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Geigei
23/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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C'est poétique.
"À peine une déchirure puis deux dix cent qui s'enchâssent dans le feutre lointain" C'est poétique. Je suis réservé sur la forme narrative théâtralisée, avec force "?" et autres "!". Mais le texte est dardé de quelques fulgurances du plus bel effet : "battre en cœur d'un même souffle d'une même fidélité et puis chanter l'entrelacs où notes et mots scandent l'engouement" |
Provencao
5/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Vincente,
"mais ?! ce n'est pas là-bas c'est là ! dans ma tête ?… oh non au-dessus ! ce sont les voix de ces croix cendrées et noires incrustées en ribambelle mouvante dans le ciel poudré" J'aime bien cette posture qui entrelace aussi dans cette narration multitudes représentations ces flèches sacrées, avec ces multiples silhouettes. J'ai bien aimé : "le temps recouvre son impartialité l'espace sa lente respiration les grues sont passées " Bel effet représenté comme étant en quelque sorte indépendant du temps qui passe trop vite ; l'effet s'inscrit alors en espace vivant et éminemment poétique et contemplatif, Au plaisir de vous lire Cordialement |
jeanphi
5/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Vincente,
Grande part de suggestion, dans cette description des bernaches qui descendent au sud à lire entre les lignes, guerre réelle ou métaphore sur l'existence, fatalisme métaphysique ou fatalité physique de la guerre humaine et de la pollution. La comparaison est amenée entre leur sort et le nôtre bien que le final semble vouloir prétendre le contraire, cela illustre à mes yeux la part de non-dit intrinsèque au monde comme la migration des grues. Pour user d'un oxymore j'aimerais évoquer la gravité légère qui contraste ce poème. |
Eki
5/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Jolie chorégraphie de la migration automnale.
Vous avez décrit avec beaucoup de poésie ce vol des grues. Beaucoup d'élégance dans ce V qui va s'élargissant. Les grues laissent passer la grâce. Bien avant leur venue, elles se sont annoncées par "ces cris effilés blessant le silence"... La grue claquette, trompette...presque dans un roulement de tambour, la mise en scène zélée dans le grand air...chaos des cris "guerre tapageuse, vaste vague confuse".....quelque chose déjà semble bouleverser le ciel dans cette attente de les voir apparaître. L'auteur imagine le là-bas qui s'avance...la grue fascine. Le travail d'équipe qu'est leur vol est parfaitement décrit. "mains à mains animées par le même dessein elles se tiennent et de leur V progressent tendues vers ce but qu'elles seules de là-haut aperçoivent" Tout ce qui suit après ces vers est un souffle poétique...peut-être ce qu'il reste dans le ciel après le passage de ces flèches sacrées. |
papipoete
5/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonsoir Vincente
" au-dessus des champs, j'ai vu passer... les oies sauvages " où comment de la plume d'oie sur un vélin, en décrire le dessin. Et ce bruit qui vient de tout là-bas, faisant un boucan qui enfle jusqu'à nous verticaliser, et bientôt s'éteindre aux confins de l'horizon. NB fort poétiquement évoqué, ce vol en V de ces " croix cendrées ", particulièrement dans cette strophe-là. Me souvenir d'un après-midi, avec les petits aux galets de notre rivière, voilà bien des lunes : Une cohorte plumée marchait sur la berge opposée, je rassurai les enfants - n'ayez pas peur, ça ne risque rien ! quand cette troupe traversant l'eau vint vers nous...je dus faire montre d'une certaine audace, les enfants blottis contre moi, laisser passer les oiseaux devant nous sans broncher... - ne craignez rien... J'ai bien aimé votre texte ! |
Myndie
7/1/2024
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Bonjour Vincente
Je suis très partagée au sujet de votre poème. J'ai tout se suite été séduite par ces deux premiers vers qui tapent fort : « À peine une déchirure puis deux dix cent qui s'enchâssent dans le feutre lointain » Vous avez des alliances de mots pleines de charme, des agencements poétiques qui donnent à l'image toute sa magie: «mais que sont ces cris effilés blessant le silence ? » « et puis chanter l'entrelacs où notes et mots scandent l'engouement » Ce qui m'empêche cependant d'être complètement emportée par ma lecture, c'est le ton et le style narratif de l'écriture qui donnent l'impression d'un traitement froid et détaché du sujet. J'aime beaucoup le choix du thème mais il est ici abordé avec trop peu de force pour gommer l'impression qu'il manque d'émotion. Au final, je trouve votre poème plaisant mais inégal. |
Cyrill
8/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Vincente,
Un thème qui me séduit d’emblée. Le traitement soigne ses effets de mise en scène, avec en prime la conscience d’un narrateur partie prenante et jamais au bout de ses surprises, émerveillé et pensant à la fois, par vague, comme épousant la migration et la liberté qu’elle suggère : « m’interpellent ardents ». Les flèches indiquent la direction, puis tout est mouvement, y compris celle de la pensée qui va s’affolant dans ces trois beaux vers : « vaste vague me parvenant diffuse émue entrechoquée confuse intempestive agressive » J’ai beaucoup aimé l’idée d’une entreprise collective tendue vers un même but et les vers qui s’y attachent : « battre en cœur d'un même souffle d'une même fidélité » et ce qu’ils m’évoquent de non capacité de l’homme à faire de même. Avec le ciel qui se referme après le passage des grues, on croit voir aussi un fol espoir s’éteindre. Comme si le passage de ces oies n’avait été qu’un mirage. Il y a de la théâtralité dans ce texte. Sans dialogue formel, il en inspire et les respire cependant. Merci pour le partage. |
M-arjolaine
9/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'aime beaucoup l'organisation du texte, les rythmes qu'elle impose.
J'aime l'opposition qui se crée entre le chaos de départ ("déchirure", "cris effilés", "guerre tapageuse" "entrechoquée confuse intempestive agressive") et l'harmonie qui finit par arriver "battre en cœur d'un même souffle" "chanter l'entrelacs". Cette petite fulgurance d'unité a sans doute du sacré c'est vrai. Elle donne envie à qui la regarde. J'aime la respiration que provoque le dernier vers. |
Vincente
9/1/2024
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