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poldutor
4/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour
Terrible, terrible description de ce que furent ces massacres. La bestialité à l'état pure devant une communauté internationale indifférente qui réagit bien après que les massacres eurent lieu. Ces massacres hélas ne furent pas les derniers du XXème siècle, dans les années 1990, Bosniaques, Croates, Slovènes, Serbes, se sont entre-tués allégrement... Il est difficile de sortir un vers ou un quatrain de cette poésie aux clameurs déchirantes, ce qui faisaient agir les tueurs répondaient à différentes motivations : "Il fallait "découper" ou être "découpé", Se muer en tueur sadique et méthodique." "Finie la peur du manque et de la sécheresse, Les pillards prennent goût aux nouvelles richesses: Des sacs de haricots stockés à profusion, Quelques tôles volées couvriront la maison. De la viande au menu, matin, midi et soir, Des Primus*au café plus qu'ils n'en peuvent boire. Ils vont s'approprier les terres convoitées Sachant pouvoir agir en toute impunité. Les Tutsies élancées qui leur semblaient trop belles, Jugées trop arrogantes avec leur port altier..." Le plus terrible c'est que tueurs et victimes étaient souvent des voisins amicaux : "Ils savent leurs prénoms: L'un s'appelle Philbert, Les autres Jean d'Amour, Elie ou Adalbert. Ils allaient tous ensemble à l'école au village; Ils se sont entraidés dans les débroussaillages. Ils vivaient tous en paix sur les mêmes hauteurs, Les uns cultivateurs, les autres éleveurs. Rancœur et jalousie torturaient quelques cœurs, Mais ils partageaient tous une vie de labeur." "Pas un ami hutu, pas un de leurs voisins Pour leur porter secours, pour leur tendre la main. L'instituteur a vu l'élève le traquer, Le footballeur a fui devant des équipiers." Les assassins se sont exilés pendant deux ans, puis retour au pays où les peines prononcées ne sont pas proportionnelles aux crimes commis. "Ils ont fait des aveux, ont demandé pardon, Veulent redevenir de bons cultivateurs." "La vie reprend son cours, dans la rue, au marché;" "L'Etat l'a décrété: Réconciliation!. Mais la peur si tenace est toujours là, palpable. Chez les victimes sourd une appréhension Que la Bête renaisse encor plus redoutable." Hélas! On ne sort pas indemne de la lecture de votre poésie, merci de rappeler les exactions que l'humain peut faire, afin que les victimes ne tombent pas dans l'oubli. Cordialement poldutor en E.L |
papipoete
15/10/2021
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bonjour Virou64
Comment vous le dire sans vouloir vous faire de la peine ? Votre texte versifié m'apparaît trop long, bien que je sache que vous eûtes tant à dire sur ces massacres ! Ces ennemis à la machette, qui la veille de l'entrée en guerre, furent collègues, amis de toute classe sociale, même pasteurs et vinrent violer ces mêmes filles, ces mères à qui plus tôt ils prêtaient une oreille attentive, parlaient de la pluie et du bon temps ! Après ces horribles actes, ils iraient comme si de rien n'était, chercher le lait, arroser cet arbre, piler le mil... et re-deviendraient des gens bien ordinaires. NB face au travail que vous avez accompli, recherches d'archives, de témoignages, et mise en forme de tous ces vers, je suis gêné de ne pas vous suivre sur ce chemin de larmes, entaché de tant de sang ! J'aurais plutôt conçu ce devoir de mémoire, sous forme de récit en prose, ou nouvelle ? Je ne noterai pas défavorablement afin de ne pas vous nuire, tout comme l'inverse d'aimer " bien ou beaucoup " qui ne fut pas honnête de ma part. Je vous félicite cependant pour ce labeur impressionnant ! |
wancyrs
15/10/2021
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Salut Virou64
Votre texte raconte bien les horreurs qui se sont déroulés pendant cette période-là ; j'étais dans mon pays natal, le Cameroun, à l'époque, et nous avons accueillis quelques exilés, Tutsis ou Hutus, qu'importait ! Deux strophes m'ont fait sortir de votre récit ; je dirais qu'elles m'ont même rebutées : Ils vivaient tous en paix sur les mêmes hauteurs, Les uns cultivateurs, les autres éleveurs. Rancœur et jalousie torturaient quelques cœurs, Mais ils partageaient tous une vie de labeur. De petits différents parfois les opposaient, Les dégâts dus aux bêtes étaient vite réglés. Les chefs ont distillé le poison dans les têtes Ont attisé la haine : « Affutez vos machettes ! » Nous savons que la manipulation de ces deux peuples a commencé par le colon français, et aucune mention ici. Après plusieurs refus par des gouvernements français précédents, le gouvernement de Macron a fait ouvrir une enquête qui s'est soldé par un rapport, le rapport de la commission Duclert, qui démontre bien l'implication de la France, bien que pondérée par les commissionnaires. Je suis donc déçu par le traitement de votre poème, un traitement qui ne tient pas compte de tous les angles de vues, montrant encore (peut-être sans le vouloir) un peuple africain taxé de barbare, en oubliant ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre. Je n'innocente pas ces gens, car oui, la poudrière existait déjà - comme elle existe d'ailleurs aussi au Cameroun et tous ces pays aux multiples ethnies - mais ces gens vivent depuis des temps immémoriaux avec ces petites querelles. Dans certains pays comme au Sénégal et en Côte-d'Ivoire on appelle ces petites taquineries "le cousinage à plaisanterie". La poudrière ne saute que lorsqu'un gentil monsieur intéressé par des ressources naturelles vient et apporte la mèche, puis le feu. Dommage pour ce texte bien foutu quand même ! Je ne note pas. Wan Quelques liens : https://www.liberation.fr/international/rwanda-des-responsabilites-lourdes-et-accablantes-de-la-france-dans-le-genocide-des-tutsis-20210326_M434ITJXA5HBHHK5MKAOAURINQ/ https://www.dw.com/fr/lourde-responsabilit%C3%A9-de-la-france-dans-le-g%C3%A9nocide-rwandais/a-57257551 |
Pouet
15/10/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Je suppose que l'auteur aura lu "Une saison de machettes", l'excellent ouvrage de Jean Hatzfeld. On y retrouve, à travers le témoignage de hutus, certains aspects évoqués dans le poème. J'ai moi même tenté d'appréhender ce sujet dans "Les cicatrices de Kibuye" publié sur Oniris. Un thème éminemment terrible et dramatiquement complexe, tant par son inextricable causalité que par l'ambivalence psychologiques des "bourreaux". Le présent texte raconte sous forme prosaïque ce massacre. Tout n'est pas dit je pense - mais le peut-on ? le rôle joué par le gouvernement français de l'époque ou, encore une fois, cette espèce de cauchemar éveillé, de folie collective, ce mélange de boucherie systématique organisée sur fond de sentiment brumeux, de ne pas vraiment être là, pas présent mais faisant. Pourtant. C'est un peu le souvenir que j'ai de ces témoignages de hutus tout du moins. Peut-être que le poème pourrait supporter quelques allègements, il est assez roboratif de la sorte, mais pourquoi pas. Je salue pour ma part le choix du sujet. La poésie est (aussi) là pour ça. |
Annick
16/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai rarement été aussi émue à la lecture d'un poème. Le sujet en est la raison ainsi que son traitement. J'ai l'impression de me trouver parmi les opprimés, en prise directe avec cet événement tragique.
Ce poème est bien construit. On peut suivre les différentes étapes, le récit progresse avec précision. Vous avez choisi de n'évoquer que le côté humain. La responsabilité politique des protagonistes, de l'Etat français est gommée. L'attentat déclencheur également. Un poème contemporain un peu long. Mais il est difficile sur un tel sujet de concentrer les idées sans nuire à l'entièreté de l'événement. Pour ce sujet, j'aurais préféré un récit poétique ou un poème en prose. Des erreurs sur le nombre de syllabes, l'alternance féminin/masculin, les singuliers et pluriels, les césures...mais on est en contemporain. Je salue le travail fourni et ce respect pour le lecteur : merci pour les annotations qui m'ont aidée à comprendre le texte. Merci pour ce poème particulièrement émouvant. |
Anonyme
16/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Virou64
Oulala ! Mes yeux se sont croisés sur le comptage de vos 29 quatrains (j’ai compté 2 fois mais pas sûr que ce soit juste). Dur labeur et beau travail pour ce terrible drame de l’horreur quotidienne, même si comme le disent certains commentaires, la vraie vérité ce n’est pas tout à fait cela. Figurez-vous que j’ai assisté au film franco-belge « Petit Pays » il y a un an environ, film qui traduisait la situation du Rwanda dans les années 90 et qui n’était qu’une pâlichonne représentation de la vraie réalité car relatée du point de vue d’un enfant. Un film enfin qui n’était ni émouvant, ni instructif, ni rien… alors que votre poème-fleuve, même s’il ne « dit pas tout », voire l’essentiel, nous fait passer une sacrée émotion. Bravo… quand même ! |
inconnu1
18/10/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bravo pour ce poème mais je reste partagé. Je ne reviens pas sur le fond. Un des commentateurs relevait le livre et le film petit pays qui nuançait les choses, mais clairement il y a eu un génocide et il a été l'oeuvre des hutus.
Je suis plus ennuyé par la forme. Personnellement, mon impression finale est plus celle d'un reportage ou un récit historique rimé que d'un poème. Le travail est important et la technique est là, je vous en félicite, mais le poème est clairement trop long avec parfois des répétitions qui auraient pu être évitées (râle de la vierge tutsies esclaves sexuelles). La poésie a cela de commun avec la peinture, qu'elle permet de stimuler les émotions en condensant le propos et en impliquant le lecteur. Ici je ne me suis pas senti impliqué, mais seulement spectateur d'un information. Peut être que suggérer aurait été parfois préférable à simplement décrire. Les 8 dernières strophes (au moins) étaient -elles utiles? Vous auriez pu vous arrêter au massacre. Le ressenti émotionnel n'en aurait été que plus intense. Bien à vous |