituent aux branches végétales, où les « ombres de ciment » supplantent celles des grands arbres, où « les eaux-immondices » évincent l’eau claire des rivières ; elle dit avec nostalgie la perte d’un « paradis vert ». Elle exprime, cette voix, l’effort insensé pour survivre et se perpétuer des « mères » qui « croient » encore, quand tout est dévasté sur leur territoire, au domaine céleste resté encore intact, « au ciel bleu / aux étoiles / aux soleils de tous les matins calmes ». Elle dit combien est grande cette force de vie qui ne les décourage pas, « Elles essayeront bien sûr », quand bien même « leurs petits joueront / et s’empoisonneront » « Bien sûr », mais pour combien de temps encore ? Combien de temps encore pourra survivre cette « mémoire ancienne plus vieille que Lucy » ? Mémoire, non pas consciente, mais mémoire concrète, inscrite dans les gènes, l’anatomie et les comportements, mémoire-conservation de cette grande famille des hominidés dont nous sommes issus, nous humains. « Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l'échec car le temps presse » conclut l'appel des scientifiques. Nous avons appris il y a quelques mois que la population d’insectes volants s'est effondrée de 75 % en 30 ans en Allemagne. Avec les perspectives climatiques qui s’annoncent, la terre risque de devenir un désert, où erreront les derniers hommes, en quête ailleurs dans l’univers d’une terre nouvelle, et trop tard peut-être pour se donner les moyens de la trouver. Il est urgent que toutes les voix se fassent entendre, et en particulier la voix poétique. Ce qui, en effet, pourra nous sauver, notre sort n’étant pas indépendant de celui de la faune et de la flore terrestres, c’est, selon l’expression du poète Hölderlin, d’ « habiter le monde en poète » ( à condition de se garder de certaines interprétations « heideggériennes » ) de séjourner dans le monde sans laisser la domination à la technique, à l’économie, à la sur-consommation. Ce « séjour authentique » dans le monde, selon les mots de Mallarmé, ne va pas de soi, ne va pas sans une éthique nouvelle, une nouvelle politique, un rapport nouveau au monde, difficiles à faire émerger. Ne sommes-nous pas pourtant, comme les mères-gorilles évoquées dans le texte, ceux qui croient « au ciel bleu », « aux étoiles » et « aux soleils de tous les matins calmes » ? Merci Troupi, pour avoir donné voix à « l’infinie tristesse » d’un monde qui meurt, et qui n’est pas seulement celui des grands singes d’Afrique. |
Lylah
3/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très touchée par ce poème qui ose aborder sans fioritures la maltraitance infligée à nombre d'animaux sauvages pour notre seul "plaisir".
"Ce regard des forêts du Congo arraché un matin de son paradis vert Et maintenant Une cage un rocher et quelques fruits jetés Son cœur bat dans un zoo" Ce regard m'est allé droit au cœur. |
BeL13ver
3/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Au début, on ne se pas trop qui est l'emprisonné, qui se dévoile peu à peu sous les mots du narrateur.
Un premier élément met la puce à l'oreille : deux pierres (=yeux) d'ambre brun :) On sait que sur les yeux du singe l'iris prend bien plus de place. Cependant, le lecteur continue à croire qu'il s'agit d'un homme, grâce à la deuxième strophe qui maintient le suspens ; elle évoque la pollution quotidienne dans un "Congo" dont les ressources ne cessent d'être exploitées par l'homme blanc et le Chinois. La quatrième strophe nomme directement le zoo, objet de la révolte et du ressentiment de l'auteur, qui sort de la tête de l'animal, pour mieux dénoncer ce voyeurisme dans un contexte d'exploitation de la Nature. Les dernières strophes montrent l'espoir qui s'éteint, qui s'éteint, S'étiole... |
Gabrielle
14/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce poème traite d'un sujet sensible de la perte d'un paradis terrestre (ici, il s'agit d'un "paradis vert") et de la captivité (ici, la vie en captivité des animaux).
Les acteurs sont le narrateur et un animal (un gorille) devenu humain sous le regard porté sur lui par le narrateur. Dans ce texte, il est question de "pistes de goudron", de "branches de métal", d'"ombres de ciment", d'"eaux -immondices" symbolisant la pollution (première forme de captivité). Puis dans un second temps, le terme "zoo" apparaît (la captivité apparaît alors plus clairement : deuxième forme de captivité). Le texte renvoie au discours de ces animaux "en cage" dont le regard est un appel au secours ("infinie tristesse" et "j'ai cru voir de l'eau au lac de ses yeux sombres"). Plus généralement, perte d'un paradis terrestre ? Pas tout à fait ( chute : ""Bien sûr"(qui rappelle la dernière strophe (distique)) et qui renvoie sur la foi qui libère . Merci à vous. G. Michel |