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Poésie libre
Valhalla : Alchera
 Publié le 09/03/22  -  12 commentaires  -  802 caractères  -  218 lectures    Autres textes du même auteur

C'est le Temps du Rêve.


Alchera



Je suis dans l’intestin du serpent
Dans le boyau du soleil
J’ai vu la mésange en sang
Et le rouge-gorge à terre
Des trous ovales au lieu des ailes
J’ai réparé l’oiseau avec des cure-dents
Vermeils

Je suis la vague qui se détourne
De réalités morbides
J’évade de mon sommeil vide
Le tourbillon des ombres pâles
Je suis la chevelure lumière
Qui coure de fils blancs
Je suis le héron sur la glace
Le bec figé sous l’eau
Je suis le papillon qui casse
Le cerveau qu’on aspire
Je suis la pénombre jaune
Et le lit des pensées rivières
La bulle qui s’envole
Et qui éclate en l’air

J’ai tourné la tête
Pour ne pas voir l’envol
J’ai fermé les yeux
Pour ne pas voir la chute


 
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   Anonyme   
22/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Première réaction, carrément viscérale sur ce poème : mais pourquoi ? Pourquoi la majuscule systématique en début de vers ? Je reviens souvent sur ce point dans mes commentaires, la fameuse majuscule initiale, marqueur-automatique-qui-ne-devrait-pas-l'être de l'expression poétique, peut me gêner un peu ou beaucoup, parfois pas du tout, selon le poème. Là, immensément, qu'elle me gêne. J'irai jusqu'à employer le terme de gâchis ; je quantifie en l'occurrence à 33,33333% l'affaiblissement expressif dû à ces fichues majuscules. (Allez, j'essaie de me montrer moins rigide : 33,33%.) Et cela me navre.

Parce que, en dehors de ce point formel, je trouve votre poème excellent. La première strophe, pile ce que je ressens alors que la guerre plane sur nous tel un rapace géant cracheur d'essence. Une réserve sur le dernier vers de cette strophe réduit à un mot, je perçois comme une amorce de maniérisme dans ce choix de mise en valeur dudit mot et cela me paraît en désaccord avec le sujet. En tout cas, ce début me cueille à froid et me donne envie de filer à l'abri le plus proche.

La deuxième strophe me fait penser à la célèbre image de l'autruche qui, la tête dans le sable, s'abstrait de la réalité. La bulle éclate, ouais, le cerveau aspiré par les fake news se retrouve à poil face à la vérité.
Quant au quatrain de clôture, je n'ai rien à dire. Parfait pour moi.

Peut-être ce que j'ai cru lire n'a-t-il rien à voir avec ce que vous avez voulu écrire. C'est le risque quand on s'exprime poétiquement. Que j'aie ou non fumé la moquette, là je suis par terre en plein trip.

   Lebarde   
23/2/2022
 a aimé ce texte 
Pas ↓
« Le temps du Rêve » autorise le tout et le n’importe quoi, y compris les images et les associations de mots et de sens les plus improbables et incompréhensibles, mais au nom de la poésie que ne fait on pas?

Au risque de passer pour un benêt inculte « qui ne comprend rien à rien «  , sur ce point ma réputation est déjà faite! Je pose la question: doit on voir une inspiration géniale de l’auteur(e) ou un petit « foutage de gueule »?
Sans aucune agressivité ni esprit revanchard de ma part envers qui que ce soit….et je dois mettre une note, sans me mettre le rouge au front! voyez mon embarras!

En EL
Lebarde sans langue de bois, un chouïa désappointé mais en pleine lumière.

   Donaldo75   
2/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème tape fort. L’usage de la première personne du singulier permet de créer de l’impact, certes mais encore faut-il que les vers soient suffisamment puissants pour arriver à cet effet. Ici, c’est le cas et comment le dire autrement, ça déménage, ça symbolise, les images font mal et elles ne sont pas dispensées juste pour voir ou montrer ou dire « il y a des images » mais pour insister sur le fond, le rendre prégnant, en imbiber mon cerveau de lecteur de manière à ce que je ne me débarrasse pas de ce que je lis dans une velléité paresseuse de ne pas me projeter. Et, c’est appréciable vu que c’est du libre, je n’ai pas à torturer mon cerveau droit sous les coups de boutoir de mon cerveau gauche qui voudrait à tout prix forcer l’analyse alors que c’est à mon impression que ces vers parlent. Oui, j’ai senti ce que j’ai lu, je l’ai respiré, je l’ai même recraché au début et pourtant il en reste quelque chose qui m’a donné envie de le relire.

   Anonyme   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je n'ai rien compris à votre poème ni le titre ni le reste. J'ai appris que le soleil avait un boyau moi qui pensait que ce n'était qu'une boule de gaz et qu'on pouvait réparer les oiseaux avec des cure-dents, vermeils qui plus est. Étonnant non ?

J'ai quand même aimé l'image du" héron sur la glace le bec figé sous l'eau". J'ai trouvé ça assez drôle^^

Anna

   Anonyme   
9/3/2022
Dans votre poème vous êtes dans une sorte de constatation : je suis, je lis, j' ai vu . Ou bien je ne veux pas voir : j' évade , j'ai tourné la tête, j' ai fermé les yeux, se détourne . Mais Ho surprise ( mauvaise) vous vous permettez une fois en début d'être interactif avec votre descriptif :j' ai réparé l'oiseau . L'auriez-vous fait au dernier vers , comme une conclusion, une rébellion contre un état de fait, un fatalisme, que ça m ' aurait bien plus . Mais pas à cette place . En plus associer cure-dents à oiseau, l'image manque singulièrement de poésie . A moins que vous ne fassiez une métaphore qui m' échappe . De bien belles images sauf celles des deux premiers vers qui peuvent néanmoins plaire à un amateur de poésie digestive . Bref, la poésie c'est un peu comme l 'alcool au volant : un vers en trop un point en moins . Là j' en vois quatre, reste "un peu" Mais sur le fond j'aime bien .

   Corto   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il est prenant ce poème.
En première lecture c'est plutôt déroutant, mais prenons notre temps et approfondissons.
Sommes-nous dans le réel ou dans le rêve ? Au vu du vers "J’évade de mon sommeil vide" je penche pour le rêve/cauchemar.
Mais il y a aussi ce titre "Alchera" dont Google m'oriente chichement vers un jeu d'action video qu'évidemment je ne connais pas.

Les images se succèdent donc sans que mon sens de l'orientation n'ait aucun point de repère. Voilà qui me plait et il me faut trouver le cheminement de l'auteur.
Tout ici fleure l'irréel, le détourné, la cruauté, le sans-solution, l'éphémère très proche de la mort.
Le dernier quatrain conclue bien, si l'on peut dire, une sorte de prison torturante et rêvée.

On me laisse peut-être un choix avec "qui éclate en l’air" suivi de peu par "ne pas voir la chute".

Un poème bien construit, un combat mystérieux qui enveloppe son lecteur.
Bravo.

NB: au V13 auriez-vous une explication pour le subjonctif "coure" ?

   papipoete   
9/3/2022
bonjour Valhalla
Comme vos lignes ne coulent pas de source, mes neurones m'envoient leur traduction : un rêveur voit des petits oiseaux, blessés semble-t-il et le voilà les réparer, et les faire s'envoler avec peu de chance qu'ils réussissent !
NB cette version papipoètienne, vient à mon esprit lever les yeux vers Frantz Reichelt, le 4 février 1912 s'élancer du premier étage de la Tour Eiffel, pour voler comme un oiseau... avec le résultat qu'on connait !
Ou bien cet oisillon tapant une vitre, qu'on aide à reprendre son essor, en vain !
Je ne puis noter, ne sachant réellement le fond de votre pensée.

   Provencao   
9/3/2022
Bonjour Valhalla

J'ai lu à plusieurs reprises votre poésie pour mieux la saisir et y trouver écho en moi.

J'ai aimé la rencontre que vous nous offrez dans cette part de la chimère ou pas qui ne se prête à son amalgame dans le langage qu'en dérangeant la lisibilité instantanée de celui-ci:

"Je suis la vague qui se détourne
De réalités morbides
J’évade de mon sommeil vide
Le tourbillon des ombres pâles
Je suis la chevelure lumière
Qui coure de fils blancs
Je suis le héron sur la glace
Le bec figé sous l’eau
Je suis le papillon qui casse
Le cerveau qu’on aspire
Je suis la pénombre jaune…"

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Mintaka   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Valhalla,
Chaque poète à sa propre planète, parfois alignée avec celle du lecteur, parfois non. Avec la mienne elle ne semble pas s'être trouvée. Votre poème est une mosaïque d'images qui sont, pour ma compréhension personnelle, non connectées entre elles.
Il se pose un vrai questionnement en poésie: est-il plus important d'être compris qu'uniquement se comprendre? Ou bien faut-il impérativement les deux à la fois?
Chaque poème, à sa façon, répond à cette question et chaque lecteur,à la sienne, y répond de même.
Je n'ai que peu apprécié l'ensemble tout en vous remerciant du partage proposé.

   Eskisse   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Alchera,

J'ai vu dans le début de votre poème une manière de révolte contre un réel noir; il pose la question de l' identité assimilée aux éléments à la nature comme si l'essence du locuteur résidait dans le monde comme une fuite, un glissement vers un ailleurs.

Mais je ne comprends pas la conjugaison du verbe dans :
"Je suis la chevelure lumière
Qui coure de fils blancs"

Me gêne aussi " j évade de"

La dernière strophe m'est restée opaque:
quel envol, quelle chute ?

Mon sentiment est donc mitigé : des images parfois incongrues qui me plaisent mais des interrogations qui demeurent.

   Quidonc   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Valhalla,
Voila un pseudo qui colle bien au poème, ou un poème qui colle bien au pseudo, c'est selon.
Dans le cadre animiste de la mythologie aborigène australienne, le temps du rêve est un lieu au-delà du temps et de l'espace dans lequel le passé, le présent et le futur existent entièrement comme un. Les tribus pouvaient entrer dans cet univers alternatif à travers des rêves ou divers états de conscience altérée, ainsi que la mort, le temps du rêve étant considéré comme la destination finale avant la réincarnation.
C'est un poème ésotérique intriguant qui mérite quelques explications, trop peut-être pour être apprécié en tant que tel. Cependant une fois que l'on a fait le pas, il y a réellement un élan onirique qui se dégage de votre poème et qui laisse au fond de l'âme du lecteur un sentiment inexplicable, inexprimable .
Merci du partage

   Miguel   
10/3/2022
J'ai l'impression que l'auteur a mis des mots dans un shaker, qu'il a agité le tout et qu'il a sorti les mots comme ils se présentaient. Ça ressemble à du cadavre exquis. Ce n'est pas ma tasse de thé.


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