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papipoete
17/5/2017
a aimé ce texte
Bien
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libre
Dans ma mémoire, éclate une dispute ; elle vient de cette maison d'où tombe un corps ; je vois une ombre se pencher, c'est moi sur ce corps éteint, celui de ma mère ! NB en flashs, des images reviennent dans la tête de l'auteur ; des trainées de souvenirs si brefs, mais ancrés à jamais par ce deuil atroce . " des boeufs qui passent, ils sont l'éloignement des ombres qui grandissent " " l'ombre accroupie, n'est pas plus haute que moi " 2 flashs ! papipoète |
Marite
21/5/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un éclat du lointain passé, fiché douloureusement dans la mémoire.
Pourtant : "Des végétations du jour, du souvenir, que reste-t-il ?" Trois ans, trop jeune pour absorber tous les détails du drame vécu. Ne subsiste que quelques images, décousues, disparates. Un texte, un poème étonnamment réaliste et déchirant. Les vers, courts, irréguliers, dévoilent l'intensité de l'impact affectif et indélébile à vie sur ce coeur d'enfant. |
Proseuse
5/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Villar,
Un poème qui créer au lecteur que je suis un certain malaise .. les souvenirs, ici, font des vers, si j' ose dire ... en tessons de bouteille, je veux dire par là, que parfois on y distingue un éclat de lumière souvent on y sent du tranchant ! mais malgré le "malaise" le poème est habile,touchant et intéressant ! à vous relire bien sûr |
Anonyme
4/6/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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j'ai aimé l'originalité de l'entame.
Puis, la relation d'un fait dramatique. Un enfant qui voit sa mère tomber sur le sol, dans l'indifférence générale " Autour, les gens regardent ailleurs " ne peut pas oublier cette scène, même s'il n'avait que trois ans. Des images insolites et marquantes pour le lecteur. La narration semble être écrite par un étranger à la scène, et pourtant... |
Gouelan
5/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Des images qui ont évoqué en moi des bribes de souvenirs.
Enfant on enregistre en soi, des lumières, des sons, des odeurs. Quand la scène est forte en émotion, en incompréhension, elle reste collée en soi, elle se répète en flashes. Vous avez très bien su décrire ses souvenirs qui semblent à l'enfant devenu adulte, tellement irréels. |
Anonyme
13/6/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Vous nous projetez les images d'un événement marquant, me voilà spectateur troublé et touché de ce moment qui m'est conté.
L'atmosphère se fait intense, pesante au fil de la lecture, les scènes bouleversantes de la vie, s'ancrent ainsi, impossible de les effacer malgré le temps passant. Il faut composer avec, ce qui est loin d'être simple, c'est un traumatisme, un "souvenir" indélébile. Le fond prenant autant que la forme donnent à cet écrit, un ressenti très particulier, qui ne peut pas laisser indifférent. Les mots sous leur aspect simple, ont une résonance poignante. |
jfmoods
16/6/2017
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Le titre et l'entête sont construits sur un jeu d'holorimes. Le lecteur est d'ailleurs tenté d'ajouter une couche supplémentaire d'interprétation (Deuil est fait, mère ?).
La superposition du discours (pronom personnel : "moi", verbes de perception : "J’entends une dispute", "Je vois", constat : "Je suis là. Seul.", possessif : "Ma mère") et du récit (construction du cadre spatio-temporel sous forme de juxtaposition, pronom indéfini : "Un enfant", "Une ombre", "Une femme", possessif : "son nom" x 2, forme pronominale : "Une porte s'ouvre", métonymies : "Une ombre apparaît", "L’ombre, accroupie, n’est pas plus haute que moi") manifeste la difficulté extrême du locuteur à se projeter dans l'enfant - trop jeune alors pour comprendre - qu'il était au moment des faits ("trois ans", marqueur d'opposition : "pourtant", "les traits de son visage se sont effacés progressivement", "une énigme en désordre dans l'alphabet", question ouverte : "que reste-t-il ?"). Un triptyque obstiné s'impose, figurant un point de focalisation, un resserrement minimaliste sur une scène de drame (anaphore : "Une équerre de maisons, une place, un corps qui tombe." x 2) particulièrement traumatisante ("L’image d’une femme étendue par terre. / Vivace. / Vêtue de noir."). L'indifférence coupable du village face à cette mort est dénoncée ("les gens regardent ailleurs", "Des bœufs passent… Sans s’arrêter", "les yeux regardent les murs des maisons closes"). Tout le monde savait, sans doute depuis longtemps, que cette violence-là s'exerçait, mais tout le monde s'est tu, personne n'a cherché à y mettre un terme. "Chacun dans sa bulle d'eau propre", chantait Mano Solo. Le pire est arrivé et ce silence assourdissant du village n'a cessé de tarauder l'enfant, le fils devenu homme ("Ils sont l’éloignement des ombres qui grandissent") pour qui (comme l'annonce le titre du poème) tout véritable travail de deuil demeure impossible à envisager. Merci pour ce partage ! |