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Anonyme
23/3/2015
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Bonjour Wancyrs
Il est rare que les vers, prétendus libres (ou libérés) le soient vraiment. Le plus souvent s'ils se libèrent du rythme et de la rime, ce n'est que pour mieux se vautrer dans les clichés et le consensuel. Avec vous ils sont vraiment libres. Sur la forme comme sur le fond. Vous laissez parler vos tripes et vous le faites bien. La première strophe, parce qu'elle est remarquablement écrite et qu'elle déstabilise d'emblée le lecteur, est à mon goût la meilleure. Mais la suite ne déçoit pas. Une fois mis l'assistance au parfum, vous justifiez votre supplique. Puis viennent ces strophes aussi brèves qu'implacables. "Donnez-moi du vin, Du vin fort Qui me tuera à petit feu Je sais ! Sa morsure est aussi virulente Que le venin d’un serpent Je sais !" Aussi brillant soit-il, ce poème n'est-il qu'une profession de fois bachique ? La réponse est dans la chute. Laissez-moi m’enivrer, "Laissez-moi m'enivrer, Laissez-moi m'enivrer, Laissez-moi aimer, Laissez-moi aimer... Donnez-moi du vin, Donnez-moi l’amour, Donnez-moi l'amour..." Le coup de génie est qu'elle peut être interprétée à deux niveaux. Pris à la lettre votre poème exprime le besoin de boire après une déconvenue amoureuse. Mais on peut aussi penser que le vin n'est dans ce superbe poème que la métaphore de l'amour. Merci Wancyrs et pour que vos vers conservent leur charme vénéneux, laissez-nous dans l'incertitude. |
Anonyme
23/3/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
J'avais laissé un commentaire en espace lecture qui n'apparaît pas ici, dommage. Donnez-moi du vin, du vin oui, mais pas trop ! C'était le sens de ce commentaire. J'ai vraiment adoré. Merci pour ce partage ! Wall-E |
Anonyme
24/3/2015
a aimé ce texte
Bien
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Salut Wan, beaucoup de jours comme on dit en Afrique !
Comme tu reviens les bras chargés du "Sang du Seigneur", tu es pardonné mon fils ! Voici comment je résume à ma manière ton poème dédié à Bacchus... mais aussi à Cupidon ! In vino veritas, mes frères, Dit un vieux proverbe latin. Dieu pour nous faire aimer nos vers, Mit la vérité dans le vin. Mais.... Ce n'est pas le vin que j'aime, Mes amis, c'est la vérité. Bon, c'est un texte à interpréter selon son humeur, libre comme les vers qui le composent, un peu débridé mais à consommer dans le cas présent sans modération bien que l'abus d'alcool soit dangereux... sous toutes les latitudes ! A la tienne Wan ! |
RebeccaVogel
23/3/2015
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
Je ne sais que dire vraiment de ce texte mal agencé , les nombreux vers répétés faussent un peu la lecture .Pourtant , un poème sur ce thème aurait pu être très intéressant s'il avait avait été "formé" autrement . Ici, cela ressemble plus à une chanson drôle qu'à un vrai poème . |
Anonyme
23/3/2015
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Sur la forme pas grand-chose à dire en bien, ou moins bien, je dirais moyen, mais sans doutes parce que le fond m’accroche et m’écorche un peu, je n'aime pas.
Au hasard dans cette apologie du pinard (certes de qualité supérieure…mais bon ?) si je prends : « Parce que boire c’est bien Parce que boire rend humain… » Moi qui aie fort bien connu quelques alcooliques et ivrognes de toutes sortes… et de très, très près, je me dis que c’est un cliché… Ce poème surfe sur un lieu commun, et que si l’ébriété ou l’ivresse révèle l’humain et est offerte par le divin… on est mal partis. Si l’humanité consiste dans la revendication de la folie ou de la déchéance, de la violence et de la misère, les plus détestables, alors oui, il faudrait boire du vin pour s’humaniser, est-ce que ça vaudrait le coup ? J’en doute. Et je ne suis pas sûr du tout que ce soit l'humanisation qui soit visée par le geste de boire mais plutôt l'oubli de la condition d'homme pour aller vers celle de l'oiseau dans un premier temps, puis du lombric dans un second temps. Enfin la chute rebondit sur l’amour… alcool et amour s’accordent-ils donc si bien ? Si votre poème est un appel au laisser-aller, au culte dionysiaque, soit, mais je ne pense pas que la route spirituelle en question aille plus loin que le bas-côté, mais comme par ailleurs vous le savez. Soit que l’on pose, soit que l’on soit sincère, ce genre d’apologie me surprend toujours. Je me demande quel en est le message ? Vive le vin…vive le vin…oui mais encore ? Si c'est du second degré, c'est différent et le commentaire de Funambule me démontre encore une fois comme j'ai du mal à lire entre les lignes...comme je n'aime pas trop écrire entre les lignes ...enfin je suis peut-être passer à côté. Cordialement Corbivan |
papipoete
23/3/2015
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bonjour wancyrs; ils donnent du vin, piquette souvent, les amis du même bord échoués sur les berges de la société. Ils refont le monde, à grands coups de rouge, de blanc ces amis de la cour des miracles, vers qui parfois se perd celui pour qui la vie vient de basculer. On les retrouve au fond d'un fossé, dans le caniveau, aux urgences du SAMU.
Un soir, la mort frappe à la porte et le frère, la soeur, accourt pour un enième secours vers cet être qui ne vous reconnaît pas. Le venin a pris la place du sang dans ses veines, les chers amis sont partis vers un autre puits d'alcool, trinquer, chanter, oublier celui qui est sorti du jeu. docteur, va-t-il s'en sortir, cette fois encore? Votre poème me glace, me renvoie vers ce frère à qui on retire ces jours une tumeur "méchante" à l'oesophage; il va peut-être s'en sortir. Ses amis n'en sauront rien, puisque maintenant il boit de l'eau! Donnez-moi du vin, aujourd'hui pour oublier, oublier que j'ai songé ne plus l'aimer, mon frère... |
funambule
23/3/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce que j'aime le plus est écrit entre les lignes et ce cri est autant fort qu'il est volontairement laissé de côté. L'illusion est presque parfaite mais la cuve est percée et ce qui peut sembler apologique n'est pas que ça. Merci wancyr pour ce cri faussement joyeux !
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placebo
23/3/2015
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Contrairement à d'autres commentateurs, pour moi ça n'a rien d'une apologie… le narrateur est à court d'arguments "parce que boire c'est bien", conscient de son sort "sa morsure est virulente", appelant à l'aide "donnez-moi l'amour".
Le vin fort. Alexandre parle d'Afrique, je pense à l'Amérique, où l'alcool a été un élément de chute pour les populations locales. Sur la forme, je n'y suis pas très sensible en tant que poésie, mais je trouve le texte efficace, donc bon… Je vais passer mon tour sur l'évaluation. Bonne continuation, placebo |
Anonyme
24/3/2015
a aimé ce texte
Pas
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Je trouve la forme également fort basique.
Un peu à la Prévert, chansonnier des années 50... Le choix du thème qu'il soit symbolique et évocateur d'autres appétits ou "travers" de sensations, d'aspirations face au destin est assez cliché. L'auteur a sans doute souhaité nous parler d'autres "vins" que de l'absorption abusive de ce breuvage mais -dans ce cas- la métaphore manque d'envergure à mon sentiment. Désolé. |
Francis
24/3/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Quand l'espérance semble vaine, quand le tanin coule dans les veines, les gens de bonne moralité, ceux qui s’enivrent de leurs certitudes jugent et condamnent celui qui noie sa fragilité, sa sensibilité dans les vers de Dionysos. "Buvons encore une dernière fois à l'amitié, l'amour, la joie".
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framato
1/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour à toi mon frère...
Un texte difficile que tu nous propose à lire. Très difficile, je trouve. Déjà, il y a trois niveau de personnages qui se croisent : le je, le tu, le on (donc le nous ?) mais comme rien n'est simple, le tu peut être lu comme un je qui se renouvelle et le on comme un il ou comme la somme du je et du tu... Donc si le tu est une façon dont le je se parle à lui-même, alors le on est une autre façon dont le je se parle à lui-même, mais si le tu est une autre personne, alors le on est la somme du je et du tu et alors le texte n'a plus le même sens. Et tu vois, ça je trouve que c'est vraiment très fort ! Introduire un sens multiple qui dépendra non pas de ce que tu as écrit, mais de la façon dont le lecteur va lire les je tu on... SUPER. Pour les différents sens, je n'y ai lu aucune apologie mais un cri de souffrance, une expression de manque et de besoin de compensation. Le vrai besoin est l'amour. Le vin un moyen de masquer une absence (en gros). Les répétitions introduisent bien l'installation de l'ivresse et du chaos langagier et sanitaire qu'elle peut générer (consciemment, "je sais !")... J'ai trouvé ce texte très différent de tous les autres que tu as écrit jusqu'ici, très violent en fait et aussi terriblement chargé en émotions. Un texte fort, plus que le vin, piquant aussi, mais sans piquette (car il faut que le vin soit muri). Une grande douleur me semble suinter de ces lignes mais aussi une grande dignité (et c'est paradoxal en fonction du thème de l'ivresse, mais c'est ce que je ressens). Un beau texte donc qui dit plus entre les lignes que dans les mots (et là, je rejoins parfaitement l'avis de funambule). Merci pour cette lecture tellement plus complexe qu'il n'y paraît et certainement pas apologiste ! |
Robot
7/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce texte n'a rien d'une apologie de l'ivrognerie, car sous-jacente est la souffrance de l'addiction. Le narrateur, réclame plus que le népenthès qui apaise mais recherche me semble-t-il un absolu qui ne peut être atteint. Il sait que ce n'est pas la solution
"Donnez-moi du vin, Du vin fort Qui me tuera à petit feu Je sais !" Mais il n'a pas la solution pour échapper au manque d'amour. Voilà ce que m'inspire ce beau texte Wancyrs, et je te souhaite de nous en donner encore beaucoup de cette veine. |