Cette compilation d'éléments épars venus de la mémoire collective ne m'a pas vraiment séduit.
J'y trouve trop de facilités.
L'évocation de ces moments historiques se veut originale ou provocante mais "le feu d’un bûcher à Rouen" ou "une clovisse au marché de Soissons" me paraissent navrants.
Il y a pire avec "avec Ulysse un voyage homérique" ou "Bertha sur un quai de Verdun".

Non vraiment, merci.

Belle énumération, pèle-mèle, de faits et évènements historiques, sans aucune chronologie, jetés en vrac, avec pour seul souci d'écrire un texte de forme classique presque parfaite (oui oui oui je confirme), sur un ton humoristique.

Pourquoi pas, je suis prêt à adhérer....mais pour m'enthousiasmer, il m'aurait fallu un peu plus de légèreté et de poésie.

Je trouve que l'accumulation des situations, que j'aurai voulue plus organisée, fait déballage et les calembours et jeux de mots à deux sous, finissent par tomber dans la farce et saturer le lecteur.

Certains vers sont lourds et certaines descriptions sans finesse:

"J’ai vu brûler le feu d’un bûcher à Rouen"

"Après quarante jours au château d’Ecouen
Dans le lit de Nina découvrant l’Amérique"

D'autres plus "rigolos" pour ceux qui seraient vraiment "bon public":

"Revêtu d’un polo, j’ai visité la Chine.
C’est près d’un riche lieu que j’ai vu d’Artagnan"

Sur la forme, qui s'inspire du classique, même en cherchant je ne trouve rien à redire: les dodécasyllabes sont bien rythmés et ont tous leurs pieds, les rimes sont sans reproche alors que la poésie est pourtant proposée en contemporain!!

Au bout du compte je suis circonspect et indécis dans mon appréciation.
Il est bon que lecteurs et auteurs puissent de temps en temps se laisser aller sur des chemins moins lisses!

En EL

Lebarde

Bonjour,

J'ai trouvé ce poème bien composé, plaisant à la lecture. L'avalanche de faits historiques passe sans encombres même si elle peut sembler un peu surchargée mais pas au point d'en avoir une indigestion. L'avantage, c'est que ce poème change de ce que j'ai l'habitude de lire ici quand il s'agit d'une forme non libre et c'est peut-être ça qui m'a donné envie de commenter, de dire "et pourquoi pas ?" car cette truculence fait du bien au lecteur.

Merci pour le partage.

bonjour Vincendix
Je suis allé à l'école, y ai appris l'histoire et la géographie ; je peux vous le prouver !
et dans un registre que n'eut pas rejeté Devos, nous partageons avec l'auteur bien des livres illustrés de batailles, personnages célèbres, et contrées gauloises, hispaniques jusqu'aux contours de la Grande Muraille !
NB l'humour fait ici bon ménage, avec ce que nos maîtres d'école nous enseignaient depuis leur pupitre, ou la règle à la main sur la grande carte ; ou déambulant entre les rangées de bancs aux élèves tout ouïe...
Chaque strophe recèle sa pépite, et la dernière avec " sa Bertha sur un quai de Verdun " doit être le souvenir le moins lointain de notre fameux auteur, qui connut l'une de ces guerres !
C'était comment " la rencontre avec le chevalier d'Eon ? "
au 4e vers, j'aurais mis la virgule... après Trafalgar
au 16e vers, j'aurais ouvert les guillemets à " à bas les germaniques " et terminé par un point d'exclamation
mais ce ne sont là qu'infimes détail !
Votre poème me rappelle ceux de notre sonnettiste ALEXANDRE ( fort regretté ! )

Je ne boude pas mon plaisir Vincendix, j'aime cette fantaisie guillerette qui m'a vue sourire jusqu'au bout de la lecture. Vous connaissez "Au lycée Papillon" ? une chanson de Georgius...ça ne me rajeunit pas !!! mais votre poème me fait le même effet, humour, effronterie, surréalisme..., merci !

Vincendix, bonjour

Désopilant ! Mais quand même, pour le coup du bûcher à Rouen, fallait oser ! Mais pourquoi pas puisqu’il paraît que l’on peut (doit) rire de tout. En tout cas, moi qui vous parle et qui ai pas mal le moral dans les chaussettes en cette époque bénie, la petite histoire de l’Histoire, avec ses secrets d’alcôves et tout le binz, ça m’a fait un bien fou aux zygomatiques, voyez-vous. Et comme dirait notre « Figaro » bien-aimé : « Je me hâte de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ». Alors, de grâce, riez, riez, pendant qu’il en est encore temps. Ca urge !

Bonjour Vincendix,

Cette poésie divertissante fait du bien en cette période compliquée, et c'est un plaisir de lire vos vers d'une traite, sans accrocs , bref , agréables et réjouissants.

Merci pour le partage.

Une façon ludique de vulgariser quelques faits marquants de l'histoire.
Personnellement, je trouve l'idée originale et agréable à suivre.
Assurément, c'est un fameux périple.

Merci du partage.

" J’ai vu brûler le feu d’un bûcher à Rouen
Et fait avec Ulysse un voyage homérique.
Après quarante jours au château d’Écouen
Dans le lit de Nina découvrant l’Amérique. "

Belle vérité en vos vers, et cette poésie aide à mieux comprendre, mieux aimer ces histoires.


Ce qui est fort dans votre écrit, c'est cet événement passé à chaque moment de l'histoire, cet événement qui ne serait rien sans votre manière de l'écrire et de nous le raconter.

l'histoire et la poésie se recouvrent, sur cette construction de la réalité par le mot...j'ai trouvé cela formidable.

Au plaisir de vous lire
Cordialement
.

Bonjour

Il y eut l'Histoire revisitée par Frédéric Dard et maintenant voici
la version résumée de Vincendix.
Exercice difficile que de placer toutes ces anecdotes apprises
le plus souvent sur les bancs de l'école.
Et l'auteur s'en tire plutôt bien même si nous frôlons l'indigestion.
Dommage que pas mal de hiatus même permis par la catégorie
entachent ce texte.

Un poème qui se lit avec plaisir nous remémorant quelques passages
de notre Histoire oubliés.

Bonjour Vincendix,

Comme le disait la chanson « Le Lycée Papillon », on n’est pas des imbéciles mais on se mélange un peu les histoires et les cours magistraux. Vous les mélangez astucieusement et avec un indéniable talent qui rend ces énumérations presque crédibles, en tous les cas agréables à lire.

Chacun prend le morceau qui lui parle : j’aime beaucoup l’idée d’une virée en Italie avec François Périer et en cette époque épique l’idée de se faire arrêter par la maréchaussée du côté de Varennes me semble possible pour celui qui aurait, quant à lui, mal rédigé son autorisation dérogatoire.

Merci de cet inventaire.

Etant assez féru d'histoire j'ai aimé cette avalanche, ou ce jeu de dominos de fait historique.

L'écriture en fait quelque chose de plaisant, car l'esprit est là et les évènements ainsi décrit de façon déjanté sont impactants.

Il y a un ton proche de celui des caricaturistes et cette légèreté sur une forme aussi ciselée est plaisante, un poil même jubilatoire...

Merci pour cette lecture

Quelques subtilités que nos jeunes ne percevraient pas, ignorants qu'ils sont, les pauvres, d'une Histoire mal-aimée des programmes scolaires, et que les paroles du lycée Papillon ("Vercingétorix, né sous Louis-Philippe, etc) ne troubleraient pas. C'est amusant.