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Poésie libre
Vincente : Ce qu'elles me disent…
 Publié le 10/11/21  -  8 commentaires  -  751 caractères  -  217 lectures    Autres textes du même auteur

À ma petite féline.


Ce qu'elles me disent…



Comme tes petites oreilles me parlent…

elles sourdent de ta voix corallienne

à l'instant où bruisse l'onde
elles s'épointent ventilent tournicotent s'emparent
et aspirent le fugace trait




puis soudain !
relancent leurs narratives inspirations

alors ton œil s'émotive
agrée quelque instillation
complice…

les voici qui dansent au gué de ton émoi

coquillages aux nacres ombrées
aux sonances immenses
elles fusent et m'amusent de leurs gestes diaprés

ô siamoises sœurs
dessin d'un joli cœur



sais-tu combien elles me ravissent
ces virgules lutines ?

tiens !… je vais les croquer


 
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   Gemini   
3/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Nul doute que le sujet saura attendrir bon nombre de lecteurs.

Il y a une sensation de fraîcheur à la lecture de ce texte, tendre, joueur et admiratif des oreilles d"une chatte. Il a des allures de blason.
Avec des oreilles qui "parlent", des oreilles "sourdent", qui "dansent au gué" (vive la rose ?), oreilles de chatte "siamoises", oreilles belles à croquer.

Texte assez visuel aussi avec, dans sa découpe très aérée, un grand nombre de verbes qui peignent les mouvements des deux sujets.

J'ai relevé par contre ce qui me semble être une erreur de syntaxe "s'emparent" sans de, et peut-être des néologismes avec "s'émotivent" et "sonances" inconnus au catalogue officiel (le mien).
J’ai un doute aussi sur le sens de "s’épointent" qui signifie devenir moins pointu, alors que la phrase semble indiquer le contraire (en tout cas, j’aurais bien vu l'animal tendre l’oreille à ce moment-là).

Malgré cela, et c'est la chose principale, l’auteur fait passer son émotion.
Je sais ce que je regarderai en premier sur le prochain chat que je croiserai.

   Queribus   
5/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un poème plein de charme et de douceur dans une époque agitée, voilà qui ne peut pas faire de mal. J'ai aussi beaucoup aimé l'écriture très moderne mais aussi aérée) qui se laisse lire facilement et volontiers avec des "lignes" courtes et pleines de poésie: "Comme tes petites oreilles me parlent, ""elle s sourdent de ta voix corallienne", ""alors ton eil s'émotive", "les voici qui dansent au gré de ton émoi", etc.

En conclusion, que du plaisir à vous lire de bon matin..

   papipoete   
10/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Vincente
Je te regarde mon petit chien, et là tes deux oreilles semblent parler, alors que toi tu ne sais qu'aboyer !
Elles ne restent jamais immobiles, comme pour me dire en langage des signes, que tu es heureux, as envie de jouer, ou bien meurs de faim... y'a pas si longtemps que t'as mangé !
NB un texte dont j'envie la parution ( ne suis pas jaloux pourtant ), car je fis un portrait dernièrement sur ma petite Maddy, ne pouvant être que craquant, mais dus tomber ce jour-là sur qui d'un chien ne s'émut point !
Tant pis, sa maîtresse est ravie ; comme l'auteur devant ces signes amusants ( on ne peut pas bouffer que du Zemmour... ), je me laisse attendrir par ces joies toutes simples, quand auprès de ce compagnon l'on redevient enfant !
" au gué de ton émoi "... ne faut-il pas lire " au gré... "

   Anonyme   
10/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Vincente,

Manque plus que la photo de votre chatte ronronnant sur votre giron :)
En cette année de bicentenaire baudelairien, je ne peux que me réjouir de ces « correspondances » poétiques qui bonifient cette personnalité féline déjà bien pourvue de contrepoints polyphoniques. Voilà une chatte qui ne fait pas la sourde oreille.

Oui, quelle belle correspondance intimiste dans la magie endiablée de ces oreilles (elles s'épointent ventilent tournicotent s'emparent et aspirent le fugace trait) qui semblent s’élever et jouer au-dessus de l’onde corallienne (ah ce bruissement ronronnant où la chatte raconte ses inspirations félines…).
Et si on a pensé à se payer le dictionnaire Vincente, alors on apprendra à émotiver l’œil d’une chatte et à devenir fou - tel Ulysse attaché à son mât pour goûter aux chants inexorables des sirènes – comblé des sonances immenses de ses coquillages nacrés. Baudelaire et ses chats, décidément…

Cette fantasmagorie trouve son épilogue dans la magnifique métaphore du cœur dessiné par les deux oreilles de la chatte, pour celui qui veut bien faire le dernier petit effort poétique de les rapprocher. Un joli pendentif. Je regrette juste le mot « dessin » dans le vers (dessin d’un joli cœur), qui explicite inutilement le trait du poète.

Un poème riche, comme si certains mots évidents avaient manqué dans les dicos des ploucs :), Larousse ou Littré, mais qui semble pourtant avoir été écrit au fil de la plume. J’aime ne pas sentir le poids de l’élégance.

Le seul reproche que je pourrais lui faire, c’est peut-être la disposition parfois trop libre des vers, dans laquelle il me manque d’entendre plus souvent « bruisser l’onde » régulière du ronronnement félin. C’est que je suis un homme confortable :)

Bellini

   Pouet   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut,

serait-ce un félin de l'océan, symbole de liberté, d'aventures, d'immensité, de ressac, de perpetuel recommencement? D'un bord de mer au sort d'aimer: la liberté de cet amour inconditionnel en réciprocité malgré l'indépendance et parfois l'indifférence supposée de nos compagnons les chats, cette perpétuelle quête d'aventures comme s'ils se fondaient dans le pelage tigré de quelque cousin du tigre du Bengale, ce quotidien renouvelé avec son lot de caresses, de surprises, d'attendrissement...

Beaucoup aimé ces oreilles formant un coeur à l'instar d'un cartoon, d'une BD du sensible et de l'instant. Aussi ce début, avec "parlent" puis "sourdent" jouant délicatement sur la polysémie, avec ce titre et ses oreilles qui murmurent au coeur...

Beaucoup aimé l'ensemble de cet hommage empli d'un particularisme touchant pourtant à la diversité de nos émois, et eux...

   Cyrill   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
et ce que me dit à moi ce poème : c’est aérien, vaporeux et plein de tendresse.
On imagine la difficulté à saisir le tempérament d’un félin, de son chat. J’en ai un aussi depuis des années et c’est toujours le même mystère, insaisissable.
C’est ce que je ressens ici, dans ces vers. Ça passe par les oreilles et leur labilité, j’ai l’impression d’une tentative de communication qui échoue toujours un peu. Le chat reste chat, incompréhensible, mais joliment croqué, avec des inspirations douces et légères :
«coquillages aux nacres ombrées », « gestes diaprés », « virgules lutines », par exemple.
Tout un langage félin qui est ici capturé dans des instants toujours fugaces.
Elle s'appelle Féline ? La mienne, c'est Mouche !

   Eskisse   
11/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Vincente,

J'ai aimé le lien entre l'aspect sonore du poème et le focus sur les oreilles du chat; le texte est comme une caresse de sons que vous lui feriez. Chaque mot est choisi pour évoquer la légèreté et les inventions sémantiques sont comme un amusement réciproque.
J'aime beaucoup le vers "Les voici qui dansent au gué de ton émoi" que je trouve très poétique. Comme une évocation lointaine du saut de chat utilisé en danse.

   Vincente   
12/11/2021


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