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Poésie libre
wancyrs : Le sablier
 Publié le 07/12/09  -  11 commentaires  -  1931 caractères  -  378 lectures    Autres textes du même auteur

Lorsque les vers s'égrènent... comme le Temps.


Le sablier



Il est un temps, celui du tout début, un cri lancinant, allégresse ou peine, jamais humain ne le saura.

Instant où l’avancée infernale hésite, tel un enfant qui rit sans transition, entre deux sanglots.

Le ciel sourit, ou du moins les murs du havre familial l’indiquent et papi est le meilleur

Conteur du monde. Il y a Morphée qui en nos sommeils joue la sentinelle et,

Morgane avec qui on fait des serments croix de bois, croix de fer.

Il y a les fêtes foraines et la myriade de manèges. Il y a

Des jambes juvéniles dévoilées, que des yeux vils

Scrutent. Au détour de la curiosité, le flirt

Libère les inhibitions... la vie d’une

Main donne ce que son alter

Ego de l’autre chipe.

Promesses fuient

À l’aube du

Bonheur.

Tic

Tac

Les pignons

Du temps s’enlacent

Langoureusement dans un

Engrènement irréversible broyant

Rires, pleurs, joies et grincements de dents.

Tels des soldats d’airain, fracassent le bouclier de

L’insouciance infantile. Papi s’en est allé, Morphée fauché

Morgane lapidée ; l’éternel pécheur lui a lancé la première pierre.

Sur l’univers de sa toile, l’insatiable artiste trace des expressions, sillons

De souffrance dans une vallée où coule un filon de faciès livides en quête du

Vaisseau de l’espoir. La nostalgie pédale inlassablement à revers la roue de l’existence.

Les courtisanes soupirent sur le passé tandis que la camarde aiguise ses dents carnassières.

Des rides exténuées fixent le firmament, un ange tire le rideau sur l’antichambre de la compassion.

Il est un temps, celui de la fin, un soupir mélancolique, regret ou aigreur ? Mais ça tout humain le sait.


 
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   Anonyme   
7/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour wancyrs... Un très bel exercice, tout d'abord pour ce qui concerne la forme, régulière et sans équivoque ; de la naissance à la mort au travers d'un sablier, avec toutes les étapes de la vie illustrées par quelques belles images. Je retiens tout particulièrement ' Les pignons du temps s'enlacent langoureusement' ainsi que' sillons de souffrance'... Personnellement j'aurais terminé par :
Mais cela, tout humain le sait...
Amicalement. Alex

   Anonyme   
7/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai aimé par la simplicité du traitement.

Bon je t'avoue que le calligramme (la forme) me laisse un peu de marbre: c'est trop simple je trouve.

Mais, le fond est très bon, parce que concret, réel, sans artifices superflus.

Il y a des choses géniales: "Tels des soldats d’airain, fracassent le bouclier de

L’insouciance infantile."

Ca par exemple.

D'autres plus bancales: "Papi s’en est allé, Morphée fauché

Morgane lapidée ; l’éternel pécheur lui a lancé la première pierre."

Je trouve de plus la première partie du sablier plus réussie que la seconde. Mais bon c'est peut être lié à la gaieté des sentiments.

Bref un bon texte.

   Anonyme   
7/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai bien aimé ce sablier, qui colle bien au thème d'une vie justement.
Par exemple le "rétrécissement" de "A l'aube du bonheur" et bien vu et la "montée en puissance", accompagnée d'un champ lexical "guerrier" qui suit bien rendue grâce aux vers qui se rallongent. Bref, suis pas persuadé d'être limpide là...
J'ai adhéré au fond sans complaisance ni "violonades".
Un texte agréable à lire.

   Lapsus   
7/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
La forme harmonieuse du sablier est tentante, associer le flot des vers au temps qui s'écoule va même au-delà du calligramme, car le sens soutient fortement l'image.
Coïncidence anecdotique, j'ai rédigé il y a deux ans un texte sur le même modèle, en vers rimés et nombres pairs de syllabes décroissant de 18 à 4, puis remontant à 18.

Le texte embrasse visuellement la vie humaine, entre l'enfance et les interrogations et potentialités qu'elle recèle :
"Il est un temps, celui du tout début, un cri lancinant, allégresse ou peine, jamais humain ne le saura."
et la mort qui clôture toute chose :
"Il est un temps, celui de la fin, un soupir mélancolique, regret ou aigreur ? Mais ça tout humain le sait."
C'est l'occasion visuelle de constater encore que la vie est courte.

J'ai relevé de belles expressions :
"Les pignons du temps s’enlacent langoureusement dans un engrènement irréversible broyant rires, pleurs, joies et grincements de dents."

   bulle   
7/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La forme bien sûr en intelligence avec les mots qui coulent en tranches de vie.. même si l'exercice s'est déjà vu, c'est le contenu qui gagnera sa 'nouveauté'..

Le vers d'entame et le vers final qui se collent au fond, d'évidence, "allégresse ou peine" "regret ou aigreur ?"..

"Engrènement irréversible broyant" (oui, d'une réalité par trop réaliste qui rend sa force ici)

Une lecture que j'ai appréciée..

   shanne   
7/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Et le temps s'écoule
moi, enfant
moi, ado
moi, adulte
tic
tac
L'insouciance infantile
envolée
papi nous a quitté
mes rides sont arrivées
notre corps commence à nous trahir
Et, je soupire
regret ou aigreur

Je souris, mon sablier n'est pas terrible...
j'ai aimé, de belles images
merci à vous

   jaimme   
8/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Wancrys!
j'aime bien la forme. Pour moi cela ressemble plus à de la poésie en prose, mais je ne suis pas spécialiste et cela a peu d'importance.
L'idée générale est belle! Je suis un peu freiné à certains moments. Les voici:
"l’avancée infernale": pourquoi infernale, parce que la vie est épouvantable, parce qu'on tend inéluctablement vers la mort?; "l'indiquent" le terme est compréhensible, mais peu poétique je trouve; "les yeux vils": pourquoi "vils"? Voila, le reste me plaît. Donc pas grand chose, plus des demandent d'explications en fait.
J'ai lu bien des choses, belles, lourdes, et marquées de l'inéluctabilité. De vraies réflexions sur la vie.
Pff, c'est triste. Je n'ai pas envie d'être triste là! Zut! Et j'ai envie de bien dormir ("Morphée fauché"!!).
J'ai une petite préférence pour la partie inférieure, je la trouve mieux exprimée.
Beaucoup aimé plein de choses, je retiendrai aujourd'hui: "Morgane lapidée ; l’éternel pécheur lui a lancé la première pierre.".
Merci Wancyrs!

jaimme

   Anonyme   
10/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bel écoulement de vers. Comme un glissement de prose épousant une forme de sablier.
Tu as posé la question en forum et à vrai dire je serais bien incapable de cataloguer ton poème. Mais à la limite je m'en fous car la forme ne nuit pas forcément au fond.
Après tout quand les grains de sable s'écoulent dans un sablier, ils ne sont pas régulés. (la vie non plus, enfin je ne crois pas en ça).

Bref, pour revenir au fond, la partie haute du sablier donne un regard simple (pas simpliste) sur les débuts et l'apprentissage de la vie. Regard plutôt naïf et peut-être insouciant, et c'est normal. La partie basse aborde une partie plus complexe et tournée vers la métaphysique. Ce qui semblerait également normal au regard d'une fin imminente.
Mais, même si le procédé me semble efficace, je ne suis pas forcément convaincu par certaines tournures. surtout dans la seconde partie. Pas forcément parlantes (pour moi).

   xuanvincent   
10/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bravo et merci à l'auteur pour ce poème qui a retenu mon attention et m'a semblé être parmi ses plus aboutis, tant sur le fond que la forme.

Le dessin (évoquant un calligramme) du sablier notamment m'a paru réussi.

Les images par ailleurs m'ont dans l'ensemble plu.

Bonne continuation.

   Anonyme   
11/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve l'exercice bien réalisé, à défaut d'être novateur.

J'apprécie particulièrement l'âpreté de la seconde partie, qui se complaît à faucher les personnages souriants de la première. J'aime aussi le parallèle entre le premier et le dernier vers (encore que, sur ce dernier, je ne suis pas sûre que tout humain le sache ... beaucoup l'oublient ...).

Les passages que j'ai trouvé les plus "forts" :

"Promesses fuient

À l’aube du

Bonheur.

Tic

Tac"

"Morgane lapidée ; l’éternel pécheur lui a lancé la première pierre."

"La nostalgie pédale inlassablement à revers la roue de l’existence."

"un ange tire le rideau sur l’antichambre de la compassion".

J'ai d'abord été un peu perturbée par les fins de vers en milieu de phrase, puis je me suis dit que cela convenait bien à notre vécu du temps, qui n'est jamais un sablier "lisse et propre", car le Temps a ses heurts et ses inconstances ...

Une lecture très appréciée. Bravo.

   AR-A   
12/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

le choix de présenter ton poème sous une forme correspondant au titre est courageux, car "casse-gueule" si je peux me permettre ce mot. On pense : bon dans la forme tout est dit et on se hâte lentement vers la lecture. Et bien non, tout restait à dire et je trouve ton poème excellent parce que tes vers sont beaux et travaillés.
J'ai notamment apprécié le jeu entre le premier et le dernier vers : comme chacun de nous sait qu'il est né dans un cri (même si nul ne sait s'il est né dans un oui ou dans un non à la vie), chacun de nous sait qu'il partira dans un soupir de gré ou de force...
Je en suis pas forcément d'accord avec ton point de vue, mais c'est ton choix d'auteur.

[Modération : Merci d'éditer les commentaires plutôt que les doubler]

C'est encore moi !

Juste une remarque concernant un point (ponctuation) à mon avis intempestif entre "dents" et "tels des soldats" :
"Rires, pleurs, joies et grincements de dents.

Tels des soldats d’airain, fracassent le bouclier "


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