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Poésie libre
Vasistas : Transparent
 Publié le 20/10/18  -  10 commentaires  -  747 caractères  -  172 lectures    Autres textes du même auteur

« L’inconnu me dévore » Thomas Dobrée


Transparent



les objets attendent
sous la poussière du temps
que finisse le mensonge de nos rêves
que cessent toutes paroles
que notre silence devienne limpide

les rêves absolus
brûlent le monde
nos mains s’adonnent
à d’étranges caresses
dans l’épaisseur du vide

les paroles brillantes
forment un arc-en-ciel
dans le sable de nos souvenirs
mais nos enfants déracinés
doutent de notre hymne

le silence recueille
de nos vies transparentes
un bonheur diaphane
des amours muets
aux reflets numériques

à la fin du marché planétaire,
tout doit disparaître
nos désirs annoncent
des vagues gigantesques
nos âmes en filigrane


 
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   izabouille   
2/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé, surtout la première strophe, les objets qui attendent sous la poussière du temps, c'est très beau. C'est une manière intéressante de voir les liens numériques qui nous unissent, c'est en tout cas ce que j'ai ressenti en vous lisant.
Merci pour le partage

   lucilius   
7/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour, encore un texte que je trouve pénalisé par l'absence de ponctuation, à part une virgule après le mot planétaire dans la dernière strophe qui semble incongrue malgré sa légitimité.
Sinon, cette appréhension de l'inconnu, l'après vie, est plutôt bien écrite et le dosage précis, à part peut-être l'expression "marché planétaire" que je juge excessive dans ce contexte.

   Castelmore   
8/10/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Malgré l'appel aux rêves, au silence, au sable , aux caresses, à nos âmes ... ce texte reste plat , sans âme, sans personnalité ni poésie. .. transparent.

   Marite   
20/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une succession de pensées qui ne peuvent s'imposer à notre esprit qu'en se mettant "en pause" du monde qui nous entoure. Les mots alors arrivent, se succèdent et s'imposent jusqu'à ce que nous les transcrivions sur le papier. Une perception subtile que l'auteur nous transmet simplement, paisiblement. C'est mon ressenti après la lecture de ces vers libres ... la forme qui convient le mieux pour ce genre de transmission issue, en direct de l'âme.

   emilia   
20/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
La description d’un monde, notre monde ou celui vu par le narrateur et qui finira en poussière, où se dénoncent « le mensonge des rêves, l’épaisseur du vide, l’enfance déracinée, les amours muets aux reflets numériques, nos âmes (devenues fantomatiques) en filigrane », comme désabusées par cet « inconnu » devenu « transparent »…

   Lulu   
20/10/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Vasistas,

A la première lecture de ce poème, je n'ai vraiment rien ressenti de particulier et l'ai regretté. Alors, j'ai pris le temps de relire l'ensemble pour y déceler de façon plus claires les images et les mots qui les créent.

Cependant, je reste au bord de ce texte, comme s'il était trop sage, sans prise de risque. Le choix de constituer des strophes de cinq vers dans une expression libre y est pour quelque chose, je crois. Peut-être que le ton d'ensemble aurait été plus personnel, plus intime si les strophes avaient été un peu moins régulières ? Je ne sais. En tous cas, il me manque des sentiments, quelque chose de plus intime. Ici, le narrateur n'apparait quasiment pas, bien qu'il y ait la présence récurrente de l'adjectif possessif "nos".

Cependant, après avoir relu plus d'une fois le poème, j'y décèle un peu plus cette présence qui me manquait dans les premières lectures. J'ai le sentiment qu'on parle de nous, de nous tous, finalement, et de "nos âmes en filigrane", comme si elles ne pouvaient ou n'avaient pu qu'être ainsi, discrètes ou insignifiantes.

Finalement, j'ai trouvé ce poème intéressant, mais trop évocateur et sans trop me permettre de profiter de cette même évocation.

Mes encouragements.

   Adienog   
20/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'aime les silences, ils ne sont en rien trahis ici. Au service du poème, ils font émerger cette "Transparence" (d)énoncée plus tôt.

J'apprécie aussi beaucoup l'absence de ponctuation qui laisse libre le poème et l'intelligence du lecteur.

Merci.

   Provencao   
21/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé ce texte...juste une petite rectification: la traduction de ces phrases en Breton est" l'incertude me dévore et l'inconnu me dechire "


"Le silence recueille
de nos vies transparentes
un bonheur diaphane
des amours muets
aux reflets numériques"

J'ai aimé en ces vers cette participation â présent de l'ouverture d'une période de reconstruction en un mouvement annoncant sous la poussière du temps, un visage de ce nouvel objet dont l'espace planétaire invisible devra gérer une histoire à venir....


J'ai apprécié cette ignorance, cette réflexion qui restent mystère.
Et nos désirs annoncent de prendre conscience des dimensions parfois absconces qui nous permettront de nous élever au rang de cette nouvelle poussière du temps.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
21/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Vasistas
les objets aimés d'un temps passé, les paroles emplies de sagesse, les rêves atteignables dorment sous la poussière de l'oubli .
tout se passe en silence, tout se dit à mi voix, on s'aime par écran interposé comme une haie géante entre voisins !
bien des choses réelles se sont volatilisées, et le reste infime un jour telle grande braderie, devra disparaître !
L'avant-dernière strophe est celle que je préfère !

   Eki   
1/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bon, le reflet numérique, le marché planétaire ne me font pas rêver en poésie mais je laisse la porte ouverte...

J'ai vraiment aimé la lecture des deux premières strophes très évocatrices où vous avez adroitement semé certitudes et incertitudes.
J'ai apprécié le ton expressif et les silences qui s'y collent, ornés des reflets du temps.

C'est un temps de poésie qui court, alors j'aime !


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