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Anonyme
5/2/2022
a aimé ce texte
Bien
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Je trouve vraiment intéressante l'ambivalence que je crois percevoir dans votre poème qui met en scène (pour ce que j'en comprends) un jeune justiciable ; violent, ça oui, manipulé par son désir de cesser de « bronzer devant les affiches » (réplique fabuleuse de Gérard Lanvin dans le film « Le prix du danger » où il incarne un gars dans la galère prêt à tout pour acquérir le luxe des puissants. Il parle à sa copine : « T'en as pas marre de bronzer devant les affiches ? »). Alors il se débat, il attaque, c'est la rage. Pour moi, le cœur du poème se situe dans le troisième quatrain :
ce que nous avons pris, tu veux le prendre aussi. Mais le plus beau à mon sens, de quatrain, le plus émouvant, qui me décide à commenter, c'est le deuxième avec son échappée croquer dans l’atome, Un poème qui récuse, me semble-t-il, le jugement moral. Les choses sont ainsi. Qui n'offre pas de solution non plus ; les problématiques sociales en trouvent rarement dans les quatrains. |
Donaldo75
15/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce poème tape fort et c’est salutaire parfois dans un monde où on veut nous vendre des bisounours là où il y a des loups et des vessies quand nous manquons de lanternes. Evidemment, je ne suis pas un fan du fond parce que lancer des pavés sur la maréchaussée m’a toujours semblé inutile même au temps où je trainais avec des punks ; je trouve cette rébellion de rue pathétique et souvent noyautée par des groupuscules de petits nazillons ou juste de malfrats en quête de dévaliser quelques boutiques de luxe. Oui, la société est injuste et ça me fait tout autant pester de voir étalée au grand jour cette injustice. Je comprends donc cette envie de révolte ou de prendre sa part du lion, même si je trouve que c’est indigne de l’être humain que de redescendre aussi bas tel le charognard de base venu lécher les restes fumants d’une antilope fraichement dessoudée. D’ordinaire, je ne livre pas mon avis sur le fond parce que ça me gonfle et ne rend pas toujours hommage au poème ; ici, je le fais pour mieux circonstancier mon évaluation. La forme est puissante, provoque ce type de réflexion et me fait sortir de ma réserve de bourgeois parisien enfermé dans sa tour d’ivoire à contempler sa belle ville empiler les Vélib, les boutiques de luxe, les bobos en short et la merde contre les murs des arrondissements oubliés. La poésie c’est comme la définition de Franz Kafka, « la hache qui brise la mer gelée en nous »
Bravo, je range la hache avant de la jeter sur mon voisin. |
Anonyme
22/2/2022
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
Je suis restée sur le quai, je n'ai pas pris le train de votre poésie. Je n'ai pas compris de quoi il retournait ni trouvé de jolie formule ou d'image qui auraient pu me séduire... Désolée. À vous lire sur autre chose Anna |
Pouet
22/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Slt,
un texte me semble-t-il sur l'ambivalence, le refus du manichéisme, la complexité, voire l'inanité du parti pris. Le "jugement", par essence empirique, est un mot à la foi lourd de sens et vide de directions , le reflet du soleil pouvant masquer la profondeur de l'onde, le point de vue, le belvédère de nos certitudes érigés sur les nuages des représentations ... Bon. Je trouve que tout ceci est bien exprimé, qu'il n'y a point de grandiloquence et que chaque mot paraît bien à sa place pour lever sous nos yeux le contenant en appel de contenu. Le titre et le corps du poème marquent à la fois le côté indéfini de la quête - brouillon de l'espoir - et l'émotion à gratter. Chercher et se chercher, trouver ne nous appartient pas. Nous autres, nous, les autres. "Situation", ici la polysémie se révèle très éclairante. Au plaisir |
Miguel
22/2/2022
a aimé ce texte
Pas
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Ou j'ai mal lu ce texte, ou il est une sorte de justification de la violence. Je suis plutôt du côté des casques que contre eux. La violence pour moi, ce n'eut pas l'ordre.
"Ce que nous avons pris, Tu veux le prendre aussi." J'écrirais plutôt : "Ce que nous avons gagné, remue-toi pour le gagner aussi." Et si on éliminait tout ce qui nous ennuie ... Ce texte n'est pas le genre de discours que je tiendrais à mon fils, ni à aucun jeune. |
Mintaka
22/2/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Ce qu'il faudrait ajouter, de mon point de vue, c'est quelques précisions supplémentaires dans l'exergue car à vous lire comme à lire les commentaires il n'est pas simple de comprendre le message, Bien sûr la poésie évoque plutôt qu'elle ne décrit, mais à mon sens, elle doit tout de même éviter de trop grandes ambiguïtés quand il s'agit de sujet plus sensible. Quelques expressions sont toutefois originales comme Croquer dans l'atome ou Un sourire au couteau.. Au plaisir de lire d'autre chose de vous |
Lariviere
22/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Vasistas,
J'ai beaucoup aimé votre poème... dans les mots dans les formules et dans un certain hermétisme dû à la parole crue de votre poétique, j'ai cru reconnaitre un texte punk qu'aurait pu écrire Johnny Rotten... J'aime bien ca le minimalisme et le côté brut qui ressort de ce poème et je lui pardonne de rester un peu abscons malgré tout sur le fond ; il y a pour moi un impact certain qui me séduit... Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Provencao
24/2/2022
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Bonjour Vasistas,
J'ai beaucoup aimé cette imprécision et embage qui rendent à la fois une sorte d'instance animée du poème et des changements des aspects ciselés dans le domaine de l'entredeux: " Tes rêves traînent, croquer dans l’atome, connaître les lumières du paradis ou de l’enfer" Votre poème apparaît ainsi géré par le double principe qui caractérise l'humain : l'ampleur dans la diversité. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Evelit
1/4/2022
a aimé ce texte
Bien
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Pas mal... Je cherchais un poème qui retienne suffisamment mon attention que pour le commenter... Et c'est le vôtre qui a retenu mon attention aujourd'hui. Je ne sais pourquoi exactement mais je vais essayer de le saisir... Je trouve d'abord qu'il y a de belles trouvailles: les bouteilles qui s'écrasent sur les casques policiers, les rêves qui traînent, croquer dans l'atome, les pavés qui pleurent sur la vérité, narcisse sur un beau pédalo. J'aime bien ce pédalo, image "concrète" et qui surprend sur la fin. Les bouteilles qui s'écrasent sur les casques fonctionnent bien aussi, sans doute parce que c'est une image parlante et impliquant des éléments concrets... Ca dit tout sans le dire, avec des images... idem pour les rêves qui traînent. Il me semble qu'il manque cependant un "centre" (?) aui poème, je ne parviens pas à saisir un fil conducteur solide. Mais vos belles trouvailles ont retenu toute mon attention. Il y a aussi une part de mystère qui' m'a séduite. Merci pour ce partage.
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