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Lunar-K
1/5/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Je suis plutôt mitigé face à ce texte. Il y a du bon, bien sûr, avec notamment tout ce contexte africain très bien rendu. Mais, à côté de cela, je trouve que l'ensemble manque de clarté quant à son objet, qu'il cherche à évoquer bien plus que ce qu'il ne dit, de sorte que j'ai parfois du mal à bien comprendre de quoi il est question... Ainsi, je comprends bien que la narratrice se baigne ici dans le fleuve sacré afin de se purifier d'un quelconque tabou qu'elle aurait enfreint. Mais je ne parviens pas à déterminer lequel. Serait-elle enceinte ("Un tout petit creuset pour un grand bien") ?Il y aurait ainsi eu union extraconjugale ce qui expliquerait son "impureté", certes, mais pas pourquoi celle-ci est future... à moins que l'impureté dont elle parle ne soit l'enfant à naître ? De même, j'ai quelques difficultés à comprendre où vous voulez en venir dans les six derniers vers, avec ces considérations sur les rêves. Même si j'aime beaucoup la comparaison : "... les rêves, c'est comme de la vitre : / Si on les touche du doigt, ça laisse des traces". Mais pourquoi la narratrice voudrait-elle les briser, ses rêves ? Comme si ceux-ci l'obligeaient à vivre une "vie sans saveur"... Sans doute savoir de quels rêves il s'agit m'aiderait à comprendre ce passage. Mais j'ai beau relire ce texte, je ne vois aucun indice qui me permettrait de me mettre sur la voie. Je reste donc perplexe... Concernant l'écriture, je ne suis là aussi pas toujours convaincu. Déjà, il y a quelques tournures vraiment moches à mon sens, surtout vers la fin. Par exemple : - "Le Soungrougrou en crue sort de son lit" : J'avoue ne pas bien maîtriser le vocabulaire hydrographique, mais il me semble néanmoins que "être en crue" et "sortir de son lit", c'est du pareil au même... - "Le temps ne cicatrise pas ce qu'il a cryogénisé" : En soi, ce n'est pas moche du tout, mais l'usage d'un terme comme "cryogénisé" dans ce contexte africain tout à fait traditionnel me semble plutôt déplacé. - "Paraît que les rêves, c'est comme de la vitre" : Ça ne vient peut-être que de moi, mais je n'avais jamais entendu dire "de la vitre"... Je trouve ça bizarre... Par contre, j'ai bien aimé le début de ce texte. Les six premières strophes en fait. Sans doute parce que c'est là que le contexte est posé, et que l'ambiance africaine est la plus présente. Mais même, j'y trouve les images bien plus fortes, et l'écriture bien plus efficace que sur la fin. A ce propos, j'aime vraiment beaucoup la sixième strophe, avec cette répétition très réussie du deuxième vers. Ça fait son petit effet, l'air de rien. Je retiens aussi une image fort intéressante dans la septième strophe : "Le Soungrougrou sort de son lit, / Comme la volonté, des sentiers battus". Bon, comme je l'ai dit plus haut, je ne trouve pas cela particulièrement bien dit. Mais quand même, j'aime vraiment cette espèce de parallèle établi entre l'individu et le fleuve, comme si la volonté ne pouvait pas, elle non plus, nager à contre-courant ou, peut-être pire encore, s'en détourner. Il y a là, je trouve, une idée presque mystique, ou plutôt animiste, des rapports entre l'homme et la nature (le fleuve, en l'occurrence). Voilà, donc, comme je le disais, il y a du bon et du moins bon. Une écriture qui peut être efficace, un contexte africain fort bien rendu, des images qui me parlent... Mais aussi une écriture qui peut être beaucoup moins efficace, des images et des idées plutôt confuses... Au final, je ne suis pas tout à fait convaincu... Bonne continuation ! |
Pimpette
14/5/2012
a aimé ce texte
Bien
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Difficile de donner un sens global à ce texte, de ressentir une impression unique...et pourtant il me plait. Je le trouve poétiique avec des trouvailles convaincantes et, le plus souvent, amusantes,ce que j'apprécie tout particulière ment!
Quelques exemples: 'Quand la candeur exhibe ses belles dents La vie, sans fioriture, se laisse mordre.' 'Ndiaw n'est plus aussi doux qu'avant, Ses mains n'électrisent plus mon ventre ;' 'Il paraît que je suis une femme maintenant. Un tout petit creuset pour un grand bien ?' Je pense, Wancyrs, que puisque tu as écrit ces qqs merveilles tu en as d'autres à trouver et à nous donner!!! D'autres trucs sont moins bons....pour chacun de nous c'est comme ça! je te lirai!!! |
Anonyme
23/5/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
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J'avoue d'emblée ne pas avoir accroché.
Ce qui m'a gêné : des rimes parfois qui dans ce poème libre, à mon goût n'apportent pas la musicalité que je pouvais attendre et à l'oreille on les perçoit, ce qui n'est forcément agréable. Plusieurs vers seulement descriptifs, sans trop de souffle poétique, à mon avis, comme : "Serigne mœurs fait office de notaire Et mam Asha, d'exécutrice testamentaire." Un mélange d'expression familière et de langage plus soutenu. Cependant, la description de ce lieu africain est intéressante, mais peut être pas sous la forme de ce poème ; et certains vers comme le vers-titre, mais aussi : "Quand la candeur exhibe ses belles dents" ou : "Mam a pétrifié mon impureté future Il paraît que je suis une femme maintenant. Un tout petit creuset pour un grand bien ? Mam dit que je suis une femme maintenant… Pourquoi donc est-elle si triste ?" qui très pudiquement évoque ces drames pour les petites filles. Est-ce le challenge des contraintes du concours ? sans doute. |