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Poésie néo-classique
Vincendix : Je déteste la nuit !
 Publié le 22/02/21  -  17 commentaires  -  1261 caractères  -  355 lectures    Autres textes du même auteur

Enfant, j’avais terriblement peur de la nuit.


Je déteste la nuit !



Je déteste la nuit et son triste cortège
Quand l’ombre vient ternir les brillantes couleurs,
Quand l’oiseau interrompt son agréable arpège,
Que rôdent dans le noir de sinistres voleurs.

Je n’aime pas la nuit et son mortel silence,
Le grand ciel étoilé au-dessus de mes peurs,
La lune qui me nargue avec tant d’insolence,
Je déteste la nuit et ses aspects trompeurs.

Je déteste la nuit avec son âme vide,
Son voile de linceul, ses longues dents de loup,
Son visage sans teint et son regard livide,
Je n’aime pas la nuit qui guette un mauvais coup.

Je n’aime pas la nuit, insipide, sournoise,
Quand des rêves idiots dérangent mon esprit,
Quand tous les chats sont gris, persan et siamoise,
Pour la vilaine nuit je n’ai que du mépris.

Je déteste la nuit quand soufflent les tempêtes,
Quand l’orage se fâche à l’heure de minuit,
Que résonnent tambours, cymbales et trompettes,
Depuis mes premiers jours, je n’aime pas la nuit !

Je n’aime pas la nuit où traînent les fantômes
Dans la neige et le froid d’un temps d’hiver sans fin,
Je les vois défiler en effrayants monômes,
Je déteste la nuit… voici le jour enfin !


 
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   inconnu1   
9/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Sur la forme et la technique, rien à signaler, un poème néoclassique qui semble sans faille. Je regrette seulement les inversions épithètes- substantifs de la première strophe (brillantes couleurs, agréable arpège). C'est important pour les rimes mais cela a deux conséquences négatives : d'alourdir le poème et de lui conférer un côté un peu désuet ; de faire en sorte que toutes les rimes se font avec des substantifs et de ne pas faire varier la catégorie lexicale des rimes, ce qui n'est pas recommandé. Mais cela reste du détail.

Sur le fond, même si je ne suis pas d'accord, j'aime la nuit car c'est le moment où l'inspiration me semble la plus prolifique (mais c'est un avis personnel), je dois admettre que le propos est bien décliné et que les arguments se tiennent. J'aime beaucoup "dans la neige et froid d'un temps d'hiver sans fin". vers très rythmé

Beau travail. merci à vous

   Miguel   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien la nuit, mais j'aime bien aussi ce poème qui dit si joliment des choses que je ne dirais pas. L'anaphore "Je n'aime pas la nuit" exprime le caractère obsessionnel d'une phobie ancienne et bien enracinée, semble-t-il. Cette pauvre nuit est accusée de tous les maux, mais avec de si belles images qu'on s'en veut presque de n'être pas d'accord. Les vers sont bien cadencés et mélodieux. L'ensemble est très chantant, malgré cette frousse qui ne lâche pas notre auteur, à qui l'on conseille quand même de réécouter avec attention la "Nuit" de Rameau.

   Anonyme   
11/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Contrairement à mon habitude, je ne suis pas trop agacée par la répétition insistante de l'antienne je n'aime pas/déteste la nuit, cela correspond bien à l'obsession, peut-on dire, du narrateur ou de la narratrice. Y en a un peu beaucoup trop quand même à mon goût, mais bon.

Ce qui me décide à commenter tient à plusieurs facteurs : la vigueur des images que j'apprécie, le bon rythme alexandrin, pas d'abus de chevilles me semble-t-il. Je pourrais chipoter sur, par exemple, les brillantes couleurs, le mortel silence qui me paraissent assez convenus, mais pour moi ça passe.
En revanche, je trouve le dernier vers plat. Vous convoquez le voile de linceul et les dents de loup de la nuit, la tempête à minuit, les tambours, cymbales et trompettes qui résonnent, et vous concluez par ouf, finis les vilains cauchemars, il fait jour ? Désolée, ce désamorçage pataud (mon avis) des terreurs de la nuit ne me satisfait pas.

   Donaldo75   
12/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Autant le dire tout de go, j'ai trouvé ce poème très réussi. Il possède une tonalité sans pareille; elle s'insinue dans ma lecture et lui confère une musicalité qui devient le leitmotiv de cette poésie. Musical, ce poème l'est, au point que je le verrai bien en chanson avec une partition classique du type quatuor à cordes. L'usage de la première personne du singulier le rend plus incarné sans pour autant écarter le lecteur. C'est assez rare pour être noté car ô combien de textes écrits en abusant du "je" oublient le "vous" et nous noient dans le "moi" autosatisfait. Ici, le lecteur partage - qu'il soit d'accord ou pas, rien ne lui est imposé - une impression voire avec l'auteur, un peu comme une confession chuchotée au coucher du soleil.

Bravo ! J'en redemande.

   Lebarde   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ce poème néo-classique a des airs de classique presque parfait s'il n'était ce vers 14 qui avec la diérèse sur "i/di/ots" ( référence Littré) se retrouve avec 13 syllabes qui auraient même pu conduire à un déclassement plus sévère.
Mais stop je n'ai rien vu et rien dit et pour moi tout cela n'a pas d'importance.

Les anaphores: "Je déteste la nuit", " Je n’aime pas " auraient pu me déranger, en fait elles imposent un rythme dans le développement des idées qui convient parfaitement au sujet et enrichit bien évidemment le poème.

Sinon très beau sujet, superbement traité avec de magnifiques images, pas toujours très originales:
"Quand l’orage se fâche à l’heure de minuit,
Que résonnent tambours, cymbales et trompettes,"

mais d'une poésie délicate et plaisante et une fluidité remarquable à la lecture.

Bravo Vincendix, globalement j'ai bien aimé et pris plaisir à vous lire.
Dommage pour cet "idiot" qui gâche un peu, c'est vraiment "bête"!!

Merci

Lebarde

Ed: Pourquoi n'écoutes-tu donc jamais ce qu'on te dit Lebarde
Quand on ne sait rien, on ne dit rien, c'est pourtant simple!

Ed1: papipoete a sans doute le dernier mot!! Peu importe au point où j’en suis. De quoi je me mêle!

   inconnu1   
23/2/2021
Ayant déjà donné mon impression et une appréciation (que je confirme) sur ce poème, je voulais rebondir sur les échanges sur la classification. Si je ne me suis pas trompé, ce poème répond tout à fait aux canons du néo classique suivant ONIRIS, qui n'imposent pas les diérèses. Le néo classique impose seulement que la règle soit la même pour toutes les diérèses (soit on les suit, soit on ne les suit pas) et je crois que c'est le cas ici.

Bien à vous

NB: Pour Labarde : j'avoue que les règles entre le classique et le néo classique (voire le contemporain) sur Oniris, même si elles sont bien expliquées, ne sont pas faciles à retenir et depuis que l'on me fait confiance pour donner mon avis en EL, je passe mon temps à aller vérifier si j'ai bien tout compris. La règle des diérèses, je crois l'avoir retenue et comme je me lance dans le classique et le néoclassique, je prends mes précautions vis à vis de futurs lecteurs en EL pour ne pas me faire refouler ^^. Mais comme vous le dites, l'important n'est pas la classification mais la qualité du poème. Bien à vous

NB1 : Eh oui il faut toujours écouter un poète, surtout quand il est papi. Effectivement, les diérèses ne sont pas traitées de la même manière et donc vous avez raison, soit il fallait traiter idiote en diérèse, soit il fallait déclasser le poème en contemporain. La prise en compte des diérèses est quand même très compliquée J'ai beau essayer de lire et relire quand je fais un commentaire, je me fais encore toujours avoir. De plus si persan et siamoise se conjuguent bien avec chats, ils devraient être au pluriel et masculin

Bien à vous

   Anonyme   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les répétitions ont alourdi le texte. C'est dommage car c'est bien écrit, avec des images claires, des vers dont la relecture est superflue tant ils sont limpides. Une agréable lecture.

   Joss   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai aimé l'originalité du texte, il y a tant de poèmes qui traite de la beauté de la nuit. Les images sont bien trouvées et j'aime la fin, la libération quand vient le jour, bravo à vous.

   Provencao   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
" Je n’aime pas la nuit et son mortel silence,
Le grand ciel étoilé au-dessus de mes peurs,
La lune qui me nargue avec tant d’insolence,
Je déteste la nuit et ses aspects trompeurs. "

J'aime bien ce refuge poétique qui se laisse attendrir par l'existence profonde qui se dérobe avec insolence. Avec le regard de l'enfant apeuré par la nuit, vous nous invitez à découvrir cette nuit insipide et sournoise.

J'aime cette ambiance presque silencieuse, horizon de cet écrit. De cette détestation reverencieuse, votre poésie en affirme la trace.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonsoir Vincendix
Eh bien, j'espère qu'avec le temps, vos nuits ont quelque peu repris des couleurs, disons plus chaleureuses...
Toute la famille des phobies s'y est mis pour faire trembler l'enfant que vous fûtes ! Même la Lune n'était pas votre confidente...
NB je ne peux choisir une frayeur en particulier, tant la liste est longue... Il ne fallut pas que l'on vous annonce " sais-tu qui vient dîner ce soir ? et qui restera passer la nuit avec nous ? dans la chambre d'à côté de la tienne... Monsieur LANDRU, représentant en fourneaux, tu te rappelles ?
Dans la 4e strophe ; au 3e vers, " chats gris, persan et siamoise " n'aurait-il pas fallu écrire " siamois " ?
Dans ce même vers, vous optez pour la lecture en diérèse ( si/a/moise ) = 12 pieds
aussi, dans le vers précédent avec " i/di/ots ", celui-ci mesure 13 pieds !

   Cristale   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je n'y connais rien en néo-classique donc je n'ai pas d'observation quant à la technique employée.

Heureusement, il me reste l'essentiel : la poésie. Merci à la nuit car sans elle nous n'aurions pas vu naître les belles images ni entendu les frayeurs qu'elle a engendrées chez le poète.

Comme quoi le mot "détester" peut être empreint d'un certain lyrisme sous la plume du poète Vincendix.

Il est 20h, la nuit est là. ^-^-

Cristale

   Anonyme   
22/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir Vincendix,

Cette poésie est le contraire de ce que je pense puisque 'jaime la nuit, propice aux rêves et à la détente.
Une poésie dont la lecture aurait pu être plus agréable sans ces répétitions de "je n'aime pas la nuit, ou je déteste la nuit " trop présentes à mon goût en début et fin de quasiment tous les quatrains.
C'est dommage .

Au plaisir de vous lire .

   ferrandeix   
23/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau poème qui définit bien la nuit, quoique détestée, en déclinant tous ses aspect il y a donc un paradoxe à détester une chose et la décrire aussi bien. Je regrette le mot de "mépris" qui diminue la noblesse du sentiment. La nuit peut être détestée car elle effraie. Les sentiments de peur, de frayeur induisent un rejet noble, le mépris au contraire, sentiment étriqué, diminue la portée du poème.. La lune qui nargue, non plus, ce n'est pas bon à mon avis car cela va dans le même sens de la petitesse. Pareil pour les "rêves idiots", ça tue le lyrisme. En revanche, très bonne finale: la perspective du jour annoncé en un hémistiche.

Sur le plan euphonique, rien de rédhibitoire, néanmoins:

"à l’heure de minuit", la syllabe re à éviter
d'un temps d'hiver" (3 dentales qui se suivent)
"insipide, sournoise," le e post-accentuel au niveau de la virgule, ça peut passer, mais à mon avis, c'est à éviter.

   Myo   
23/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ces répétitions " je n'aime pas la nuit", "je déteste la nuit" sont un peu lassantes et me donne une impression de " remplissage".

Dommage car il y a de belles idées et le narrateur transmet bien cette ambiance, cette crainte que la nuit lui procure.

Heureusement, toute nuit a une fin.

   Anonyme   
24/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour ma part, j'aime beaucoup ce texte, notamment pour ses anaphores.
D'une part parce qu'elles ont ce pouvoir de transformer les poèmes en chansons.
D'autre part parce que, dans le cas présent, c'est pour le narrateur un moyen d'envoyer paître la foule de poètes maudits qui adorent la nuit : " Mais puisque que je vous dis que je déteste la nuit ! Arrêtez de m'emm***** avec ça à la fin " (c'est là que vient le point d'exclamation).

Un peu comme le gourmand qui n'aime pas le chocolat, le poète qui n'aime pas la nuit ne sera jamais compris...

   Wencreeft   
26/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voilà de fort belles images, un champ lexical délicieusement varié qui rend le thème fertile. En cela j'ai beaucoup apprécié.

Quel dommage que ce refrain trop entêtant vienne ternir le ressenti général. "Je déteste la nuit", "je n'aime pas la nuit"... presque deux fois par quatrains ! Je n'ai pas de problème avec l'anaphore en général, lorsqu'elle constitue un point d'ancrage dans le visuel et dans la sonorité, mais c'est ici poussé jusqu'à outrance. Arrivé au milieu de poème, j'ai l'impression très désagréable d'assister à une accablante psalmodie, la même impression que l'on aurait à écouter un vieux vinyle rayé d'une chanson ravissante : par fulgurances, on apprécie fortement les passages sans défaillance, et puis ça "crrrrr crrrr"....

Vous pouvez garder l'anaphore en l'allégeant, inutile d'en abuser, car tout le reste du texte est fort bien troussé, et il y a ici nombre de vers que j'ai trouvé admirables.

Quel dommage.

   Anonyme   
28/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Vincendix,

J'aime la nuit pour à peu près tous les motifs qui vous la font détester.
Le travail évident en amont pour décrire cette nuit, peut -être au crépuscule ou bien avant, rendent la lecture et la proposition très coulante, très éclairante. L'aveu est simple et quel que part touchant(presque primal) et tout à fait entendable.
Merci.


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