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Gemini
26/11/2020
a aimé ce texte
Un peu
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Doit-on vraiment formuler une diatribe contre l'actif qu'on a été ? Est-il besoin de charger de mille vices l'homme d'avant, pour mieux se convaincre que l'actuel est heureux ?
Peut-être. Mais c’est sans doute oublier que l'un nourrit l'autre, c'est taire que la vie active a payé le bonheur des vieux jours (à la campagne !), c'est un peu cracher dans la soupe. Si le sujet est clair, je le trouve mal énoncé. Il me parait sommaire, avec beaucoup d’évidences. La comparaison présent/passé baigne le texte avec un souci trop appuyé du premier à noircir le second (pour moi). Le contraste est trop relevé entre les vautours et les petits oiseaux, et je trouve maladroit le terme "méchants", surtout pour dénigrer l'argent qui permet la retraite. On pourrait malgré tout penser à une métaphore où l'homme qui commet le péché du travail gagne quand même le paradis. Mais je ne la sens pas bien exprimée par le texte. Dans le mot "retrouver" du v9, pointe l’idée, inexploitée hélas, de souvenirs d’enfance qui auraient, je crois, apporté un plus, en mettant l’ensemble d’une vie en perspective, et du coup en s’attardant moins sur cette vie active (qui se serait vue mise entre parenthèses). La catégorie proposée (néo, pour un hiatus v 10), n'obligeait pas à des rimes riches. Mais celles-ci sont bonnes, à mon avis, en ne laissant pas filer le sens. J'ai trouvé, par contre, un manque de soin dans la ponctuation. |
Miguel
26/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème dont même les maladresses (ruptures grammaticales, images naïves) contribuent au charme. Il s'en dégage une telle sérénité qu'il nous mène plus loin que ce qu'on attendait d'après le titre. Le calme est l'enveloppe, la sérénité le contenu. Ce sentiment est accentué par l'évocation d'un autre monde caractérisé ici de manière très négative. On se voit marcher dans la campagne pure et on ressent ce que l'auteur exprime. On envie de le rejoindre.
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Lebarde
27/11/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Ah qu'il est doux de retrouver cette vie calme et sereine à la campagne pour respirer, apaiser son âme, sentir les caresses du vent, loin du tohu-bohu et des individus "que l'argent rend méchants"
Ben oui, je pense à Du Bellay! L'écriture classique ( si, si, j'y tiens, pas néo) est à la hauteur du sujet: reposante, élégante, bien inspirée, bien rythmée, peut être un peu brouillonne avec cette alternance de vers évoquant la campagne paisible et ceux rappelant le monde d'avant bruyant: Simple ressenti fugace de ma part. J'oublie la répétition du vers "Calme et sérénité, la campagne m’inspire (respire)" que vous avez voulue et c'est bien, et celle de "loin" qui tâche un peu. Beaux alexandrins, belles rimes, pas de fautes de prosodie. Du beau travail, celui d'un(e) auteur(e) qui connait son affaire et sait me combler. Bravo pour ce poème comme je les aime. Merci En EL Lebarde |
papipoete
5/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Vincendix
bien loin des tumultes des villes, du monde de l'argent, je retrouve " calme et sérénité à la campagne où ne se chamaillent que des oiselets ; alors qu'à plein poumons, je respire le bon air qui ne coûte rien. NB en termes sans emphase, l'auteur nous prend par la main, et oubliant les râleurs de tout poil, nous profitons de la tranquillité, tant que le " grand ordonnateur " ne dira pas : STOP ! par ici la sortie ! " L'on put vous dire qu'en langage bien prosaïque, votre texte ne " cassait pas trois pattes à un canard ", mais parfois il est bon de lire avec nos yeux d'avant, quand on croyait par exemple... au Père Noël... la seconde strophe rappelle que la vie n'est pas un..., et qu'arriver à atteindre cette période où il n'y a plus : d'ordre à recevoir, tomber dans un traquenard, être entouré d'hypocrites, en tomber malade... est une oasis que certains hélas ne connurent pas ! je n'ose le prétendre, mais c'est un peu comme cela que j'écris, alors j'aime ce poème de bout en bout. je vois des vers " néo-classiques " sans faute |
Donaldo75
5/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Vincent,
Décidément j'ai de la chance dans mes lectures ce soir et c'est un plaisir de rédiger un commentaire après une aussi agréable lecture. L'exergue explique bien des choses après coup mais ce n'est pas ce qui donne de la force au poème; c'est plutôt une indication pour confirmer ce que j'en ai compris, comment en tant que lecteur j'ai appréhendé ces vers, le fond qu'ils développent. La forme est très réussie et fait bien passer le message, expose ce calme et cette sérénité après une vie que je suppose passée aux quatre coin du globe. Comme toi, j'aspire au calme dans mes années de retraite qui me semblent encore très lointaines car travailler à Minneapolis, New York, Amsterdam, Londres ou Berlin, c'est gratifiant mais ce n'est pas de la visite touristique. Et la campagne telle que tu l'exposes me donne envie de connaitre ce que tu poétises si bien. Bravo, bravissimo. Donaldo |
Anonyme
6/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Vincent,
Une lecture agréable et apaisante en compagnie des forêts, du vent léger et des oiseaux dont j'apprécie la beauté et la fluidité des vers . Oui, ce doit être reposant cette vie à la campagne après 40 ans d'une vie professionelle plus agitée dans le bruit, le stress et la pollution. Dommage pour le hiatus vers 10. Un bel écrit . |
Anonyme
6/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Si je laisse l'exergue, voilà un poème sur la différence entre la campagne quasi paradisiaque et la ville infestée de requins avides d'argent. Ce n'est pas tellement caricatural, surtout dans certaines filières. Les consommateurs sont exigeants et les producteurs d'autant plus obligés. Le thème est-il poétique ? Il l'eût été davantage si le travail avait été un véritable deuxième thème plutôt qu'une évocation.
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Wencreeft
7/12/2020
a aimé ce texte
Pas
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Un poème trop gentil sur un thème très gentil. Je trouve les prises de risques limitées et les images fades.
"La campagne est jolie, il fait beau, les oiseaux chantent, je suis heureux, tout le monde est gentil...". Voilà en filigrane ce que je lis dans votre écrit. A la limite, pourquoi pas, mais il faudrait que le langage serve le thème. Hélas, je trouve les termes convenus, les syntaxes classiques et le ton presque enfantin. Je ne vois nulle poésie dans ces vers qu'une prosodie pourtant impeccable sauve. La propreté de la versification est d'ailleurs la seule véritable qualité que je trouve au poème. J’imagine d’ici ses plus profonds secrets : ses plus profonds secrets... j'imagine le "ses plus profonds" pour remplir l'hémistiche, mais je n'y crois pas une seconde. Tranquille est mon esprit, mon âme est apaisée : l'inversion de construction me semble malavisée, dans le sens où j'ai l'impression qu'elle sert à tordre le vers pour le faire rentrer dans l'alexandrin. Pour retrouver enfin de riants alentours : j'ai bien aimé ce vers, selon moi le meilleur du poème. Le vent est si léger que c’est une caresse : un "que" cacophonique, une comparaison terriblement banale. J’ai oublié le temps, ici rien ne me presse, Je gonfle mes poumons d’agréables senteurs, Je suis accompagné par les oiseaux chanteurs : moi je, moi je, moi je... Répétition malheureuse qui nuit au rythme sans surprendre dans la thématique. Loin de ces agités que l’argent rend méchants : que l'argent rend méchant... ? que dire ? idée terriblement infantile... j'ai l'impression d'être en face d'un sketch des Inconnus ou du Palmashow : "la guerre rend méchant, l'argent rend pas beau". Vraiment, ce simple vers m'empêcherait d'apprécier un poème de Lamartine, quand bien même le reste serait grandiose. Ce vers n'est pas possible. Pas possible de la part d'un poète que je pense passionné de littérature. Il y a beaucoup mieux à faire. En définitive, je trouve le poème simple, qui vire au simplet. Il faudrait plus de travail dans le rythme, dans le champ lexical, dans le choix des images, dans... beaucoup de choses, versification exclue. Le lecteur n'est jamais surpris. Désolé Vincendix, j'ai lu d'autres de vos textes avant de rédiger cette critique, et les autres m'ont beaucoup (beaucoup) plus enthousiasmé que celui-là. J'en ai donc conclu que vous étiez loin ici de ce que vous étiez capable de faire. Cependant; je salue votre effort. Au plaisir, et sans rancune j'espère. PS : si vous voulez mon exemple parfait d'un très bon poème de déclaration d'amour à une nature sauvage, je vous conseille "Dans la Sierra" de Théophile Gautier. |
ferrandeix
8/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème qui me semble de grande qualité malgré l'idée qui pourrait paraître convenue, de même que les images. Le considérer comme dépourvu d'originalité serait ignorer ce qu'est l'Art: créer des effets sur des sujets qui peuvent être très communs. On peut encore écrire de beaux poèmes sur l'automne en 2020. La suggestion tient dans ce passage que l'auteur sait réaliser entre sa sensation propre et les moyens matériels que sont les concepts usuels et les sonorités. Les rimes sont très bien mises en valeur dans ce poème. Les idées s'expriment et s'enchaînent de manière particulièrement claire et naturelle, ce que ne supporteront pas ceux pour qui l'obscurité constitue une qualité. Le letimotiv "Calme et sérénité" résume bien l'atmosphère et l'idée du poème, et c'est la recherche même de toute poésie.
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Yannblev
13/12/2020
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Bonjour Vincendix,
Alphonse Allais avait raison « il faudrait mettre les villes à la campagne »… c’est un peu ce que dit ce poème de belle facture. Je pense qu’il y aurait bien des poètes pour prendre le contre-pied et envoyer au diable-vauvert les forêts, champs de trèfles, et tous les piafs et bestioles qui s’y cantonnent, pour retrouver la cité, ses odeurs, ses boulevards et sa promiscuité. Ceci pour dire qu’à mon sens ce travail soigné aurait pris une dimension plus sensible s’il s’était contenté de rapporter ses sensations dans une églogue sans chercher à la mettre en comparaison assez laborieuse (métaphoriquement parlant) avec un « monde de vautours » ou « d’individus aux cyniques penchants » que « l’argent rend méchants »… un monde qui au demeurant pourrait bien faire l’objet d’un « poème » à lui seul dédié. Merci pour la balade |