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Corto
19/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce poème qui se présente sous une forme rarement usitée a un côté attrayant, dans un registre théâtral.
Le jeu des images qui au fil des strophes lie les envolées amoureuses au damier et aux personnages du jeu d'échec est tissé astucieusement: "idées noires"; "arme blanche"; " un obscur damier"; "je dévie de mon chemin comme ferait le plus grand des fous"; "Sois ma reine"; "Tel n'importe quel pion"; "je serai ton cavalier"; "Rien à faire d'essuyer des échecs car on finira dans la même boîte". En dernière strophe "Je veux me perdre dans tes yeux revolver" nous amène à chantonner avec Marc Lavoine et on pardonne ainsi la formule très courante "d'un sommeil de plomb". Le final qui reprend l'expression du titre "tes lèvres bien pendues" baigne dans le sang et dans la danse. "je me mutilerai jusqu'à ce que mon sang soit répandu": ici on ne plaisante pas avec l'amour. On est en pleine dramaturgie, exprimée avec fougue, dans une scénographie audacieuse et prenante. La construction de ce poème est remarquable. Bravo à l'auteur. |
Anonyme
19/4/2020
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Bonjour Une_Plume_Ebene,
Je n'ai pas aimé. Je n'ai trouvé aucune finesse dans l'écriture. Le fond SM-gothique me laisse de marbre. C'est un poème qu'il faudrait élaguer avec rudesse, une écriture qu'il faudrait retravailler peut-être en rupture, pour suggérer le sujet plutôt que de le servir comme un quartier de viande au bout d'une perche. Dans tous les cas, vous avez tenté de placer la barre haut en abordant, à mon avis, un thème très difficile à traiter poétiquement. |
Provencao
19/4/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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" Perdu dans un obscur damier où seules les nuances ont pris rendez-vous
Déboussolé, je dévie de mon chemin comme ferait le plus grand des fous Sois ma reine, même si mon royaume s'effondre comme la tour de Pise Inflige-moi ce coup de grâce qui pourrait faire fondre toute banquise" Choisir la souffrance en toile de fond n'est pas chose facile, et votre signature si particulière ne m'a guère emportée en votre poésie. J'ai essayé d'y lire une ligne où souffrir et être perdu vous ameneraient à vous questionner sur les clichés et représentations que vous vous faîtes de ce que c'est que "vouloir rester lié " Rester lié quand l'histoire s'impose du manque de clarté....j'aurais aimé y lire une vérité. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
19/4/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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bonjour Une_Plume_Ebene
Pas facile à vous dire bonjour... Un texte à lire très lentement, et relire et relire, pour s'assurer que le héros ferait tout pour être fusillé du regard, de la part de celle qu'il aime qui ne semble pas animée d'un coup de foudre ! NB j'ai du mal à accrocher à votre plume, qui étend beaucoup trop l'encre sur le papier, pour dire " je vous aime ! " Voici un texte " contemporain ", avec des vers inégaux, des rimes désaccordées, et une ponctuation étonnante ! Vous placez des virgules afin que l'on reprenne son souffle, mais aucun point ? En outre, le retour à la ligne n'oblige pas ici, le début par une majuscule. au 4e vers, " mourir étouffer ", ne devrait-on pas écrire " mourir étouff/é " ? Pardonnez-moi de charger à ce point ma critique, mais votre poème m'apparait trop " alambiqué " et difficile à lire ! Je serai curieux de lire votre seconde parution, qui je l'espère m'emportera ? |
Vincente
19/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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De ces "lèvres bien pendues", je devine une richesse intentionnelle assez attirante, mais le verbe est chargé et la découverte plutôt encombrée. Pour affirmer ma bonne impression initiale (celle du titre prometteur et des deux premiers quatrains assez "emportés"), j'aurais aimé la confirmer par une appréciation plus convaincue par sa fin et ses finalités (j'évoque ainsi l'achèvement par les quatrains trois et quatre, et le parachèvement dans la "compréhension" de l'énonciation, une adhésion à la forme employée).
J'ai bien aimé la posture du narrateur amoureux transis qui s'apprécie lui-même sans trop d'illusions… L'exergue elliptique annonce bien la couleur, cette "sombreté" dans laquelle évolue le locuteur, l'amour radieux qui se dé-illumine sous la radiance blafarde d'un clair de lune… c'est à la fois l'expression d'une "belle mélancolie" et un non-sens dans l'emportement amoureux. Excellente entame ! Le choix de vers longs. D'une part, ils sont si longs que les rimes "disparaissent" dans l'éloignement de leurs résonances, à part visuellement, on ne les sent que très peu, voyez comme leur présence est ténue dans une lecture à voix haute. Alors la question se pose, l'écriture doit-elle dans la scansion se justifier de façon visuelle ou simplement auditive ? Le choix de rimer, la contrainte auquel on se plie, est bien de construire des "harmonisations" écrites, perceptibles en harmonies dans le son ; cela me semble à prendre en compte sans demi-mesure a priori. D'autre part, ces grands vers ont l'avantage de présenter de l'ampleur, physique et émotionnelle par la puissance dont ils peuvent se charger, toutefois ce qu'ils véhiculent doit d'autant plus couler qu'ils peuvent être durs à avaler sinon. Dans les strophes 1 et 2, cette qualité est remplie et fonctionne bien. Dans les deux dernières, j'ai eu l'impression, et elle s'est accentuée au fur et à mesure de la lecture, qu'il y avait des arguments qui faisaient remplissage pour parvenir à la fin du vers déterminée. Si le vocabulaire empreinte à dessein une terminologie de combat à mort ("lame – arme blanche – pendre – étouffer – coup de grâce – adversaires – finira dans la boîte – revolver – fusilleras – mutilerai – sang répandu "), plantant bien là un décor outrancier, dans une sorte d'amour paroxystico-apocalyptique, l'on sent bien une passion dévouée à sa cause, comme une dévotion de son être à cet autre qui le fascine. J'ai trouvé très convaincante cette sensation. Par contre je suis très peu convaincu par la pertinence de nombreuses images. Par exemples : " les lueurs d'une lame immaculée que j'avais cru ôter" (lame ôtée d'où ?) ; " s'effondre comme la tour de Pise" (elle penche mais n'est toujours pas effondrée !) ; " Inflige-moi ce coup de grâce qui pourrait faire fondre toute banquise" (comment un coup peut-il faire fondre de la glace ?) ; "yeux revolver" (un peu réchauffé non ?). De même ce vers assez décevant : " Rien à faire d'essuyer des échecs car on finira dans la même boîte". Ce vers par contre est mon préféré (bien que je vois une coquille, le "étouffer" devrait s'écrire "étouffé", non ?): " Je voudrais me pendre à tes lèvres jusqu'à mourir étouffer à tes côtés" |
tundrol
25/4/2020
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Modéré : Commentaire trop peu argumenté.
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Stephane
19/4/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Un texte perfectible qui méritait mieux, la dichotomie dans l'exergue, l'incipit qui en dit long, des idées noires et cette lame immaculée "que j'avais cru ôter" nous saigne à ses côtés ; le royaume s'effondre, tour de Pise impériale savamment penchée pour le baiser d'un soir, le coup de grâce qui ferait fondre la banquise ; l'adversaire/partenaire (dichotomie aussi) ; cavalier et échecs dans une danse rythmée par des lèvres pendues (sic dans le texte).
J'ai aimé un peu+ Stéphane |
poldutor
20/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Une_Plume_Ebene
Que dire de cette poésie au format inhabituel de vingt pieds par vers, sauf le 11ème qui en contient 21, ce qui m’a gêné pour une lecture fluide, ajouter à cela, une seule virgule et un seul point en seize vers ; c’est bien dommage car le thème exprimé, l’amour fou d’un soupirant pour une belle insensible est assez bien décrit. Il semble par une métaphore liée aux échecs , défendre une (sa) reine : reine, tour, pion, cavalier, échecs... Petite anomalie orthographique (voulue ou faute de frappe ?) au 4ème vers : jusqu’à mourir étouffER... Cordialement, poldutor |
tundrol
25/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ah! quel bonheur de trouver quelquechose si rigolo et si sombre! J'adore!
Edit : Apparrement il faut que je m'éxpilque un peu plus sur cette poésie, donc je vais dire que j'aime plutôt les vers qui ne parle pas de moi. C'est à dire, pas moi moi, car vous ne me connaissez pas, mais plutôt moi vous. C'est plutôt pénible, tout ça. Donc, ici on trouve un récit bien encadré dans le moi, sans y étre soumis. Les extravagances du langage utilisé l'empèche. Il y a aussi aucune pitié de 'moi', seulement une envie de se flinguer, ce qui me plaît beaucoup. Et voilà. Je ne suis pas sûr que ca sert à quoique.... Non, finalement ce n'est vraiment plus à dire que s'est rigolo et sombre. J'ai beaucoup aimé, seulement les emprunts: 'regards revolver'. On peut remplacer par quelquechose plus originale. 'Regards déséspérés' or 'regards coquins' ou bien 'regards metaphysiques'. Bonne continuation à tous! |