|
|
Anonyme
4/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Je trouve ce poème touchant, bien sûr, au vu du sujet. Cependant, outre son côté dramatique, voire selon moi "tire-larmes", qui me semble franchement appuyer sur le pathos, je lui reprocherai de ne dire que ce qu'il dit. Tout est dans le texte, littéral, posé tel quel. Alors, pensé-je, ce n'est pas la peine de s'attarder autant pour dire et redire la même chose.
Quelques moments forts par-ci par-là, à mon avis, par exemple La fenêtre est ouverte pour la chasser, l’odeur amère de son corps, où j'entrevois fugitivement autre chose que ce qui est dit : l'entourage qui, inconsciemment, chasse la réalité de l'agonie, cherche à l'évacuer comme une ordure qu'on placerait dehors. Mais ces moments sont rares selon moi, votre poème délayé par des banalités. |
Cyrill
13/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Des vers courts comme des notes prises, lapidaires. Comme s’il ne fallait économiser son encre ou son énergie pour ne dire que l’essentiel. L’essentiel de ce dont on se souvient d’une vie entière, et l’essentiel de ce qui est, à présent que la mort est si proche. Avec pudeur. Les pensées sont fugaces, parlent d’odeurs et de couleurs, du temps et du monde.
J’ai bien aimé, il n’y a pas trop de pathos. Des moments assez lumineux comme le passage évoquant l’enfance, et la fenêtre ouverte sur l’univers. J’aurais peut-être évité le prosaïque premier vers, l’agonie se laisse facilement comprendre à la lecture. |
Provencao
13/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour virevolte,
"Qu’un papillon entre et vienne voleter contre son visage lui fera ouvrir les yeux, et son cœur en souffrance se pince. Il est si tard." La poésie laconique s’exprime que par des mots, mais les mots lui effondrent en opposant à la volonté créatrice absolue les carcans de leurs résonances et tout ce qui relève de leur entité indépendante. J'aime bien cette liberté poétique avec cette façon dont la sensibilité s’inscrit dans le langage personnel qui est le corps de la poésie. Bel éther de sensibilité. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
13/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
bonjour virevolte
Il meurt, tout seul alors le monde s'est approché de lui, semble lui tenir la main ; les fenêtres béent, chassant cette odeur de mort, alors qu'un filet de lavande se fraie un chemin, un papillon a réussi à s'introduire aussi, mais les yeux du mourant ne s'ouvrent déjà plus... NB un fort beau texte écrit " façon " touche de fin pinceau, qui peint bientôt de blême, cette âme qui s'en va, par-delà les nues... J'aurais franchement préféré voir vos vers, sous apparence de prose, plutôt que ces bribes de phrases, qui heurtent la lecture ! Mais cela n'enlève rien à " cette beauté du monde ", dont une page vient de s'envoler ! " ses mains s'accrochent au drap, la lavande d'autrefois... " est mon passage préféré ! |
senglar
13/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour virevolte,
Une souffrance pas vraiment dite, des regrets mais latents. Ce mourant semble regretter surtout les odeurs ; je vois ce poème comme une lutte entre les bonnes et les mauvaises odeurs. Odeurs de vie et odeur de mort. Nature-fleurs et femmes-fleurs. Une odeur de lavande pour faire passer l'odeur de la mort. Le volatil l'emporte mais il n'a pas de reconnaissance car l'homme s'en va vers le Grand Rien. Ingrat soit-il ! Qu'eût-il été sans l'homme pour le magnifier ? |
Anonyme
13/8/2022
a aimé ce texte
Un peu
|
Bonjour,
J’ai trouvé votre poème un peu trop mélo dans son propos et très décousu dans sa forme. Je ne suis vraiment pas certaine qu’une agonie puisse se dérouler d’une façon aussi scénarisée, quant à là beauté du monde, j’émets la aussi de sérieuses réserves. Y Mettre un papillon et des vanilliers en fleurs ne suffit pas nécessairement à donner de la force à une poésie, qui pour le coup, me donne le sentiment d’un sujet grave survolé trop loin de son centre. Bonne continuation Anna |
Queribus
15/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
J'ai bien aimé le côté "sautillant" de votre écriture en contraste avec la gravité du sujet: l'ensemble en effet est un recueil d'images qui évoque les divers aspects de la vie quand elle va se terminer; certains auraient certainement aimé une forme plus classique tel le sonnet par exemple mais la voie que vous avez choisie me semble très intéressante. Vous avez su habilement mêler le tragique avec une écriture un peu jazzy; ce n'était pas gagné d'avance et je trouve que vous vous en êtes fort bien sorti. L'ensemble mérite un beau coup de chapeau. Bravo et merci. Bien à vous. |
ferrandeix
15/8/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Un poème qui pourrait être beaucoup plus intense et authentiquement émouvant s'il était moins lacrymal. Par ailleurs, certaines parties paraissent peu lisibles (notamment le 2ème). L'ensemble est néanmoins sauvé par la forme: le pathétisme n'est pas détruit par la versification courte, laquelle communique une impression de rythme haletant très congruent par les rejets fréquents. De nombreux effets syntaxiques, et quelques homophonies ou rimes, agrémentent le poème, très varié sur ce plan.
Sur le plan euphonique, c'est satisfaisant, néanmoins, je suis obligé de noter: et son cœur en souffrance se pince (ce se: homosyllabisme, même si le premier e est asthéno-tonique) De nombreux vers commencent par un son vocalique, ce qui crée des hiatus ou pseudo-hiatus, mais on en survit. |