Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Vasistas : Fine lame
 Publié le 20/05/21  -  9 commentaires  -  803 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur

Quelques vers entrecoupés.


Fine lame



Peux-tu entendre mes secrets
lame inoxydable, indocile fleuret
imaginer mon désir, mes envies
pointe, fente, couperet
consentir une trêve, un instant
duel, assaut, parade
tu préfères la mer sans regret
épée, sabre et poignard
du vent dans les voiles, voilà ta vie…
aiguille, couteau, entaille
l’amour profond des océans
rapière, glaive, dague
rien ne t’effraie
serpe, faux ou cimeterre
sauf l’accalmie…
l’arme blanche, le fil tranchant
au cœur du néant
taille, estoc, touche.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   ANIMAL   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a un charme certain dans ce poème qui semble fait de deux textes imbriqués. Le premier parle de mer et d'indifférence, le second liste les objets coupants, piquants et tranchants. Et la somme des deux a aussi sa propre signification.

Marin ou pirate, escrimeur... ou coeur en peine ? Je ne saurai dire qui est le héros de ce poème et qu'importe. Le verbe est manié avec art pour emmener le lecteur dans un monde d'images au parfum d'embruns et d'acier.

"l’arme blanche, le fil tranchant
au cœur du néant
taille, estoc, touche."

Un bon moment de lecture.

   Damy   
20/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dialogue ou monologue ?
Ces « vers entrecoupés » sont déchirants. N’eut été le « duel », je pense à une envie de suicide de quelqu’un que l’on n’écoute plus ou qui ne s’écoute plus. En cela la construction est intéressante même si elle leste, intentionnellement, la seule lecture des vers impairs à la beauté desquels je suis sensible.
Ce poème me ramène aux vers de « La musique » de Baudelaire :

« Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l’immense gouffre
Me bercent. — D’autre fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir ! »

NB : j’aurais personnellement essayé de trouver un autre adjectif qu’ « indocile » pour qualifier le fleuret.

Une lecture qui plombe dans une profonde mélancolie.

   Corto   
20/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Etant peu familier de l'escrime et de toutes ces lames qui virevoltent, j'ai relu votre poème à raison d'une ligne sur deux.
J'y ai trouvé un monde de sentiments, de désirs, de perspectives et même de connivence.

Le jeu d'alternance peut prendre tout son sens dans un registre affectif/amoureux grâce à "duel, assaut, parade" (etc.) mais alors quel combat !

Pour réconcilier tout le monde je sauvegarde
"du vent dans les voiles, voilà ta vie…".

Merci de cette bousculade, rude comme la vie, tendre comme "mes envies".

   papipoete   
20/5/2021
bonjour Vasistas
Un monologue entre fer et vers, que cette confession d'un bretteur à sa chère amie " fine lame " ; entre deux assauts, le maître lui accorde que plutôt que sur le pré, c'est en mer à l'abordage qu'est son terrain de prédilection... qu'elle ne craint rien sauf le calme plat !
NB autant je vois bien ce " ferrailleur " converser avec sa moitié inoxydable, autant je ne saisis pas le sens des interlignes ?... si non qu'elle lui répond / pointe, fente, couperet / et ainsi de suite car elle ne sait rien dire d'autre ?
Je reste intrigué, et ne puis noter ; je reviendrai peut-être quand l'auteur m'aura éclairé.

   Anonyme   
21/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Vasistas,

J'apprécie l'exergue, finement trouvée pour présenter ce poème.

À mes yeux, voici un poème original.
Par sa mise ne page, par le message qu'il véhicule, aussi (enfin pour ce que j'en comprend et m'approprie).
On peut lire le texte en deux temps, les vers alignés à gauche, seuls, puis ou après les vers en retrait (ceux-ci sont un peu moins poétique en eux-mêmes, mais intéressants dans leur progression.
On peut aussi lire selon la présentation et faire le parallèle entre les vers deux à deux.

Ensuite le mot final est essentiel, je trouve ; "touche" pour un épéiste, ce n'est pas rien, pour un être sensible non plus !

Merci du partage,
Éclaircie

   Provencao   
21/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quelques vers entrecoupés qui me semblent consister à comprendre que votre pensée sur le neant ne sont pas des secrets mais peut-être ce que vous pouvez appeler des actes, des allures, des conduites de pensée...


Ces actes, ces allures, ces conduites de pensée, à mon sens ,ne sont donc à accueillir ni comme des éléments entre lesquels il faudrait choisir ni comme une sorte d’alternative que l’on se prometterrait candidement d'outrepasser.

C'est ainsi que j'ai ressenti "fine lame"

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cyrill   
21/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Vasistas,
Was ist das (je voulais la faire depuis longtemps, désolé, mais ça tombe au poil), qu'est ce que c'est que ce poème inclassable ?

Moi je vois un dialogue, une dispute où l'un réclame qu'on l'écoute, implore une trêve, reproche à l'autre son désir d'aventure peut-être (du vent dans les voiles) ; Et l'autre n'a pour mots que des attaques, bien rendues avec ce vocabulaire de l'escrime. Auquel moi je ne connais pas grand chose, mais le protagoniste en est familier, l'agression semblant être son seul mode de communication... et ça marche, puisque "touche" au final
Dans cette optique, je ne vois pas trop comment intégrer la mer.
Mais je n'ai peut-être pas su déchiffrer ce poème.
J'ai bien aimé les sonorités assez claquantes.

Cyrill

   Yannblev   
22/5/2021
Bonjour Vasistas,

L’exergue nous prévient : « vers entrecoupés ».

C’est sûr qu’ils le sont.
Ce poème est bien à lire d’abord un ver sur deux.
Si j’ai bien saisi (ça reste à prouver), l’auteur se sent mal loti, incompris, insatisfait, par celui (ou celle) qui lui préfère la mer, vents et marées, et son mouvement perpétuel. Il formule, essaie de formuler, son sentiment devant cet « interlocuteur en acier inoxydable » qui ne lui répond en fait que comme ferait un escrimeur, bretteur patenté, qui tranche et taille de toutes les lames possibles, sans relâche ni exception, et qui, à la fin de l’envoi… le touche.
On craint un peu qu’à l’issue de ce duel personne ne sorte vainqueur.

Merci beaucoup pour cette composition originale mais si précise qu'elle ne rate pas sa cible.

   Atom   
22/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je suis assez mitigé sur ce poème dont le texte me plait...sans ses termes en rapport avec les armes dites blanches.
Cet effet de "lacération" ne me convainc pas vraiment.
j'apprécie cependant le jeu de mot du titre qui est bien vu, avec son double tranchant. Il peut effectivement laisser entrevoir la lame du rasoir qui n'a pas été ici mentionnée.
Je ne peux que m'imaginer une rupture au sein d'un couple où la mer et l'amer croisent le fer.


Oniris Copyright © 2007-2023