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Poésie néo-classique
unknown : Ami, où iras-tu ?
 Publié le 28/05/08  -  6 commentaires  -  1915 caractères  -  62 lectures    Autres textes du même auteur

Puisque déjà tu pars...


Ami, où iras-tu ?



Ami où iras-tu puisque déjà tu pars ?
Tu t'avances au-devant de ceux qui te connaissent,
La pluie fend ton visage et sous la nuit épaisse
La ligne de ton front est broyée dans le noir.

Comme une chaîne au pied tu traînes ton bagage
Où, nimbée de poussière, est défaite une tente,
En dernière maison de ces routes trop lentes
Qui jalonnent les nuits de nos premiers voyages.

Novembre se déchire de ton calendrier…
Demain tout ira bien, demain il fera beau,
C’est pas moi qui l’ai dit : c’est Mr Météo ;
Attendons le soleil, prions qu’il soit rentré.

Mais si jamais tu pars, n’oublie pas, mon ami
Fais mentir ces histoires qui répandent à regret :
"Quand on part de chez soi on ne revient jamais".
Car on revient un jour, mais les gens sont partis.

Tes yeux sont un peu tristes et pourtant tu souris ;
Comme on est à l’éveil entre rêve et conscience
Ta vie semble bercée par cette étrange alliance.
La ligne du chemin un jour s’efface aussi.

Décembre ensommeillé s’en est allé dormir…
Demain tout ira bien, demain il fera beau
C’est pas moi qui l’ai dit : c’est Mr Météo ;
Où tu es naît le jour qui chez moi vient mourir.

Les arbres te regardent aux sentiers du dehors
Et de ces longues branches à la ligne si fière
Chaleureuses et distantes, comme les bras d’un père,
Te montrent le chemin qui les a rendus forts.

Ami où iras-tu puisque déjà tu pars ?
Tu t’es tourné vers nous pour la dernière fois
Et ton triste regard semblait parler pour toi :
"Apatride est le lieu d'une nouvelle histoire".

Janvier s’en est allé et bientôt reviendra
Demain tout ira bien, demain il fera beau
Ce sont les mots du moins de Mr Météo
Mais les années s'en vont et tu ne reviens pas.


 
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   Anonyme   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ben je suis partagé... Y a de bonnes choses mais les deux vers que j'aime le moins, à savoir "Demain tout ira bien, demain il fera beau c'est pas moi qui l'ai dit c'est monsieur météo" (qui ferait d'ailleurs un bon slogan publicitaire...) sont répétés plusieurs fois...
Toutefois, je trouve ce poème bien rythmé. Et il s'en dégage une certaine ambiance.

   Lycanthrope   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Eh oui, les vrais voyageurs sont ceux qui partent pour partir...
Il y a du bon, des vers qui sonnent vraiment biens comme:
""Quand on part de chez soi on ne revient jamais".
Car on revient un jour, mais les gens sont partis. "

ou encore le final:
"Mais les années s'en vont et tu ne reviens pas."

Sinon, j'ai trouver l'éxpression un peu plate, il y aurait pu y avoir plus de refflexion dans le choix des rimes et du vocabulaire plus original dirons-nous.

   Anonyme   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un rythme agréable pour parler d'une histoire latente. Viendra ? Ne Viendra pas ? Je ne suis pas emballé par cette question dont on n'a la réponse. Une effort dans la construction de l'Alexandrin !

   David   
30/5/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Unknown,

Les rimes embrassées, ce "Mr Météo" incongru, personnage récurrent entre le narrateur et "l'ami", ça m'a beaucoup plu, c'est lourd de mélancolie, mais au sens de fort et puissant.

   nico84   
30/5/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cher unknown, j'ai vraiment apprecié ton poéme, un peu comme David, dans une moindre intensité. J'ai aimé ce "Monsieur météo" et cette sensation douce dans le rythme, une berceuse baignée de souffrance, d'oubli, d'anecdote.

Vraiment, c'est frais, j'applaudis.

   Anonyme   
1/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quel superbe texte pour dire la douleur de voir s'éloigner quelqu'un à qui l'on tient.
J'aime ces répétitions et la présence de ce Monsieur Météo, justement parce que c'est assez inattendu. Les images que tu utilises aussi : les branches d'un arbre que tu compares à des bras...
(un tout petit bémol cependant sur "Apatride est le lieu d'une nouvelle histoire", le terme 'apatride' désignant une personne. J'écrirais éventuellement "...est le nom...")


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