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Poésie libre
Vasistas : Le chemin
 Publié le 09/06/18  -  9 commentaires  -  908 caractères  -  185 lectures    Autres textes du même auteur

Marchécrire.


Le chemin



Du haut des falaises,
il ondule entre les herbes,
traverse mes vertiges,
me pousse au bord.

Il contourne l’à-pic,
se dénude jusqu’à la plage,
il s’étend sur la grève,
mon cœur s’illumine.

Puis il m’entraîne
sur le flanc des collines,
au creux des vallées
où frissonne la brume.

Écartant les fougères,
débauche végétale,
il pénètre fiévreux
une clairière d’amour.

Au-delà des forêts,
des plateaux arides,
fuyant au loin,
je le devine.

Il brave les sommets,
passion inhumaine,
il passe par le ciel,
effarouchant les étoiles.

Il déploie son âme
et me fait marcher,
les yeux grands ouverts
sous l’éternité céleste.

Il est la trace de nos pieds,
de nos vies sans racine.
Chaque pas nous libère,
le temps nous efface.


 
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   BlaseSaintLuc   
9/6/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
En plus du titre, fil rouge du poème, j'aurais peut-être mis "le chemin" à chaque début de strophe, mais c'est plus un choix qui tient au style de chaque auteur, qu'une affirmation définitive, je me suis repris à deux fois avant de capturer la piste sur laquelle l'auteur nous mène.

   Anonyme   
3/6/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Un chemin que j'emprunte et lis à plusieurs niveaux.
On peut y trouver le réel cheminement dans une nature aux divers éléments mais aussi un chemin amoureux sur le corps d'un partenaire et encore un chemin au travers de la vie.
Quelques expressions seraient à revoir, à mes yeux :
"me pousse au bord" n'est pas très gracieux,
"fuyant au loin" me semble assez convenu,
"sous l'éternité céleste" assez grandiloquent et un peu bateau.

Globalement une promenade agréable qui pourrait l'être encore plus.

Bonne continuation,
Éclaircie

   Marite   
9/6/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ma foi, il m'a semblé reconnaître ce chemin Vasistas ! Ces vers libres, simples mais évocateurs à certains détours, me plaisent : pas de sophistication dans l'expression, seulement le ressenti ...

   papipoete   
9/6/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Vasistas
le chemin, terme qui ponctue un récit ; qui qualifie un souhait ; un mot que l'auteur emprunte à toutes les couleurs ( réelles ou spirituelles )
Concret en longeant la falaise .
Ecartant les fougères ...
et
Il passe par le ciel/effarouchant les étoiles
Il déploie son âme ...
NB le dernier quatrain m'évoque le long et sinistre chemin, de ces gens errant avec toute leur vie dans une valise ...
je m'interroge sur le sens du 16e vers ?
Je marche avec une canne, mais me prenant par la main, vous avez su me guider sur " tous " vos chemins !

   Anonyme   
9/6/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Je n'ai pas cherché un second degré ; j'ai simplement suivi le narrateur sur ce chemin " entre les herbes, jusqu'à la plage, au flanc des collines ... ".
Une lecture agréable, sans fioritures.

   Anonyme   
9/6/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je suis un peu déçu par ma lecture, le sujet "Le chemin" m'a déjà conduit sur un tracé identique, c'est sans surprise ...

J'aurais aimé être davantage dépaysé même si je reconnais que les images exposent une belle vision de ce que la nature propose à un regard attentif et attentionné. Peu à peu se découvre "Le chemin" de la nature, de la vie, l'un et l'autre étroitement lié.

Un peu plus d'originalité aurait agrémenté mes lectures de manière à me procurer un ressenti plus enthousiaste.

   Gabrielle   
11/6/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ce poème porte sur la "traversée" du chemin de la vie vu sous l'angle des émotions et leur immatérialité.

L'auteur(e) nous renvoie sur les sensations associées au parcours par le narrateur : "vertiges" '1ière strophe), "mon coeur s'illumine"(2ième strophe).

Puis la nature prend le relais des émotions "frissonne la brume" (3ième strophe).

Le chemin devient "fiévreux" (4ième strophe) renvoyant à nouveau aux émotions ressenties lors du parcours par le narrateur.

Puis, "je le devine" (5e quatrain).

L'association de "passion" et "inhumaine" renvoie sur un ressenti de dépassement de soi (6e quatrain).

"les yeux grands ouverts" (7e quatrain) et "la trace de nos pieds" (8e quatrain) renvoient sur le côté matériel du chemin évoqué ici.

La chute renvoie au côté éphémère de la vie "le temps nous efface" qui s'oppose alors à la "trace de nos pieds" qui renvoie sur le côté matériel du chemin de la vie (ce qui reste).

   jude-anne   
28/6/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai aimé vous suivre tenue par votre main tout au long du chemin.

   Ombhre   
30/6/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé ce texte, et ai suivi le chemin avec vous avec plaisir, imaginant les paysages que vos yeux ont vu.
Quelques cassures de rythme pénalisent, selon mon ressenti, un peu ce voyage, par exemple:
"traverse mes vertiges,
me pousse au bord."
ou:
"les yeux grands ouverts
sous l’éternité céleste."

J'ai trouvé aussi quelques formulations qui mériteraient d'être retravaillées,:
"une clairière d’amour."
ou
"effarouchant les étoiles." (pourquoi la lourdeur d'un participe présent ?)
ou
"sous l’éternité céleste."

La fin est magnifique:

"Il est la trace de nos pieds,
de nos vies sans racine.
Chaque pas nous libère,
le temps nous efface."

Ces quatre vers terminent cette promenade, et ouvrent sur une autre, et une autre, et une autre.

Merci pour le voyage


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