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Corto
28/3/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce "silence" a un contenu d'une grande richesse.
Chaque mot, chaque vers produit une évocation nouvelle, en explorant ce silence enveloppant "Une grâce en instance". Des interrogations viennent combler des interstices improbables: "Serait-ce la langue de la mort ?" ou: "Ce silence serait-il le lieu Du lien présent prégnant de l'âme", ou encore "Serait-ce une chance Que d'entendre ce souffle". La densité extrême de cette évocation se poursuit avec "Ce serait une parole soulignant l'envie inassouvie". Le final "Accueil de l'écueil… du néant" semble suggérer un lien entre silence et néant. Faut-il comprendre que ce silence a vaincu le néant ? Bravo pour ce texte sur un sujet essentiel même si en saisir toute la richesse est un peu ardu. |
BlaseSaintLuc
8/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Eh bien, que de questions !
je viens de prendre un coup de "point " dans le bide, je suis estomaqué. Est-ce de la poésie ? Oui, cela est possible dans un espace en suspicion. Je suis donc quoi quoi comme un canard sans plumes Plus sérieusement, je trouve l'exercice réussit, un beau langage pour une question en suspend, même si je prends l'air détaché du point, je suis sensible à l'écriture Merci |
Provencao
24/4/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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"Ou le simple signe en point d'orgue
D'un pas figé vil et vain Qui dépasse mon cri et Menace mon chant du déchirant oubli" J'ai beaucoup aimé ce silence presque ravageur plus chargé de sens que n'importe quels mots, n'importe quelles paroles. Belle composition de ce vide ahurissant de cette trace quand passe le temps...en absence en abandon. "Latence de l'ailleurs d'ici Béance berceau Accueil de l'écueil... du néant" Serait-ce un recueil de l'âme? Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
24/4/2019
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bonjour Vincente
voilà le genre de texte que je ne sais commenter, car mes neurones s'emmêlent comme le fil d'une ligne de pêche, accrochée à une souche invisible ! Je ne comprend pas votre trame, mais comme elle est délicatement écrite, je ne peux la condamner à une mauvaise note ! aussi, je la laisse apprécier par ceux qui en trouveront les clés... |
Davide
24/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Vincente,
On sent toujours chez l'auteur, dans ses publications et commentaires, cette délicieuse et louable volonté de décortiquer, d'aller au fond des choses, d'en extraire l'essence. Quel exercice périlleux que de partir ici à l'exploration du silence, ou plutôt de "ce" silence, celui qu'on écoute sans entendre (ou l'inverse). Loin d'être hermétique, ce poème nous invite à une immersion, par infraction, la nuit, dans un musée. Sur nos pas, plein de peintures se succèdent, toutes ont la même force, la même prégnance, éclairées par un clair de lune hypnotisant. Tout m'interpelle, de cette "grâce en instance" subtilement trouvée jusqu'à cette "langue de la mort", en passant par ce "point d'orgue". Du silence intérieur au silence extérieur, jusqu'aux multiples métaphores (de la mort...), le silence est omniprésent dans nos vies. N'oublions pas de dire que cette forme libre est joliment musicale, riche d'échos de sonorités, d'un savant mélange de strophes courtes et longues, de vers courts et longs. La lecture a été pour moi très agréable. Un bel hommage à celui dont il suffit de prononcer le nom pour le briser. Alors, taisons-nous et relisons ce poème... dans nos têtes. J'ai beaucoup aimé ! Merci du partage, Davide |
Lebarde
24/4/2019
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Vincente
Ce type de texte et de réflexion sont totalement inaccessibles à ma cervelle qui n'est pas capable de porter un jugement circonstancié. J'essaie d'évoluer un peu et d'apprendre à percevoir le subliminal mais c'est sans succès jusqu'à maintenant. Je laisse le soin à ceux qui y sont sensibles de faire les commentaires et de donner les appréciations qui conviennent. Par ailleurs je ne suis pas touché par la poésie libre ... alors bon!! Je m'efface. Dommage. Désolé pour ce non commentaire. |
STEPHANIE90
24/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Vincente,
vraiment originale la trame de votre poésie et le découpage de vos strophes. Un fond un brin flou et obscure, mais il est tellement fourni ce silence qu'il laisse des traces en passant. Ma partie préférée : "Par elle se dirait du passé L'étendue du présent espéré Et de l'avenir la peur effacée Ainsi irait errant Le silence... d'une vie partie se reposer" Quand à votre vers final ; il clôt avec brio votre poésie. Bravo ! J'aime beaucoup, évidement... Une belle façon de poétiser la mort et surtout une vision vivante. StéphaNIe |
Anonyme
24/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Tenter de définir le silence, et en donner une analyse, est une entreprise ardue.
Ici, je la trouve assez réussie ; personnelle certes, mais avec des images précises qui font que le lecteur adhère à ces propos. " Une bande passante enlaçant le vide Du corps sans vie De l'homme qui ne s'endormira plus Laissant ses yeux gisant dans le regard lointain " un passage que j'apprécie, entre autres. " Serait-ce la langue de la mort ? " " Ainsi irait errant Le silence... d'une vie partie se reposer " Une poésie riche qui implique que l'on prenne du temps pour sa - ses - lecture-s. |
Anonyme
24/4/2019
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Bonjour Vincente,
Les chemins de Compostelle, à côté, c’est comme marcher sur l’eau. Vous avez une des voix les plus détonantes d’Oniris. Je suis chaque fois heureux de la retrouver, non pas comme un moment du néant que vous décrivez, mais plutôt comme une façon d’alimenter mon propre vide intellectuel. A vous lire je me dis que j’ai raté ma vie. J’estime à 75% le niveau d’incompréhension de ce que je lis sur Oniris et qui me fait largement décrocher des commentaires. Avec vous l’étiage atteint 90% et bizarrement, c’est cette gourmandise additionnelle qui me fait y revenir pour un instant. Car votre réflexion semble profonde, et comme elle n’est pas polluée d’une spiritualité bon marché, je me dis que ça vaut le coup de creuser… à la fois vos intentions et mon ignorance. Si j’ai bien compris (oh le fanfaron, on se calme !) vous voulez mettre en musique le silence en nous fournissant la portée, mais en nous laissant le choix de la clé. Celle du Sol me semble avoir les pieds trop accrochés à lui-même, trop bouseux dirait l’élite. J’ai donc essayé de m’élever un peu en choisissant une clé de Si, du genre : Si j’avais un cerveau… Cette clé de Si n’existe pas et donc c’est celle qui convient le mieux pour toutes les fausses notes de ma compréhension. Le début me démange déjà : « Ce trait calligraphiant la béance du néant » Je me mets à espérer qu’il ne soit pas le signe précurseur d’une hyperbolite aigüe. Le néant occupant dit-on l’infini, dire qu’il est béant me le rend à l’inverse plus modeste, ce trait calligraphiant alors la bouche d’un néant qui s’ouvre et se ferme. Il serait trop long de commenter mes errances. Je retiens que vous évoquez des silences de vie : « Un suspens Une grâce en instance Une respiration Un abandon ? » et des silences de mort : « Ou le simple signe en point d'orgue D'un pas figé vil et vain Qui dépasse mon cri et Menace mon chant du déchirant oubli ». J’évite volontairement de les recopier en vers, car je connais des auteurs de prose qui écrivent comme vous. J’aurais beaucoup hésité à choisir la catégorie. Vous proposez, toujours sous réserve d’un simple froissage de tôle de mes neurones, que nous établissions dorénavant notre généalogie en indiquant nos zones de néant (nos passages à vide pour les bouseux). J’aime beaucoup cette idée, ces trois dernières petites strophes qui décrivent ces cases chiches de nos silences. Il ne me manquait pas grand-chose pour aimer passionnément ce texte, mais la strophe de la bande passante m’a découragé, idem pour celle du dialecte nihiliste, idem encore pour celle de la sénescence. Trop déclamatoires avec leurs participes présents, trop didactiques (heureusement, la bande passante sur Wikipédia est encore plus compliquée), trop prosaïques à mon goût. En vous lisant j’hésite souvent entre un total respect pour votre façon d’aborder les contours de l’âme humaine, et j’avoue un peu de frustration de ne pas pouvoir y goûter comme je l’aimerais. Il me faudrait peut-être cheminer par quelques auteurs plus abordables qui seraient une passerelle jusqu’à vous. Mais soyez sûr que j’en redemande. FrenchKiss dans le confort de son néant |
leni
24/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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le silence est d'or!!!ou ou
c'est un simple point d'orgue la sénescence signifiant cessation le silence d'une vie partie se reposer mais chantait MOULOUD Tu n'es qu'un maillon de la chaine CHACUN peut donner un sens à ce silence A chacun de jouer à allumer un dernier feu follet MERCI VINCENTde nous faire réfléchir Mon salut amical Leni |
Myndie
24/4/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Vincente,
Quel foisonnement dans ce poème ! Quelle richesse dans l’exploration du tréfonds de l’âme ! Associer le silence à la poésie, sans doute le langage qui fait le plus appel à la puissance sonore des mots, il fallait y penser. C’est en écoutant vos vers qu’on mesure le talent du poète : réussir à peupler de ses mots l’ espace, la « béance » déployée par le silence. Car vos vers parlent à voix haute, portés par leurs assonances (en ens-e/ance) et leurs allitérations (en r (irait/errance) en b (berceau/béance) et en s particulièrement évocatrices celles-ci du « souffle » qui « siffle ». Quel sens a donc ce silence, antithèse de la parole et qui pourtant ici laisse fuser ses sifflements comme autant de clameurs ? Angoisse existentielle qui exsude des interrogations, peur de l’oubli, du futur ou de la mort, tout est ici habilement suggéré par le rythme fiévreux et la longue plainte qui le parcourent le texte: « qui dépasse mon cri et menace mon chant du déchirant oubli » et par des formulations concises, pleines de classe et qui claquent comme des aphorismes : « la langue de la mort » « convertissant l’absence en éloquence abasourdissante et absurde » « Accueil de l’écueil du néant ». J’ai adoré. myndie, pas sourde |
senglar
25/4/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Salut Vincente,
DE HAUT VOL... Je vais essayer d'être à la hauteur mais là c'est difficile. Lol... C'est très très fort Vincente. Très Très... Bon désormais je saurai que mes acouphènes signifient le vide qu'il y a en moi et qu'ils sont en même temps, d'une certaine façon, mon immortalité ! Le poème pointe du doigt la béance de toute existence... Un graphe peut-il « signifier » l'absence d'une existence ? Un graphe peut-il « signifier » le silence d'une vie ? Une trace peut-elle avérer une non-trace ? Mais qu'ont-ils donc tous à vouloir être immortels ?... !... N'a-t-on pas suffisamment d'académiciens en France et suffisamment d'académies... ;) Ton poème m'a fait penser au livre extraordinaire d'Alessandro Baricco , « Océan mer », extraordinairement poétique, peut-être le plus beau roman que j'aie lu où l'un des personnages, un peintre, se rend chaque jour sur la plage pour tenter de reproduire sur la toile la ligne d'horizon et chaque jour nouveau il recommence un trait, le trait insaisissable de ce même horizon où la mer se confond avec le ciel. Ce trait, Vincente, c'est le deuxième vers de ton poème « Cette trace qui s'efface comme passe le temps » Est-il possible de reproduire l'horizon sur une toile ? Est-il possible de reproduire ce qui finalement est une absence ? Bien sûr pour illustrer ce propos je pourrais cite bien d'autres vers mais je ne le fais pas, ils sont ou trop inspirés ou trop formellement beaux. Déjà que je viens d'en abîmer un... Vanité du NOM bien sûr mais je ne crois pas au silence. Tout bruisse autour de l'homme qui aimerait bien se faire entendre dans un monde océan cacophonique avec toutes les échelles de bruitage. Il n'y peut rien ce pauvre homoncule. Vanité du SENS bien sûr l'homme est un NON-SENS qui ne pourrait cependant pas ne pas advenir, ne pas exister, mais dont l'existence ne se justifie pas. Elle est une suite de... nécessaires et suffisants... une finalisation sans finalité. Le grand et seul problème de l'homme est de se croire intéressant. Il faut qu'il tergiverse... Pourquoi ne se contente-t-il pas de vivre sans vouloir se distinguer, à vouloir laisser une trace, un signe, un graphe, un idéogramme tandis que la seiche qui est un encrier ambulant se contente de mourir dans un soupir qui est un rôt alors que le pêcheur l'assomme. C'est pourquoi seuls comptent les clowns qui pleurent – TheDreamer vient d'en faire état – et ceux qui ne se prennent pas au sérieux, LES POETES ! Doit revoir ses essentiels, l'homme ! Merci à toi pour ce questionnement lyrique ! Vais pas faire une dissert' hein ! Lol :))) Senglar de Brabantie |
Pouet
25/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
j'ai d'abord cru - notamment à cause ou grâce à la présentation du texte- qu'il s'agissait d'une réflexion concernant les points de suspension, de ce qu'on peut y mettre de notre imagination, de nos envies, de ce qu'ils laissent entrevoir, de leur silence plein de promesse, d'ouverture d'esprit et de sillons à combler. Trois petits cailloux semés sur les chemins du possible. Puis, le texte a plutôt tourné me semble-t-il du côté de la métaphysique, pourquoi pas de la recherche d'identité, d'une conscience apatride, de la vacuité de l'existence, et -allons y gaiement- d'une vie avant la naissance. Bon je m'emballe. :) Mais finalement - l'écriture comme trace de vie, une vie existe-t-elle sans trace écrite - semble être (pour moi) la piste d'interprétation possible du texte. En tout cas, bien évidemment, un texte que l'on ressent chargé de sens, cultivant le mystère mais pas l'hermétisme pour l'hermétisme, cherchant son propre langage, un funambule existentiel en équilibre sur la faille vivante de la parole, comme "ce trait calligraphiant la béance du néant". On le voit, j'ai tissé mes propres nervures de compréhension et peut-être suis-je passé à côté du silence, sans l'entendre. Preuve que l'exercice est réussi... |
sourdes
25/4/2019
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Bonjour VINCENTE
Magie de ce texte qui a l’ambition, savamment poursuivie, de nous faire entendre le silence grâce à des assonances et allitérations resserrées autour des sons qui évoquent le vent, le sifflement, l’ampleur des souffles articulés par des matériaux consonantiques simples et efficaces. Nous sommes conduits jusqu’au point de bascule du sens, des sens, aux portes de la mort, mais aussi de la vie et peut-être de l’immortalité. Alors à ce point de bascule à la limite du néant, c’est-à-dire l’indicible, les sensations corporelles et spirituelles sont précises et nous retiennent avant le vertige : « Serait-ce une chance Que d’entendre ce souffle Qui siffle au creux même De l’oreille devenue sourde ? » Et le vertige est celui du temps, à l’instant de son effacement…momentané! « Par elle se disait du passé L’étendue du présent espéré Et de l’avenir la peur effacée. » Ici l’expression littéraire, la virtuosité stylistique propre à l’auteur, viennent bousculer la pensée, la sienne certainement, la mienne à coup sûr. Basculé et bousculé, ainsi je me tiens à la fin de votre lecture, désormais mon silence sera sans doute peuplé du vôtre. Vous avez sur ce sujet difficile réussi, me semble-t-il, à vaincre quelques résistances de la langue. Belle continuation. Sourdès |
jfmoods
25/4/2019
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Les 2 premiers vers, de 14 syllabes chacun, présentent la douloureuse problématique de l'écriture et de la mort (assonances et allitérations obsédantes : an, asse, images de l'abîme qui s'ouvre : "béance", "néant", "s'efface").
C'est d'abord, des vers 3 à 28, un questionnement fermé qui se déploie ("Serait-ce" × 2, "serait-il"), posant une palette d'hypothèses, s'efforçant d'arrimer des mots à l'énigme du sens. Les 4 dernières strophes, en une sorte de basculement de la perspective ("Ce serait"), fixent, comme un appel du pied, l'horizon d'attente du poète ("s'honorerait", "se dirait", "irait"), son espoir secret : ouvrir la perspective d'un héritage ("le refus de n'être finalement qu'un nom", "une case chiche / Pleinement remplie sur un arbre généalogique"), dessiner l'apaisement final d'une existence ("une vie partie se reposer", "Béance berceau"), offrir un comblement par lequel le temps ("passé", "présent", "l'avenir") puisse doucement se dénouer. Merci pour ce partage ! |
Vincente
26/4/2019
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Anonyme
10/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Vincente,
On déambule dans ''ce trait calligraphiant la béance du néant'' au rythme des sons en ''ss'' qui accentuent, du début à la fin, le côté susurré des réflexions du poète en un monologue introspectif, à mi chemin entre le rêve et l'évidente réalité. Des questions sont posées comme autant d'étonnement de choses que l'on sait de longue date... ''Le silence... Latence de l'ailleurs d'ici. Béance berceau. Accueil de l'écueil... du néant.'' Tout est dit de ''Ce silence'' avec un grand réalisme et une belle clarté, et il est aisé de suivre le poète dans les méandres de notre condition humaine. Il y a un côté profondément cérébral dans cette réflexion qui flirte avec une poésie trop maitrisée pour être vraiment libre à mon goût. L'ensemble donne l'impression que sous le lisse travaillé avec ferveur et méthode, couve un feu qui ne demande qu'à s'épanouir davantage encore afin d'apporter ce petit grain supplémentaire de folie, qui m'emballerait jusqu'au passionnément. J'attends avec impatience ce ''débridage'' qui couve et ne demande qu'à exploser en mille feux multicolores ; le néant vaut bien cela. :)) De toutes façons cela ne pourrait pas en être autrement.:)) Merci infiniment pour le partage. A te relire, Vincente. Cat |