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Poésie en prose
Vincente : Cette langue d'eau
 Publié le 12/02/19  -  14 commentaires  -  2000 caractères  -  263 lectures    Autres textes du même auteur

Transparences...


Cette langue d'eau



C'est une sorte d'épouvantail évanescent dont « l'évadescence » déliquescente s'affirme sur la rétine de mon cerveau, comme pour représenter par sa présence une montrance exagérée, une montagne d'évidences.

C'est une logorrhée cérébrale qui, sans se prononcer, s'agite à mon insu, et déverse sa litanie. J'entends bien ce qu'elle n'a rien à dire. Sans cesse je m'en soucie.

Je vois dans l'absurde de ma situation, de ma pensée débridée, toutes ces choses qui m'interpellent. Je vois ainsi ce moulin à paroles qui parle de se taire, puis se taisant me suggère : suis-je maudit, si tendre et pris, épris de tendresse infinie ? Et ce message qui me traîne et détale au dédale de ma nuit, nuisance lumineuse, fulgurance de traits d'esprit, éclairs griffant des échappées écartant les lignes de pluie ? Laisse-moi dormir dans ce lit où je m'évertue, laisse-moi me reposer au point de fuite de mes méninges dans mon sang, je veux reposer en cette frontière à la lisière de l'appui, ce puits qui me consent.

Ce sont des mots qui se parlent, qui se tiennent, signifiant dans l'unisson. Des mots sans voix ni loi mais débordant de volonté et de disance. Des mots qui sous couvert de découverte franchissent la pensée et dépassent les bornes de la crédulité, de la crédibilité. En torrent ne discernant la boue et l'eau pure, l'alluvion et l'allusion, l'amont et le versant, ce ne sera que par le plan blanc et patient de la page qu'ils trouveront le calme, leur destination idéale. C'est bien dans ce deuxième temps de la dévolution que se cache et se déclare la force du parler en langue d'eau, que se décante la charge brouillonne de la bouillonnante déferlante d'eux ; jusqu'à produire par cet épanchement, un fluide de plus en plus pur, peut-être même si pur qu'il en sera transparent.

C'est le risque de la logorrhée de n'être qu'un vent.
Un vent résurgent dans l'air fuyant.
Un souffle ou une peine.
Une veine certaine
De son sang.


 
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   lucilius   
27/1/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Cette logorrhée cérébrale joue bien son rôle dans l'épanchement de l'absurdité et l'extraction des mots pour ne rien dire. Malheureusement pour l'auteur, je n'en suis pas adepte, y trouvant plus d'opacité que de transparence.
Visiblement, pour moi, le vent n'a pas soufflé dans le bon sens.

   INGOA   
30/1/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Cette langue d'eau est d'une limpidité dans laquelle il est très facile de se noyer, chaque définition se perdant dans une autre. C'est surtout une langue très volubile et riche en non-sens, qui a la particularité de me hérisser le poil de la première à la dernière ligne. Si c'était vraiment le but recherché, alors un grand bravo ! Mais j'en doute fort.

   Corto   
12/2/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Ecrire un tel texte est évidemment prendre un risque.

Lao Tseu ou un autre a dit "Le silence est d'or".

Ici on relève: "C'est le risque de la logorrhée de n'être qu'un vent".

Sans façon, merci.

   senglar   
12/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Vincente,


Où l'auteur se prend au jeu des mots par le jeu des assonances..., en se laissant aller parfois à l'écriture automatique..., en générant des mots qui se ressemblent..., en se servant de l'accumulation..., etc..., et où je me suis laissé prendre, après avoir voulu être récalcitrant, à un certain jeu hypnotique, une certaine fascination.

Je pense qu'il n'est pas évident de vouloir produire de la poésie en prose. J'ai relevé ici quelques bonheurs d'écriture "...lignes de pluie... langue d'eau... ..." ; je ne m'attarde pas à recomposer le processus de création me contentant du rôle de lecteur en me disant qu'il y a du bon le plus souvent, du moins bon, certaines facilités de temps à autre.

J'ai bien aimé les cinq lignes de la fin. Je me serais cependant méfié du mot "vent", polysémique comme vous ne l'ignorez pas (lol), à remplacer peut-être ?

Impressionnante logorrhée :)

Senglar

   papipoete   
12/2/2019
bonjour Vincente
" c'est le risque de la logorrhée de n'être qu'un vent ", put écrire l'auteur en préambule de cette prose, qui passe sous mes yeux tel une bourrasque...ne laissant derrière elle aucun souvenir tant elle emportait tout sur son passage !
Je suis désolé pour la plume du poète qui ratissa large l'univers cérébral !

   Anonyme   
12/2/2019
Sincèrement désolé, Vincente. Vous êtes un fidèle commentateur de mes textes, j’aurais tellement voulu y mettre la même application… Malheureusement, mon cerveau n’est pas adapté à ce monde poétique-là. J’aurais tant voulu, non pas comprendre, mais au moins me glisser, ne serait-ce que le temps d’une phrase, dans votre écriture automatique… S’agit-il au moins de cela ?

Qu’ai-je compris ? Que la langue d’eau est une langue où les mots partent dans tous les sens, à la manière de l’eau qu’on ne sait pas retenir. Une logorrhée dites-vous ? Moi j’y vois les « borborygmes du courant de conscience » chers aux personnages de Joyce dans Ulysse, où dans une phrase logique du récit viennent se mêler des pensées instantanées et hachées, de brefs messages notés par le cerveau…de significatives associations de mots, des attractions verbales dans l’esprit de celui qui pense.
Peut-être votre texte joue-t-il de ce registre. Je vois dans cette langue d’eau une définition et un développement de ce qu’est le courant de conscience chez l’individu

Voilà, Vincente, je ne sais pas le dire autrement.

FrenchKiss
Inconscience manifeste

   Anonyme   
12/2/2019
La première lecture m'ayant totalement dérouté, j'ai voulu m'attarder sur ce texte.

Je me suis donc documenté sur les diverses aphasies pouvant survenir ; ainsi, ai-je retenu celle-ci :
<< L'aphasie de Wernicke, affection neurologique du cortex d'un hémisphère cérébral, qui se traduit par la perte de la compréhension du langage et du sens des mots. Dans ce cas, le malade déforme les mots, emploie un mot pour un autre. Parfois, le langage se transforme en un véritable jargon totalement incompréhensible pour autrui, sans que le malade en ait conscience. >>

Ce trouble me semble correspondre à ce que vous tentez de faire ressentir avec ce texte qui peut, au premier abord, paraître incohérent.
Mais justement n'est-ce pas là votre façon de traduire cette incohérence relative à ce trouble du cerveau ?

Par contre je n'ai pas saisi la relation d'avec le titre.

N'étant pas sûr de cette analyse je ne mets pas d'appréciation.

   Queribus   
13/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'avoue que cette langue d'eau ne m'a guère rafraichi et m'a plutôt embrouillé le cerveau toutefois ces mots qui s'enchainent les uns après les autres ne manquent pas d'un certain panache dans leur succession. Excusez-moi mais je suis insensible à ce genre d'écrit ;continuez quand même d'écrire de la façon dont vous l'entendez, c'est là qu'on devient le meilleur.

Bien à vous.

   leni   
13/2/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut VINCENTE
ce texte un amalgame d'idées est l'image de ce qui se passe
quand on lâche les brides du cerveau Pour moi c'est donc un écrit débridé dit sur le divan d'un psychanalyste où l'on exprime tout ce qui se bouscule aux portillons des neurones et là même les lapsus sont significatifs Les références au vécu sont burinées comme la dans la pierre de ROSETTE à CHAMPOLION La clef de ces songes possiblement appartient à un fou qui a la maladie du psychiatre d'oniris Untel ou d'un autre POUR moi il est atteint de la maladie de VINCENTE Et il vient se soigner chez ONIRIS Oui sur le divan d'Oniris
C'est fortiche j'ai beaucoup apprécié Salut AMI LENI

   Vincente   
15/2/2019

   Eki   
16/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
L'auteur nous représente cette langue d'eau suintante qui s'immisce comme une perception frontale...
Les pensées dévalent avec le choc de leur confrontations...

Pas de bruit, de chant sur cette trajectoire mais le son déferlant d'une cascade de mots...

On frôle la science cognitive ici...Vous abordez la conscience, sa perception au fonctionnement de la pensée...

Ce n'est pas le langage poétique que je préfère mais j'ai trouvé un intérêt à vous lire.

Je reviendrai vous lire.

Eki sans concept intentionnel

   Amandine-L   
18/2/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Vincente

Je ne suis pas une adepte de la poésie en prose, mais là je suis séduite par la liberté qui se dégage de ce texte. J’ai l’impression de voir la langue se libérer et à travers elle, les mots qui se bousculent dans nos têtes ont droit à leur écriture, plus ou moins transparente. La lecture de ce texte, est pour moi comme l’exploration d’un univers, une jouissance peu habituelle.
J’ai perçu cette logorrhée, même si elle n’est pas livrée telle qu’elle. Est-ce seulement parce que vous ne vous astreignez pas à respecter des règles poétiques ? Ou est-ce le fond de votre propos qui ne s’arrête pas à une présentation simple et intangible ? Cette logorrhée est exprimée par vos mots, des mots qui « dépassent les bornes de la crédulité, de la crédibilité », la « pensée débridée », vous utilisez aussi les mots « logorrhée », « déverse », « montrance exagérée », « fulgurance », « des échappées », « bouillonnante déferlante ».

Pour moi, cette logorrhée est comme un vent de liberté. Je suis devant une liberté de mots, dont vous avez conscience ; cet « épouvantail », logorrhée qui « n’a rien à dire ». On peut effectivement avoir peur face au désordre que représente la logorrhée, mais vous trouvez une autre destination que la fuite, la « destination idéale », la page blanche.

Je perçois aussi le plaisir d’écrire à travers les jeux de mots « si tendre et pris, épris de tendresse infinie », « détale au dédale de ma nuit, nuisance lumineuse », « à la lisière de l’appui, ce puits qui me consent », des mots « sous couvert de découverte ».

Vous portez de l’intérêt à ce grouillement instinctif sans pour autant le prendre trop au sérieux. Cette « langue d’eau », cette pureté risque d’être transparente, de n’être rien ou si peu, mais cela vient de soi de « son sang » ; « tout ce qui surgit en moi est encore moi », on ne peut le nier.

J’aime la forme mais aussi le fond, le thème de ce texte ; Cette « fulgurance », cette « échappée » qui se traduit ici par la logorrhée ne serait-elle pas un élément essentiel de la création artistique ?

Au plaisir de vous lire.
Amandine-L

   hersen   
21/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La poésie en prose est très difficile et le risque est de la noyer.
Ce qui t'arrive un peu ici, je pense que tu t'es un peu perdu.

Si je suis d'accord avec le fond, je pense que la forme aurait gagné à être peut-être plus concise (même au regard du sujet, justement au regard du sujet) et à nous laisser un peu respirer.

Mais je ne me sens pas trop légitime non plus pour en parler, mes proses sont souvent refusées !

   Jocelyn   
18/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Personnellement j'ai fait une agréable lecture. Pourquoi devrait-on avoir quelque chose à faire comprendre pour écrire une poésie ? L'important pour moi reste l'expression de ce que l'on ressent à l'instant et j'ai ressenti cela en lisant que l'auteur exprimait une tension, une pulsion interne d'émotion et pour peu que l'on fasse un effort de le sentir sans d'abord chercher à le comprendre, on pourrait, dans cette lecture, partager le même sentiment ou ressentiment que l'auteur...


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