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Poésie libre
virevolte : À désirer l'immensité
 Publié le 13/11/23  -  8 commentaires  -  753 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

Poème sur le temps.


À désirer l'immensité



À désirer l’immensité
On tombe
Dans les coulées du temps
Et le silence

C’est noir et brut
Sans brillance
Dense
Un roc pour écraser celui qui vient
Les mains ouvertes
Plié sur ses genoux
Supplier le désert

C’est terne aussi
Sans luisance
Du sable mort
Qui aspire et mange
Celui qui s’en approche

Désert plat
Couleur de sang figé
C’est l’improbable éternité d’un temps
Devenu pierre
À la frontière de montagnes orageuses
Roulant dans leurs plis
L’improbable retour des heures et des jours

À désirer l’éternité
On tombe dans le silence nu de pierres illisibles
Et dans la roue pressante des tombeaux


 
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   Eki   
26/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le rouleau compresseur du temps broie la moindre vertèbre de nos rêves et de nos désirs mais pas toujours...

J'aime tout particulièrement cette strophe qui évoque la marche des jours, profonde, fatale qui nous pousse vers le dernier acte.

C’est l’improbable éternité d’un temps
Devenu pierre
A la frontière de montagnes orageuses
Roulant dans leurs plis
L’improbable retour des heures et des jours

Faut-il abandonner nos désirs trop grands ?
"A désirer l’immensité
On tombe
Dans les coulées du temps
Et le silence"

Le grand éboulement qui nous rapprocherait de la terre...après avoir caché jusqu'à l'ombre des astres qui feraient de nous des pierres dormantes...en quelque sorte !

   Cyrill   
13/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bjr Virevolte,
Une allégorie du temps, qui serait vu comme une meule à broyer du grain ? J'y vois aussi l'idée de l'inanité des croyances et le broyage/anéantissement de celui qui prie… dans le désert.
Deux fois désert, deux fois improbable, deux fois pierre(s). Peut-être ces répétitions sont-elles un effet de style, je n’y ai pas été sensible. Le poème semble dire plusieurs fois la même chose, sans avancer. Il tourne en rond comme « la roue pressante des tombeaux ». cela se justifie, quand on veut exprimer l’inanité d’un temps qui voit toujours se répéter la même boucle et les mêmes évènements : le sang figé pour les guerres ?
Je perçois des bribes d’idée et d’images, sans que je trouve à en faire une pensée construite, ça reste très confus même après plusieurs lectures.

   Geigei   
13/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Le temps.

"les coulées du temps" évoquent un fluide, le sablier où s'écoule le temps.

Il devient roc dans la deuxième strophe. Noir, dense et mat. Il écrase déjà, avant de presser au dernier vers.

Entre les deux, c'est du sable mouvant, "Du sable mort
Qui aspire et mange"

La métaphore se disperse.

Un texte minéral.

On passe de "À désirer l’immensité" du début, à "À désirer l’éternité" de la dernière strophe.
Désirer l'éternité ? Pour en finir parce que la vie devient pénible, ou pour passer à la postérité ?

   fanny   
13/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bien que je comprenne grosso-modo le sens du poème, je peine un peu à accrocher les wagons.
C'est dommage car il y a de jolis vers mais qui souffrent du manque de construction du poème et qui en conséquence pourraient s'appliquer à de nombreux sujets ce qui me perd un peu lors de la lecture.
Comme Geigei, je sens bien une forme de chronologie minérale métaphorique parfois joliment exprimée, mais qui pour moi reste un peu floutée.

Bonne journée Virevolte.

   papipoete   
13/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour virevolte
Un texte plus triste que triste ; désirer l'immensité ici n'est que tombeau lugubre, où l'on commencerait et continuerait de pleurer, malgré cette fin de vie corporelle.
Si le texte est assez bien écrit, sa teneur est si terrible, qu'on aurait envie sans tarder, de sniffer une boîte de Zyklon B...
NB dommage que ce genre de sujet vienne gonfler le lot de chaque jour ; après la canicule, les terroristes, ces compatriotes sous les eaux, combien une comptine aux oiseaux ; aux enfants jouant à saute-mouton ; un couple d'amoureux qui s'bécotent sur les bancs public... seraient les bienvenus !
" du sable mort " me semble la tournure d'estoc.
Je dois pourtant m'en tenir à l'appréciation littéraire ; aussi, l'avant-dernière strophe me semble la plus aboutie.

   Corto   
13/11/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Le thème est intéressant mais le traitement laisse à désirer.
La succession de "C'est" est du plus mauvais effet, car on ne peut y voir qu'un manque d'image et de vie.
J'aime mieux "l’improbable éternité d’un temps Devenu pierre" qui marque une évolution.

L'immensité mérite un poème, mais l'expression serait à revoir.

   Provencao   
14/11/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour virevolte,

"C’est terne aussi
Sans luisance
Du sable mort
Qui aspire et mange
Celui qui s’en approche "

J'ai lu à plusieurs reprises cette strophe, afin de mieux la percevoir ...et in fine je reste convaincue que l'éternité n'est pas seulement dans le temps. Il y a cette temporalité qui peut être valeur négative du temps.

Le passé, le présent, l’avenir ne sauraient exister ensemble : chacun est exclusif de l'autre.

Je me suis perdue dans la construction de votre poème et j'attends avec impatience vos éclaircissements.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Marite   
14/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
C'est très curieux car ce n'est qu'à la troisième lecture faite sans "virevolter" avec des pauses bien marquées entre certains vers que j'ai pu apprécier ce poème
" C'est noir et brut
...
Sans brillance
...
Dense
... "

"C'est terne aussi
...
Sans luisance
...
Du sable mort
..."
Certaines belles images poétiques m'ont aussi bien plu.


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