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Poésie libre
virevolte : L'arbre
 Publié le 30/11/23  -  5 commentaires  -  681 caractères  -  149 lectures    Autres textes du même auteur

Rêverie.


L'arbre



Éclatement
Des fruits tombés
Trop mûrs
Trop lourds
L’herbe saigne

On entend le cri
D’un enfant blessé

Du taffetas pour son genou
L’enfant soigné court
Jusque à l’arbre

L’enfant et l’arbre regardent leurs plaies
Les fruits sont ouverts
L’herbe est rouge

L’enfant enlace l’arbre
Pose son oreille sur son tronc
Il entend l’arbre crier

***

Si je pouvais en un regard
Entrer au cœur de l’arbre
Un regard distendu éclaté
Forcer les frontières de mon corps
Pénétrer par ma peau son écorce
Dans ses feuilles
Coulerait-il mon sang ?


 
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   papipoete   
16/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
libre
Vous parlez d'arbre, voulez même le faire parler ? j'accoure !
Les uns après les autres, ses fruits sont tombés, au pied de leur père-porteur ; comme il doit avoir de la peine !
Un petit enfant au genou écorché, au tronc de l'arbre repose sa douleur
- se confient-ils l'un à l'autre, tous-deux ?
Oui, j'en suis sûr !
NB il faut avoir vu un arbre agoniser, pour être témoin de cette scène !
Et même muer la sève vivante, en sang rougir le trottoir, où ma vigne-vierge se mourait, décapitée qu'elle fut.
L'auteur à voir ces deux-là, s'imagine héros de ce scénario ; il rêve mais ce peut être réalité...
la 5e strophe est si jolie, et touchante.
papipoète

   Cornelius   
30/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

L'arbre : une espèce en voie de disparition.

Les fruits tombent comme des bombes.

Le sang se répand.

Massacre organisé en Amazonie, déforestation dans de nombreux pays ou conséquence du réchauffement climatique, un seul et unique coupable : l'homme.

Nos enfants sauveront-ils la planète ?

   Annick   
30/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème exprime les pensées d'un adulte face à l'enfant qu'il était, peut-être. Les verbes sont à la troisième personne, (l'enfant) et la dernière strophe, séparée par trois étoiles, est à la première personne : "Si je pouvais..., (l'adulte).

Les fruits tombés me font penser à des obus car l'herbe saigne. L'enfant est blessé. L'arbre également. Il y a déjà une fusion qui se révèle entre ce dernier et l'enfant et qui sera confirmée dans la dernière strophe.
(De nombreux symboles dans ce texte).

La relation fusionnelle, comme une correspondance secrète, se dévoile grâce à un vocabulaire de l'affect : "...court jusqu'à l'arbre, ...regardent leurs plaies,...enlace, ...entend crier,...entrer au cœur de l'arbre.

La dernière strophe est très belle. L'adulte non seulement s'identifie à l'arbre mais il veut être lui, s'intégrer corps et âme dans la nature :

"Dans ses feuilles
Coulerait-il mon sang ?"

C'est un sujet que j'aime particulierement. Tout ce qui parle d'arbre, parle de nous.
Il console comme le ferait un proche parent. La dernière strophe évoque la nature, l'arbre matrice où toute vie a commencé.

Merci pour ce beau poème.

   Miguel   
6/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une écriture maîtrisée, fluide, et de belles images. La question finale est une vraie chute poétique, porteuse d'une dimension métaphysique et existentielle, de cette idée de communion entre les êtres, à quelque règne, animal, végétal, qu'ils appartiennent : unité de la création.

   Polza   
7/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Virevolte,

J’ai beaucoup aimé ce poème en forme de rêverie qui laisse la porte ouverte à une multitude d’interprétations possibles…

Bien que ce poème soit une œuvre originale et vous appartienne entièrement, j’ai comme eu l’impression de lire un mélange de Khalil Gibran et de Rabindranath Tagore, ce qui m’a grandement plu.

Il y a un mélange de naïveté enfantine et en même temps de puissance poétique qui m’est apparu en lisant ces quelques lignes, si c’est voulu, le résultat est très réussi à mon sens.

Je ne rajoute rien à mon commentaire de peur de dénaturer votre poème par de vaines appréciations ou explications de ce que je crois avoir compris ou pas !


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