|
|
Ornicar
28/4/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
En préambule, je veux préciser qu'il m'est toujours difficile d'apprécier ces textes qui s'inspirent d'une oeuvre célèbre, que celle-ci soit musicale ou cinématographique. Je suis souvent déçu du résultat. Ici, de plus, les deux univers se croisent, ce qui au passage ne facilite pas les choses, je m'en expliquerai plus loin.
Ensuite, se pose la question de la légitimité ou de la pertinence du commentaire : faut-il avoir vu le film pour oser et poser un commentaire assorti d'une appréciation ? Et faut-il, dans le même but, "connaître" l'oeuvre du compositeur ? C'est mieux, je le pense. A l'inverse, ignorer tout de l'un et de l'autre est-il un motif suffisant pour ne pas s'arrêter sur ce texte ? Je ne le crois pas, car ici c'est le pouvoir d'évocation des mots, la musicalité des vers qui est en jeu. Pour être tout à fait honnête, je précise donc les conditions dans lesquelles je fais ce commentaire. Je n'ai jamais vu le film. Quant au compositeur, la connaissance que j'ai de son oeuvre et de sa vie, reste très fragmentaire. Dans ce poème, tout d'abord, j'ai un peu de mal à discerner le but que poursuit l'auteur. Célèbre-t-il le compositeur ? Ou bien veut-il rendre hommage au travail du réalisateur ? Au vu du titre ("Malher") et après une courte réflexion, il me semble que c'est le compositeur qui est l'unique sujet de ce poème. Mais la référence à Russell dans la strophe 4 a parasité un instant cette perception. Aussi, il me semble que sa mention aurait pu être évitée. Ensuite, l'ensemble me paraît au premier abord trop "raconté" et descriptif, un peu comme une biographie résumée, sans images et transformations poétiques alors que pas mal de scènes du film versent, paraît-il, dans le symbolisme et l'onirisme d'après ce que j'ai pu en lire sur le Net. Mais n'ayant pas vu le film, difficile de me faire une idée plus précise. Les mots peinent à évoquer la vie du créateur faite de drames et d'échecs personnels. Je retiens cependant de ma lecture, l'accent mis sur les instruments de l'orchestre au premier rang desquels, ce violoncelle aux sonorités graves et profondes, et dont l'apparition répétée esquisse un peu les contours de l'ambiance crépusculaire propre aux symphonies de Malher, souvent longues et aux effectifs pléthoriques. |
Eskisse
9/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Bonjour Vincent,
J'ai trouvé du charme à la construction de ce poème qui entrecroise les parties évoquant le violoncelle et celles qui sont biographiques. Ma préférence va aux premières ( strophes 1 et 2 ) parce qu'elles transmettent bien la transposition de la musique en images. J'aime aussi la déclinaison des sentiments du violoncelle: (Pleure/ gémit/Meure le violoncelle. ) qui lui donne vie. Bref c'est plutôt réussi, pour moi. |
Cristale
9/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Je n'ai pas vu le film, je ne connais pas Malher (un comble pour une amatrice de musique classique), je m'attache à ce que j'ai entendu de la musique d'un poème empreint de la tragédie de ce violoncelle qui pleure à l'horizon du bois, qui gémit au sein des cathédrales, qui meure en pleine partition.
J'entends le hautbois, la flûte traversière, la cymbale, la plainte du violon, le vent, les chevaux, les oiseaux. J'entends la passion aussi vitale que mortelle de ce musicien pour son art, et le don extra-ordinaire qui lui a conféré son talent. Pour ne pas mourir idiote, et combler mes lacunes, j'ai écouté : https://www.youtube.com/watch?v=M3r6u0JcJCU Ainsi que l'émouvant hommage chanté de Catherine Ringer : https://www.youtube.com/watch?v=Un90C_zvrwo Bravo et merci Vincent pour cette poésie musicale et la belle découverte qui s'en suit. Il suffit parfois de quelques mots pour s'ouvrir à de nouveaux univers. L'interprétation de votre poème par la jolie voie féminine sur fond musical est d'une grande douceur. |
papipoete
9/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
bonjour Vincent
sans vouloir vous flatter plus que de coutume, je vous avoue être impressionné par cette composition, que déclame Oxalis ! sans vouloir chercher ce que fit Malher, je me promène à l'orée, puis en plein bois sous des accents de cordes, sous des airs de cuivres, et la cymbale marquant la finale... NB un chant lyrique où je vous imagine, Artiste-peintre vos pinceaux à la main, votre palette ne demandant qu'à offrir ses couleurs dans un tableau flamboyant. la seconde strophe est ma préférée bravo monsieur Marc ! |
Polza
9/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour Vincent,
Je trouve parfois que l’interprétation d’un poème en chanson dessert ce dernier, elle n’est pas à sa hauteur. Ici, c’est complètement l’opposé qui s’est produit avec moi, j’ai trouvé que l’interprétation sublimait le texte. Avec une petite réserve toutefois quand vers une minute et quinze secondes, la musique monte soudainement assez fort dans les aigus. Du coup, durant quelques secondes je n’ai pas bien compris les mots prononcés, mais la douceur est vite revenue et j’ai pu savourer la chanson jusqu’à la fin. J’ai d’ailleurs pensé à Brigitte Fontaine, mais avec une voix moins « abimée » que la sienne. Je ne vais pas vous mentir et faire mon intéressant, je ne connais Malher que de nom. Je m’y suis donc intéressé vite fait. Je savais que son prénom était Gustave, mais il s’écrit sans le E final. Il y aura donc, je pense, une petite révision à faire dans votre poème dans « Gustave reçoit la vie ». Le rythme en alexandrins de chanson est très agréable, il rend la lecture fluide et le poème encore plus doux qu’il ne l’est déjà. « Russel nous l’a montré, une vie de passion » j’ai trouvé ce passage inutile, je trouve qui’l ne se fond pas naturellement dans votre poème. Vous parlez d’instants de vie de Malher (sans aucun jeu de mots), puis soudain, vous parlez d’un réalisateur qui apparemment aurait fait un film sur Malher (c’est ce que j’ai cru comprendre), ça m’a un peu perdu en tant que lecteur, j’aurais préféré rester dans l’histoire qui se déroulait si bien jusqu’à ce passage. Dans l’ensemble, je préfère les trois premiers quatrains, j’aime un peu moins les deux derniers, mais cela n’enlève en rien à la qualité globale de votre poème. |
EtienneNorvins
9/5/2024
|
Le titre m'a induit en erreur : je pensais trouver un hommage - et, comme dans le film de Russel, 'Gustave' ! n'est ici qu'un prétexte...
A peine croit-on saisir quelques allusions à la Première Symphonie dans les 3 premières strophes - mais cela reste si vague... Les deux dernières se perdent dans du biographique lui aussi très flou... Le tragique malherien - jusqu'à la démesure - est ici absent... Alors pourquoi Mahler ? - sans doute à cause du film de Russel, qui tombe dans le même travers - et sans doute est-ce parce que la musique de Mahler a été capitale dans mon existence je ressens ici aussi comme une trahison. Je m'abstiens donc d'apprécier puisque ... je n'apprécie pas du tout, mais que cela est intensément subjectif. |
Provencao
10/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Vincent
J'ai été sous le charme de votre poésie, qui plus est Mahler est pour moi ce musicien hors pair avec cette immense tendresse au monde... J'ai beaucoup aimé ce poème, et en dévoilant : "Gémit le violoncelle, au sein des cathédrales Nous suivons son chemin, il découvre le Graal Au fond de ses angoisses, Gustave reçoit la vie, Son âme capte l’amour, message à son génie" le chemin en leur être, l'amour en son être là....instauré le message qui est aussi un lien que la musique habite. Belle lumière de l'intuition , où la mélodie se montre elle-même, une lumière de vérité, celle dont nul ne peut se cacher. La vie de Mahler nous offre l'idée du considérable, de l'éther. Au plaisir de vous lire Cordialement |
ALDO
9/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
Bonjour Vincent, je salue votre folie puisqu'elle est douce !
Chanter celui qui a fait chanter la terre ! Je n'aurais pas osé sachant ma voilure trop mince pour le vent trop fort, trop sombre. Mais vous avez regardé très haut et cela mérite un instant...un commentaire... Peu connu, mais un testament , l'Adagio de la dixième symphonie, inachevée. C'est un sommet romantique, une neige dont rien, jamais, ne pourra nous réchauffer. Peut-être nous faut-il oublier les biographies, les films, les prismes et les biais Simplement écouter l'Adagio de la dixième et recommencer... Votre folie, puisqu'elle est douce, est belle. Bravo |
Vincent
10/5/2024
|
|