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Poésie néo-classique
Vincendix : L’exode
 Publié le 18/10/21  -  10 commentaires  -  1054 caractères  -  173 lectures    Autres textes du même auteur

En 1940, l’ordre d’évacuation a obligé les habitants du nord et de l’est de la France à un exode pénible et inutile.


L’exode



Ils allaient lentement sur les routes de France
Au rythme des chevaux, compagnons de labour,
Sous un soleil ardent, ils étaient en souffrance,
Dans un défilé sans roulement de tambour.

Assises sur des bancs au bout de la charrette
Les femmes s’abritaient sous des draps de lin blanc,
Les enfants sans souci jouaient à la cachette
Alors que le convoi allait brinquebalant.

Descendant vers le sud, de village en village,
Dormant sur les chariots ou sur un tas de foin,
Ils ne connaissaient pas le bout de leur voyage,
Perdus, déboussolés, le ciel en est témoin.

Ils étaient dépassés par des automobiles,
Des engins surchargés pétaradants, fumants,
Qu’ils retrouvaient plus loin, en panne et immobiles.
Sous la menace de Messerschmitt allemands.

Ils allaient lentement, dans un triste cortège
Tout en courbant le dos tels de pauvres moutons,
Et puis ils arrivaient au terme du manège,
Rattrapés par des chars et des camions teutons.


 
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   poldutor   
1/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour
Très belle et vivante description de ce que dut être cet exode ; de ces malheureux que la chasse allemande mitraillait pour le plaisir
car il n'y avait aucun combattant parmi eux, mais des femmes et des enfants.
De beaux vers :
"Dans un défilé sans roulement de tambour."

"Ils ne connaissaient pas le bout de leur voyage,
Perdus, déboussolés, le ciel en est témoin."

"Ils allaient lentement, dans un triste cortège
Tout en courbant le dos tels de pauvres moutons,"

Merci pour ce rappel.

Cordialement.

poldutor en E.L

   Lebarde   
6/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte qui a une « âme » pour rappeler ce que fut l’exode massif des populations du nord et de l’est de la France en 1940.
Ces mouvements de foules fuyant les invasions, la guerre et la misère qu’ils entraînent, ne seraient donc pas nouveaux.
Merci de le rappeler et de le déplorer avec autant de force.

Bien écrit, d’un réalisme sombre comme un film documentaire, ce poème, touchant de vérité, d’une belle fluidité à la lecture apporte l’adhésion.
Un beau travail fouillé et sérieux que j’apprécie.
Dommage pour les quelques légères fautes de prosodie sans importance.
En EL
Lebarde

   papipoete   
7/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
contemporain
Sur les routes, ils allaient sans but redoutant l'issue, un ènième barrage vert de gris ces gens fuyant leurs villages...
Sur leur charrette remplie de tout ce qu'ils avaient ( plus rien ), on dormait, on veillait alors que les enfants jouaient, insouciants...
NB l'exode des français sur des routes que visaient les Messerschmitt, nous fait revoir le début du film " les jeux interdits ", avec ce voyage vers nulle part qui se termine, quand les Panzer rattrapent ce pauvre convoi...
la première strophe qui pose le décor est ma préférée, et l'ultime laconique... suffit à faire comprendre la terrible fin du voyage !
je vois une forme parfaitement " néo-classique " ( des hiatus autorisés )
papipoète

   Vincent   
18/10/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour

Sur la forme je laisse ça aux chevronnés

Sur le fond je n'ai rien retrouvé de ce que qui m'est arrivé

j'avais six ans et j'étais couvert d'exéma

mon père me poussait sur un vélo

ma petite sœur était dans sa poussette

et j'étais transi de peur dans un désordre invraisemblable

je trouve votre texte descriptif et totalement déporvu d'émotion

désolé

   Anonyme   
18/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Vincendix,

Un rappel douloureux de l'histoire, de cette guerre dont on aurait préféré ne jamais entendre parler, comme pour tous les conflits, d'ailleurs.
Récit d'un exode ,obligé pour échapper à la menace allemande, bien rendu et émouvant.
Les 2 derniers vers sont hélas, glaçants.

   Corto   
18/10/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Vincendix,
Vous avez fait un poème descriptif qui correspond assez froidement aux éléments factuels connus de tous.
Ma famille a vécu l'exode et me l'a raconté, peu car c'était un souvenir trop terrible.
Je pense qu'il manque ici l'élément de panique, de désordre, de sentiment de danger, d'injustice, d'incompréhension, de mort.
Par exemple "Sous la menace de Messerschmitt allemands" apparait bien fade à ceux qui étaient mitraillés pour de vrai !
Votre démarche ne m'enthousiasme pas. Elle manque "d'âme".

Bonne continuation.

   Anonyme   
18/10/2021
Bonjour

Que les poèmes de l'auteur passent et les narrations descriptives
demeurent sans aucunes réflexions en profondeur, dommage.
De même que si la poésie est bien absente de celui-ci, les rimes,
elles, sont bien là, malheureusement, pour rappeler que nous lisons
un poème, du moins en principe.
France/souffrance foin/témoin cortège/manège. entre autres.
De plus des enfants que je connais avoir participé à cette exode
étaient bien loin d'être sans soucis.

Que sauver de cette narration bien prosaïque :

Un seul vers me plaît car il décrit très bien ce que demeurent les français d'hier et d'aujourd'hui :

Tout en courbant le dos tels de pauvres moutons,

Et c'est tout.

   Miguel   
18/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est tout à fait ce qu'on m'a raconté, et je crois voir des images d'archives. Il y a là, à la fois, un réalisme incontestable et un lyrisme profond, exacerbé. La débâcle matérielle et morale.

   Anonyme   
18/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Vincendix, bonjour,

J'ai idée -et même si je ne l'ai pas vécue- que la réalité de ce pan de l’histoire n’est pas du domaine de la promenade académique… c’est un voyage long, incommensurable et sans fin d'après ce qu'on m'a rapporté… La réalité de cet exode est bien pire que cela. Le mieux est de s’adresser à ceux qui l’ont vécu… vraiment… et s’ils sont encore de ce monde.

Mais merci pour la lecture. C’est quand même honorable de votre part de faire revivre le spectre de la guerre… afin que nul n’oublie.

   Myo   
19/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une évocation presqu' historique de ce que fut l'exode pour ceux qui l'ont vécue, avec la peur au ventre, le déchirement de quitter leurs biens et parfois certains membres de la famille pour une fuite vers l'inconnu.

Bien sûr, en fonction des circonstances, ces souvenirs peuvent être ressentis différemment mais ils sont, certainement, gravés de façon permanente. Beaucoup de personnes âgées m'en parlent encore.

Comme un plan de cinéma, la scène défile lentement, à chacun d'y mettre ses sentiments.

Merci


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