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Poésie libre
voltenesue : Les poètes vont mourir les premiers
 Publié le 24/11/08  -  4 commentaires  -  1015 caractères  -  32 lectures    Autres textes du même auteur

Poème extrait de l'album "Le dormeur du hall", poèmes sociaux et histoires d'amour ratées dans leurs paysages sonores.


Les poètes vont mourir les premiers



Les poètes vont mourir les premiers…

Les Poètes avaient la tête éclatée,
Attachés, à genoux,
Les mains derrière le dos,
Leurs langues sorties de leurs bouches
Clouées sur des billots de bois.
Les mafias politiques et religieuses
S’étaient emparées de leurs paroles
Afin qu’elles ne puissent éclairer
Le monde autrement
Que ce qu’il était depuis deux mille ans.

Pendant ce temps,
Les corbeaux médiatiques affamés
Finissaient de dévorer
Ce qu’il pouvait leur rester de cervelle.
Pauvres fous crucifiés,
Derniers Christs en apesanteur
Sur leurs douleurs.

Les princes de la cité
Avaient depuis longtemps
Baissé leurs pouces
Au-dessus du sable blanc,
Et les mots d’amour
Du dernier des Mohicans
Se figeaient lentement
Dans le flot épais de son sang.

Tout était arrangé depuis longtemps
Pour que personne
Ne les entende.


Voltène Sue


 
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   bruno   
24/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est une vision un peu expéditive pour les poètes. Un peu comme un tableau de Félicien Rops. J'aime beaucoup cette imagination, un peu ensanglantée certes, mais qui demeure tout de même un tableau. Rassure moi le monde n'est pas comme ça?
Les métaphores sont trés bien illustrées, un régal à lire.

   David   
25/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Voltenesue,

Les poètes en Jésus ou en chrétiens dans l'arène ce n'est pas bien passé, une impression d'électrochoc désagréable pour ce qu'il en reste en fin de lecture. ça peut prendre du sens au fil d'autres lectures, mais isolement je le trouve pauvre d'intensité et riche de violence. Il a de l'élan mais joue un peu trop sur le choc des images à mon goût.

   Anonyme   
25/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai pensé, en lisant ce poème, à celui de Baudelaire... Un voyage à Cythère... je trouve ça pas mal globalement... et votre fin sonne juste :
Tout était arrangé depuis longtemps
Pour que personne
Ne les entende.

Le ton désabusé...

   karminator   
27/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
«Vous pourrez me couper la langue et les doigts, mais dans mon cœur je serai toujours poète.»

J'aime bien ton poème, qui par vraisemblablement de la non-place des artistes dans la société moderne.

Pourtant, il me semble trop simple pour qu'il ne rende vraiment honneur au poètes.


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