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Poésie contemporaine
Volodia : Genèse 2.0
 Publié le 16/09/13  -  9 commentaires  -  1848 caractères  -  179 lectures    Autres textes du même auteur

Bénie soit notre époque où l’on peut à son aise
Écrire et publier tout ce qu’à Dieu ne plaise.
Liberté d’expression, que vas-tu devenir
Quand le dernier des cons n’aura plus rien à dire ?


Genèse 2.0



Dieu, dans Son infinie sagesse,
Voulait qu’en l’Univers n’existât que Lui-même.
Telle était l’ambition du Créateur suprême.
L’affaire ainsi réglée – dira-t-on par paresse ? – ,
Depuis le premier jour Il put se reposer.

Mais le froid sidéral étant contre-indiqué
À tout être frileux, aussi divin soit-il,
Après tant de siècles toujours immobile,
Lui prend l’irrésistible envie d’éternuer.
Peut-on imaginer telle détonation ?
Nos scientifiques encore étudient la question
Mais prennent, à mon avis, des voies trop compliquées.

À ce divin signal accourt la Providence,
Ne trouvant pas son Maître, allume la Lumière,
Devine Ses desseins en toute confiance,
Et accomplit son œuvre, seule, au nom du Père.

Ainsi furent créés l’Homme et ce qui l’entoure.
Las ! Le projet manquait de préparation,
Et l’on en regretta bientôt l’imperfection.
Encor convalescent, le Maître est de retour,
Et trouve Providence accablée de remords :
« Quel triste résultat : tout n’est que vide ou presque !
Et ces êtres vivants ! Mauvais, souffrants, grotesques,
Par charité pour eux j’ai dû créer la Mort !
Et ces pauvres humains ! Pour leur avoir donné
Trop, ou trop peu, d’intelligence,
Aux questions sans réponses ils seront condamnés,
Cherchant une raison à leur vaine existence,
Car le sens de leur vie, c’est l’absurdité même ! »
Mais un dieu ne saurait pour si peu s’inquiéter.
« Laissons passer le temps, il va tout arranger.
Quant au bonheur des Hommes… S’ils croient que Je les aime… »

L’Univers ainsi s’est créé
(Ainsi, du moins, l’ai-je rêvé).
Et si quelqu’un n’est pas d’accord,
Qu’il me démontre que j’ai tort.


 
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   troupi   
27/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Un éternuement de Dieu assimilé au big-bang, il fallait y penser et surtout savoir créer la suite. Le dédouaner de toutes les misères en faisant porter le chapeau à la providence c'est presque aussi fort.
Et Lui grand magnanime crée la mort pour nous épargner des souffrances éternelles. C'est super.
Deux trois petites maladresses cassent la fluidité et je pense vraiment que le dernier quatrain est préjudiciable au texte.
L'humour omniprésent participe de la qualité générale. en bref un sujet agréable à lire.

   Robot   
16/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Au début, j'ai cru rentrer dans la légende des siècles de V.H. Je me suis rapidement rendu compte qu'il s'agissait d'une légende des siècles emplie d'humour, et cela m'a plu. Comme Troupi, je pense que le dernier quatrain est de trop car votre démonstration est assez claire. Que vous ayez tort ou raison n'a pas grande importance.
"Quant au bonheur des Hommes… S’ils croient que Je les aime… " ce vers aurait achevé votre texte avec une grande force satirique.
.

   Pimpette   
16/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
cet atchoum divin m'a fort réjouie!

L'écriture est bonne et l'humour présent en permanence!
Bravo!
Et si cette création était la vraie?
Why not?

D'accord avec les deux commentateurs précédents pour Supprimer les 4 derniers vers vraiment inutiles et fâcheux!

   Volodia   
16/9/2013
Commentaire modéré

   Gemini   
16/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est évidemment écrit comme une fable, avec la dernière strophe en guise de morale. Peut-être l'auteur voit le sujet ainsi d'ailleurs. Je trouve dommage, pour la forme, d'avoir insisté sur l'alexandrin, surtout dans la strophe finale (hors morale). Pourquoi s'accrocher aux douze syllabes, alors que le vers libre (vu la catégorie et la prosodie) tendait les bras ?
J'ai bien aimé "Car le sens de leur vie c'est leur absurdité" qui se rapproche d'un ; "Ce que les hommes appellent communément le destin, ce sont leurs propres bêtises". de Schopenhauer. Je prendrais plus de distance avec le sens général et l'audace de parler à la place de Dieu : « Laissons passer le temps, il va tout arranger.
Quant au bonheur des Hommes… S’ils croient que Je les aime… » A prendre sans doute au degré 2.0.
Original.

   Anonyme   
16/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Volodia

Clap ! Clap ! Clap !
L'incise, un régal et le reste, proprement jouissif !
Merci l'ami, à dieu ne déplaise et si c'est oui, tant pis !
Réjouissant !
Rafraichissant et bien vu.

   Tilikum   
19/9/2013
Commentaire modéré

   Anonyme   
19/9/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne suis pas emballé du tout.

La forme fait penser à une tentative ratée de néo-classique, classée ailleurs par défaut.
Un passage comme : "Nos scientifiques encore étudient la question" jure assez, tandis que la quasi totalité du texte cherche le rythme de l'alexandrin.

Si c'est une fable, il faut une morale, et le quatrain de conclusion n'en est pas une.
Le traitement me semble assez plat ; point culminant dans la faiblesse :

"Par charité pour eux j’ai dû créer la Mort !
Et ces pauvres humains ! Pour leur avoir donné
Trop, ou trop peu, d’intelligence,"

Une bonne fable se caractérise d'abord par la finesse du discours.

Mes confuses à l'auteur si je le froisse : mon opinion n'est qu'anecdotique.

   Tilikum   
19/9/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Volodia, je trouve ce texte d'une grande qualité. Même si je suis d'accord avec le fait que la dernière strophe n'était pas indispensable et qu'elle allège un peu la gravité cynique de la strophe précédente, l'ensemble prête à sourire devant un tel humour noir mêlé à ce que je considère comme une vérité. Bravo!

   Fortesque   
22/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
ATCHOUM !!! "A Vos souhaits !" Tel serait plus naturellement l'écho qu'il conviendrait de renvoyer à cette incommensurable détonation, les voeux les plus vifs pour saluer pareille vigueur et semblable bonheur dans la validité de ce souffle créateur. Une bouffée d'air dont la qualité atteste bien plus la force de tempérament que l'intempérance ou la mollesse, oserais-je dire l'incontinence, de son auteur. Le texte, quant à lui, laisse penser que le Créateur, à trop se reposer paresseusement et se complaire dans l'immobilisme, est tout aussi prédisposé à nous infliger les affres d'une cohorte de flatulences et d'éructations malencontreuses quand les circonstances s'y prêteront - et pour quelles conséquences ? - , on n'ose l'imaginer ! Pour ma part, l'idée d'un Big Bang de bonne augure pour le genre humain se passe très bien d'une petite pichenette de la Providence. D'autant que le bon sens populaire reconnaît généralement le signe d'un bon présage dans le phénomène de l'éternuement unique. Alors qu'à contrario deux événements successifs seraient à considérer sous de moins bons auspices. L'histoire de l'univers n'ayant jamais subie, à ce que l'on sache, qu'un seul "éternuement", soit-il divin, il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter. Pour ce qui concerne l'ineptie de la vie comme l'entend l'auteur, il suffit de revenir à la racine du mot absurdité - ab surdité - dont le préfixe ab indique l'éloignement, la séparation et, dans ce cas précis, ce qu'on pourrait appeler l'achèvement d'une certaine propension de l'homme à ne pas vouloir entendre et à se morfondre sur son sort. Quoi de mieux donc que ce bruit de fond de l'univers pour lui déboucher les oreilles et lui réchauffer le coeur. CQFD ( Ce Qu'il Fallait Délirer )

   Lulu   
10/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup ce texte sur la genèse de notre monde. Une manière originale et belle de rendre compte d'un regard sur ce dernier.

L'idée de l'éternuement pour dire le big bang est géniale. Le ton est superbe. L'humour est un régal. J'ai adoré ceci :
"L’affaire ainsi réglée – dira-t-on par paresse ? – ,
Depuis le premier jour Il put se reposer.", mais il en est de même pour la suite. C'est vraiment excellent.


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