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BeL13ver
1/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Évocation d'une marée noire. Poème classable en néo-classique (effets d'écho, et rimes à la 3e personne du pluriel) ?
Un texte étrangement charmant et faussement guilleret ; l'apparente naïveté des octosyllabes dissone avec le caractère sombre et triste du contenu. Le décor est sans couleur, en noir et blanc. La quatrième strophe est particulièrement bien sentie, et mêle l'auteur à ses souvenirs de catastrophe écologique. On ne sait plus trop bien s'il s'agit d'un oiseau, d'un bateau, ou de l'auteur. La vie s'emmêle dans les souvenirs cauchemardesques. Le choix des rimes et du vocabulaire ne fait pas très classique, mais plus contemporain : en classique, il faut éviter les rimes entre mots de même nature, de même que certains mots comme "migrer" paraissent mal choisis. Je vois donc beaucoup de vices de forme, qui, cependant, ne desservent pas le fond. BeL13ver, en Espace Lecture |
Miguel
1/12/2017
a aimé ce texte
Bien
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J'aime ce rythme de l'octo, qui rend bien cette intériorité, ce lyrisme un peu retenu. Je suis un peu gêné par la flottille qui navigue sur un îlot, mais l'ensemble des images me semble plutôt bienvenu et les sonorités douces, en rapport avec le contenu. Ah, les souvenirs du printemps de la vie, quand croassent les corbeaux de l'hiver ...
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solo974
2/12/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Je trouve le choix du vers de 13 syllabes (à ma connaissance, il n'a pas encore été baptisé) plutôt courageux. Cette rêverie hivernale m'a plu dans l'ensemble, mais je trouve que certains vers sont trop stéréotypés : "A travers un miroir sans tain", "Un paradis dans l'océan" et "Je voudrais être une hirondelle", notamment. Ces clichés sont dommageables à la qualité de votre poème. Je reste enfin sceptique quant au choix du titre. Bonne continuation à vous. |
Anonyme
11/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Le dernier Vincendix est toujours attendu. Nostalgie d'hiver ? Un souvenir refait surface l'espace d'un instant fugace entretenu par la saison ? C'est bien écrit, on dirait du Gautier , avec le souvenir en plus. Ou le sonnet que j'avais écrit il y a bien longtemps que j'avais appelé L'hirondelle. Son départ à l'automne se prêtant à beaucoup d'interprétations. J'aime bien le miroir sans tain et ce corbeau noir comme une pensée de la même couleur. L'ultime quatrain est bien joli mais prévisible. Il n'y a pas grand chose pour empêcher le classique : peut-être 2 T de trop. PS : j'ai beau chaussé mes jumelles, je n'ai pas trouvé de vers de 13 syllabes dans ces octo, pas plus que de marée noire d'ailleurs !!! Ces commentaires en E.L. valent leur pesant de cacahuètes. |
Anonyme
11/12/2017
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D'un présent glacé, terne et solitaire naît le souvenir coloré, chaud et lointain d'une idylle.
Un poème à l'expression très simple mais qui délivre une jolie musique. |
leni
11/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Zut l'ordi a avalé mon texte Je disais ce texte est souple il se lit d'une traite
Un corbeau noir vole et croasse Dans un ciel livide et couvert, Une pie en habit jacasse, Triste concert en cet hiver On ne peut écrire plus simplement plus joliment À travers un miroir sans tain, QUELLE sonorité Et tout est à l'avenant la finale me séduit Chapeau Vincent Salut amical Leni |
Anonyme
11/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un soir d'hiver un peu mélancolique, " à travers un miroir sans tain ".
Mais l'auteur sait nous entraîner, avec de belles images, dans le sillage du souvenir de son " voyage sur un navire ". |
Anonyme
11/12/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir Vincent... Un rêve hivernal bien mené mais sans surprise.
Du corbeau au corbeau en passant par les îles pour oublier ce dernier, l'hiver et la neige, un voyage dont on ne saura rien mais qu'on peut imaginer, et la boucle est bouclée. Un poème qui, bien évidemment, parle plus à son auteur qu'au lecteur lambda que je représente... Bonne soirée... |
Anonyme
12/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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"Mon esprit vagabonde", quelle bien belle formule, elle invite
à la lecture. Et ma lecture a été dès plus agréable. Ce poème est très fluide, très musical. Après avoir lu, j'en garde des images véhiculant de la mélancolie, celle-ci renforce la teneur de l'écrit, sa profondeur. Tout est posé simplement, mais savamment, les mots glissent avec aisance leur message, qui me parvient sans encombre. J'aime beaucoup cette dernière strophe : " Le corbeau noir claque de l’aile, Le froid m’engourdit doucement, Je voudrais être une hirondelle Pour migrer loin de ce tourment. " |
papipoete
12/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Vincendix
La toile de la nostalgie est posée, avec le corbeau qui fait peur et la pie qui n'en finit pas de jacasser . Au milieu de la brume qui encotonne l'album des souvenirs, l'auteur voyage à la barre de ce bateau dont il était le capitaine, mais soudain l'oiseau noir le rappelle à la réalité du présent ... NB comme ce doit être triste de ne pas pouvoir se souvenir ; ne pas retrouver les pages où s'entassèrent les moments d'avant ! Un poème tout doux comme une comptine que susurrerait un nounours, une petite copine des cours d'école, un mage qui tournerait des pages . Un vocabulaire si simple et à la fois si joli, pour grands et petits ! Les octosyllabes sont idéales pour habiller les vers de la mélancolie,mais au 5e quatrain, la diérèse de " ra/fi/ot " froisse un peu mon oreille ! ( elle put s'éviter en " néo-classique " ) |
emilia
12/12/2017
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Une saison nostalgique pour évoquer de lointains souvenirs dans une atmosphère très morose : sous « un ciel livide » un corbeau et une pie entament un « triste concert »…( « Noir c’est noir… » pourrait-on penser !) Mais, cependant, le rythme musical de l’octosyllabe avec l’alternance des rimes qui se répondent offre une ritournelle entraînante aux assonances insistantes portées par un vent léger et plein d’allant pour conter la tendre réminiscence « d’une peau douce », « d’un beau visage » qui considérait le narrateur tel « un géant »… ; tandis que le passé s’évoque à l’imparfait, le froid pénétrant ravive « le tourment » bien présent au soir d’une vie… ; merci à vous pour cet agréable partage malgré l’humeur chagrine…
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Provencao
13/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce miroir en souvenirs sans tain au lointain m'a littéralement transportée. ..
J'en ai aimé la nostalgie qui reflète cet affect paradoxal par excellence : d’une part, la nostalgie écrite qui nous livre l’illusion d’arrêter pour un moment le flux inexorable du temps qui s’écoule vers un demain, c’est-à-dire vers notre dernier voyage et d’autre part, la nostalgie se complaît dans la douce amertume de sa difficulté à faire revivre pleinement un passé inexorablement terminé Cette poésie, selon moi désire et ne désire pas en même temps ce passé qu’il regrette sans le regretter et il se complaît dans son souvenir : " Je sens mon âme qui chavire Se souvenant de ce passé, D’un voyage sur un navire Qui n’avait rien d’un cuirassé." Si la nostalgie est une algie, c’est une douleur délicieuse. Et c’est précisément parce qu’elle est le lieu privilégié de tous les oxymores que la nostalgie est aussi l’affect favori de la poésie.. . Au plaisir de vous lire. Cordialement. |
Arielle
13/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une chanson douce qui balance entre corbeau et hirondelle, entre les flocons et la plage, entre un rafiot de pacotille et le clocher qui carillonne... Les heures sombres qui font scintiller les clartés d'autrefois.
On peut ne pas être sensible à cette nostalgie tellement universelle, moi elle me touche par l'extrême simplicité avec laquelle elle est exprimée |
Vincendix
13/12/2017
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jfmoods
14/12/2017
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Sept quatrains en octosyllabes composent ce poème à rimes croisées, suffisantes et riches, alternativement féminines et masculines.
Le spectacle d'une nature pétrifiée est souvent associé à l'évocation de la vieillesse. Le corbeau noir porte malheur, est annonciateur de nouvelles funestes. Le cadre spatio-temporel, bâché ("C’est bientôt l’heure du berger", "ce soir", "un ciel livide et couvert", "en cet hiver", "Quelques flocons blancs tourbillonnent"), invite le poète vieillissant à se replonger dans les fulgurances de son passé. Le froid appelle le réconfort de la chaleur, tout comme le grand âge appelle le réconfort de la jeunesse. Cet ailleurs, qui s'alimente à la thématique de l'eau ("chavire", "navire", "cuirassé", "rafiot", "îlot", "naviguait", "flottille", "matelot", "plage", "océan"), présente, sur une rive métaphorique de l'espace et du temps (images de la distance : "un pays du bout du monde", "dans le lointain "), les points d'appui d'une vie. Une énumération matérialise la richesse sensuelle de ce temps vécu ("Des fleurs, des senteurs et la plage, / Un paradis"), d'un temps qui fut celui de l'enchantement amoureux (métonymies : "Une peau douce, un beau visage", image de l'idéalisation : "Pour elle j'étais un géant"). La métaphore de l'oiseau ("être une hirondelle / Pour migrer loin") figure ce point de fuite introuvable qui mènerait des douleurs d'aujourd'hui ("Le froid m’engourdit", "ce tourment") au bonheur profond d'hier. ------------------------------------------------------------------------- I) Un paysage état d'âme 1) Une perspective désolée Les conditions météorologiques, glaciales, ne poussent guère à l'allégresse ("un ciel livide et couvert", "en cet hiver", "Quelques flocons blancs tourbillonnent"). 2) Des sonorités désagréables Les bruits environnants ne flattent guère l'oreille ("Un corbeau noir croasse", "Une pie jacasse", "Triste concert", "Le corbeau noir claque de l'aile"). II) Le surgissement du passé 1) L'eau, vectrice du souvenir Un champ lexical abondant se déploie ("chavire", "navire", "cuirassé", "rafiot", "îlot", "naviguait", "flottille", "matelot", "plage", "océan"). 2) L'écrin d'un bonheur perdu L'enchantement amoureux se dessine alors (métonymies : "Une peau douce, un beau visage", image de l'idéalisation : "Pour elle j'étais un géant"). Merci pour ce partage ! |
Cristale
15/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Vincendix,
Bercée par votre poème, la nostalgie et les images animées par vos souvenirs, je ne savais pas dire autrement qu'en peu de mots le plaisir que j'ai à vous suivre des yeux dans ce vagabondage éthéré. Je viens aujourd'hui relire ces octosyllabes qui dansent entre "les flocons blancs qui tourbillonnent" sur un clocher immobile et "des fleurs, des senteurs et la plage," de ce pays "du bout du monde" que l'esprit touche de sa rêverie. Voilà, c'est doux, mélancoliquement beau, merci pour ce plaisir à vous lire. Une plume ou deux de plus seraient méritées pour un si joli poème. Cristale |
Donaldo75
16/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Vincent,
Dès le départ, tu installes une ambiance. "Un corbeau noir vole et croasse Dans un ciel livide et couvert," L'ambiance est posée: "Mon esprit ce soir vagabonde À travers un miroir sans tain," Le lecteur rentre dans ce vagabondage. "Le corbeau noir claque de l’aile, Le froid m’engourdit doucement," La fin est terrible, je trouve. "Je voudrais être une hirondelle Pour migrer loin de ce tourment." Bravo ! |
Anonyme
19/12/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Je n'ai pas été emballé par cette poésie que j'ai trouvé, pardonnez ma franchise, un peu creuse. Je pense qu'il y avait moyen de la rendre davantage intéressante en insistant par exemple sur "ce paradis dans l'océan". En fait il y a plus de descriptions du présent, son ambiance, que d'évocations du passé. Ma curiosité aurais aimé comprendre ce "Pour elle j’étais un géant", assez énigmatique.
Idem, la structure des vers me semble trop brève pour évoquer correctement la longue fuite du temps. Le rythme m'apparait haché alors qu'il réclame, à mon sens, de plutôt s'étirer. |